La dévotion réparatrice des premiers samedis : Ce qu’il faut accomplir
Pontevedra : Lieu de l'apparition de la Vierge Marie et de l'Enfant jésus le 10 décembre 1925. (Fatima Joie intime, événement mondial, Fig 36, Frère François de Marie des Anges CRC 1991)
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L’âme chrétienne qui désire accomplir parfaitement la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois doit faire, durant cinq premiers samedis consécutifs, dans l’intention générale de réparer, pour ses propres péchés et ceux de toute l’humanité, auprès du Cœur Immaculé de Marie quatre actes différent de piété :
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1 - La confession, qui peut-être anticipée, même de plus de huit jours, s’il est impossible ou difficile de se confesser le premier samedi. Le plus important c’est d’avoir bien l’intention, en se confessant, de faire réparation au Cœur Immaculé de Marie. (Il faut aussi, bien sûr, être en état de grâce le premier samedi du mois afin de faire une bonne et fructueuse communion.) L’intention réparatrice doit-elle être explicitement signalée au confesseur ? Sœur Lucie n’a jamais mentionné qu’il faille dire quelque chose au prêtre. Une formulation intérieure purement mentale suffit donc. Notre seigneur a même précisé que ceux qui oublieraient de formuler l’intention réparatrice « Pourront la formuler à la confession suivante, profitant de la première occasion qu’ils auront pour se confesser. (1) »
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2 - La récitation du chapelet : Notre-Dame, à Fatima, a beaucoup insisté sur la récitation quotidienne du chapelet. C’est même la seule demande qu’elle répète aux enfants lors de chacune de ses six apparitions, du 13 mai au 13 octobre 1917 : ce jour-là, elle révèle d’ailleurs au pastouraux son identité : « Je suis Notre-Dame du rosaire ». Il n’est donc nullement étonnant de retrouver le chapelet inclut dans la dévotion réparatrice des premiers samedis. De plus comme il n’existe pas de prière vocale plus mariale que le chapelet, il convient que celui-ci soit intégré à cette dévotion puisqu’il s’agit de réparer les offenses faites à Notre-Dame et à son Cœur Immaculé.
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3 - Les 15 minutes de méditations sur les 15 mystères du rosaire : il s’agit de « tenir compagnie à Notre-Dame pendant 15 minutes, en méditant sur les 15 mystères du rosaire, en esprit de réparation ». Cela ne veut pas dire que l’on doit méditer chaque premier samedi sur les 15 mystères dans leur totalité, en passant une minute par mystères. Au contraire, chaque âme est libre d’organiser son quart d’heure de méditation comme elle l’entend, pourvu que l’objet de la méditation soit les mystères du rosaire. Certaines âmes préféreront donc méditer le même mystère pendant plusieurs samedis, d’autres un mystère différent chaque premier samedi, d’autres encore trois mystères chaque premiers samedis (cinq minutes par mystères), etc. Les âmes étant différentes les unes des autres, il est normal qu’elles aient des goûts et des besoins spirituels différents ; c’est pourquoi l’Eglise a toujours eu le grand souci de laisser aux fidèles une grande latitude pour organiser leur vie spirituelle.
On peut ajouter que lors de la pêche miraculeuse, (St jean 21 1-25) après Pâques, les apôtres qui avaient peiné toute la nuit sans rien prendre, sur ordre de Notre Seigneur,ont jeté leurs filets du côté droit et ont ramené alors 153 poissons, tous bons. Une des très nombreuses explications de ce chiffre pourrait être le nombre de ‘’Je vous salue Marie’’ du Rosaire lorsque Notre Dame s’est présentée à Fatima comme ‘’ Notre Dame du Rosaire’’
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4 - La communion, qui est l’acte essentiel de la dévotion réparatrice. Pour en comprendre toute la portée il convient de la mettre en parallèle avec la communion des neuf premiers vendredis du mois demandé par le Sacré-Cœur à Paray le Monial, et avec la communion miraculeuse des trois pastouraux de Fatima à l’automne 1916. : L’Ange gardien du Portugal donna alors à cette communion un esprit éminemment réparateur, en répétant six fois aux enfants (trois fois avant la communion, et trois fois après) les paroles de ce que l’on appelle la deuxième prière de l’ange :
Très Sainte Trinité, Père Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je vous offre les très précieux, corps, sang, âme et divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles de la terre, en réparation des outrages, sacrilège et indifférence dont il est lui-même offensé ; et par les mérites infinis de son très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je vous demande la conversion des pauvres pécheurs.
Rappelons-nous les circonstances de cette communion : Lucie raconte : Dès que nous sommes arrivés (au loca de Cabeço), nous nous sommes agenouillés et avons commencé à répéter la prière de l’ange (celle du printemps, Mon Dieu je crois, j’adore ……) [….] quand une lumière extraordinaire brilla au-dessus de nous. […] et nous aperçûmes l’ange. Il tenait un calice dans sa main gauche avec l’Hostie suspendue au-dessus de lui. […] laissant le calice en suspension dans l’air, l’ange s’agenouilla à près de nous et nous fit répéter 3 fois (la prière ci-dessus) puis, se levant, il prit le calice et l’Hostie entre ses mains. Il me donna la Sainte Hostie et partagea le Sang du calice entre Jacinthe et François en disant :
–« Prenez et buvez le Corps et le Sang de Jésus-Christ, horriblement outragé par l’ingratitude des hommes ! Offrez réparation pour leurs crimes et consolez votre Dieu. »
Il s’est de nouveau prosterné sur le sol, a répété avec nous, trois fois en encore, la même prière : « Très Sainte Trinité… » puis a disparu.
Avant et après cette communion, l’ange a parlé d’offenses à la présence réelle de Jésus Christ. Et il s’est mis à genoux avant et après la communion des enfants.
Lorsque Lucie communiait dans l’église de Fatima, elle entendait le prêtre lui dire en latin, en lui donnant l’hostie sur la langue : ‘’Que le corps de Notre Seigneur Jésus Christ garde votre âme pour la vie éternelle. Amen’’. Lucie ne recevra que 6 mois plus tard, de la Sainte Vierge Elle-même, la certitude qu’elle posséderait cette vie éternelle, et que ses cousins la posséderait avant elle.
Par rapport aux attitudes de l’ange et des enfants, et si nous nous posions la question de notre comportement en présence du saint sacrement dans l’église.
Tout d’abord lorsque nous entrons dans une église : le petit luminion rouge est-il allumé ? Si oui, Notre Seigneur est présent au tabernacle. Saluons-Le et adorons-Le un instant, si nous le pouvons, par une génuflexion.
Ensuite lorsque à la messe, Notre Seigneur renouvelle son sacrifice de la croix à la parole de son prêtre qui dit en son nom ‘’Ceci est mon Corps…..Ceci est mon Sang’’, si nous le pouvons, comme l'ange, adorons le à genoux, .
La photo ci-dessus montre l’attitude du prêtre, dans le rite extraordinaire, au moment de la consécration du vin au Précieux Sang du Christ. Il est face au tabernacle, union du Christ dans son prêtre, et dans sa présence réelle dans le tabernacle comme le précisait l’ange du Portugal un peu plus haut. Il vient de consacrer l’Hostie et garde joints le pouce et l’index de ses deux mains pour ne pas risquer de perdre d’éventuels fragments de l’hostie.
De la même façon que lors de la consécration du pain, il vient de marquer une pause dans le récit de l’institution de l’eucharistie et, changeant de ton, il prononce alors les paroles de consécration du vin au-dessus du calice. Il va alors immédiatement adorer le Précieux Sang montrant par ce geste, sans attendre l’élévation, que les seules paroles qu’il vient de prononcer ont opéré la transsubstantiation du vin. L’élévation qui suit n’étant destinée qu’à faire adorer le précieux sang aux fidèles. Comme pour l’Hostie consacrée, Il renouvellera cet acte d’adoration après que les fidèles aient adoré les espèces consacrées.
Il ne séparera pouces et index qu’au moment de la purification du calice, ou après avoir soigneusement recueillis toutes les parcelles d’hosties sur la patène et le corporal, en les faisant tomber dans le calice, il y joindra celles qui auraient pu se trouver sur les doigts qui ont touché l’hostie consacrée, entraînées par l’eau de la purification. Il consommera alors l’ensemble, essuyant ensuite soigneusement avec le purificatoire, ses lèvres, ses doigts et le calice, et si nécessaire, le ciboire.
Et si nous sommes seul à adorer à genoux pendant la consécration, pensons à la réponse de Jacinthe, déjà malade, à ce que lui disait sa cousine Lucie : ‘’ Jacinthe, ne viens pas (à la messe), tu n’en as pas la force ; aujourd’hui ce n’est pas dimanche ‘’– ‘’ Peu importe, j’y vais pour les pécheurs qui n’y vont même pas le dimanche’’
Souvenons-nous aussi de ce passage de l’épître de St Paul aux Philipiens ( 2. 10 : Qu’au seul nom de Jésus, tout genou fléchisse)
Enfin au moment de la communion, pourquoi ne pas imiter les enfants de Fatima ? Sur la sculpture du cabeço sur l'image un peu au dessus, ils sont à genoux. Cette attitude au moment de la communion a fait l’objet d’un livre récent, en italien du père Bortoli préfacé par le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements. Voici la conclusion de cette préface à propos de la façon de distribuer la communion : "À mon avis et selon mon jugement, c'est une question importante sur laquelle l'Église d'aujourd'hui doit réfléchir. C'est un acte d'adoration et d'amour que chacun de nous peut offrir à Jésus-Christ. Je suis très heureux de voir autant de jeunes gens qui choisissent de recevoir notre Seigneur avec révérence, à genoux et sur la langue. Puisse l'ouvrage du P. Bortoli encourager une réflexion générale sur la façon de distribuer la Sainte Communion ; comme je l'ai écrit au début de cette préface, nous venons de célébrer le centenaire de Fatima et nous sommes encouragés à espérer le triomphe certain du Cœur Immaculé de Marie : alors la vérité sur la liturgie triomphera aussi."
Pour les références du livre, suivre le lien https://www.edizionicantagalli.com/shop/la-distribuzione-della-comunione-sulla-mano/
Une dernière remarque bien importante : la pratique de la dévotion réparatrice dans son ensemble « sera acceptée le dimanche qui suit le premier samedi, quand mes prêtres, pour de justes motifs, le permettront aux âmes (2) » Jésus confie donc ses prêtres et non à la conscience individuelle de chacun, le soin d’accorder cette facilité supplémentaire, si miséricordieuse. Par cette concession, peut-être notre Seigneur faisait-il allusion à l’avance, à ces temps où nous sommes, où il n’est pas toujours facile aux fidèles de pouvoir assister à la messe un autre jour que le dimanche, car autrefois il était très facile de trouver une messe en semaine. En tout cas, cette disposition rend plus facile la pratique de la communion réparatrice aujourd’hui pour les catholiques qui souhaitent la pratiquer.
- (1) Apparition de Notre-Seigneur à sœur Lucie le 15 février 1926
- (2) Apparition de Notre-Seigneur à sœur Lucie, dans la nuit du 29 au 30 mai 1930
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Rosaire avec les enfants de Fatima
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Ier mystère joyeux : l’Annonciation de Notre-Dame
Marie dit oui à l’ange ; que la volonté de Dieu soit faite. Nous pensons aux trois enfants de Fatima. Ils ont dit oui à la belle Dame ; « oui nous voulons nous offrir à Dieu en réparation des péchés. »
Demandons la grâce de rien refuser à Dieu et prions pour les vocations.
2ème mystère joyeux : la Visitation de Notre-Dame à Sainte Élisabeth
Marie partit en hâte ; elle porte Jésus à sa cousine. Nous pensons à Lucie de Fatima. Ce sera son rôle à elles, de porter le message de Notre-Dame aux autres, de répandre les grâces de la visite de la sainte Vierge sur notre terre.
Demandons la grâce d’être missionnaire autour de nous et prions pour ceux qui ne connaissent pas Dieu.
3ème mystère joyeux : la Naissance de Jésus à Bethléem
Marie a mis au monde Jésus ; avec Saint Joseph, elle adore dans le silence de la nuit. Nous pensons à François de Fatima ; ce qu’il préfère, c’est la prière solitaire auprès du tabernacle, les longues heures passées seul près de Jésus pour le consoler.
Demandons la grâce de la prière et prions pour ceux qui ne prient pas.
4ème mystère joyeux : la Purification de la Sainte Vierge
Siméon l’a prédit : un glaive de douleur transpercera le Cœur de Marie ; car Marie est co-rédemptrice. Nous pensons à Jacinthe de Fatima, co-rédemptrice elle aussi à sa mesure ; elle veut réparer pour les pêcheurs, elle veut souffrir pour leur obtenir le pardon divin.
Demandons la grâce de savoir faire pénitence et prions pour la conversion des pêcheurs.
5ème mystère joyeux : la vie cachée à Nazareth
A Nazareth, Jésus a confié à sa mère tous ses secrets, tous ses mystères. Quel cœur à cœur durant 30 ans ! Nous pensons aux trois pastoraux de Fatima à qui Notre Dame a confié ses secrets, de graves révélations sur le monde en péril.
Demandons la grâce d’écouter l’Eglise et prions pour le pape.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6