Avec S. Augustin, cherchons Dieu, présent en nous.

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Image: Bernardo Mezzatris (1507), S. Agostino e Santi, Montefalco, chiesa di S. Illuminata.

  • Pourquoi étudier S. Augustin ?

La vie de S. Augustin, qu'il a racontée jusqu'à sa conversion dans les Confessions, semble pouvoir se résumer à la quête de Dieu. Tout au long de sa vie, Augustin a eu le souci de chercher Dieu, et il a invité ses contemporains à le rejoindre dans cette quête, ainsi que nous pouvons le repérer à la lecture de ses nombreux Sermons. Au début de son épiscopat, il écrit d'ailleurs dans les Confessions, en s'adressant à Dieu, que « notre cœur est toujours agité de trouble et d'inquiétude jusqu'à ce qu'il trouve son repos en vous », ce qui exprime l'idée selon laquelle il était uniquement tendu vers la connaissance de Dieu, unique lieu du véritable repos.

Dans les Soliloques, par exemple, S. Augustin s'écrie : « Que je me connaisse, que je te connaisse ». Ce cri montre que la quête de Dieu est liée à la connaissance de soi, et laisse déjà deviner que la première est conditionnée par la seconde. En fait, selon S. Augustin, pour connaître Dieu, il convient d'abord de se connaître soi-même, parce que c'est en nous-mêmes que nous pourrons trouver Dieu. Si Dieu est présent en nous, c'est que, d'une certaine manière, il y habite. Dans la tradition spirituelle, cette question porte un nom, que vous pouvez trouver quelque peu abscons : il s'agit de « l'inhabitation de Dieu ».

  • Qu'entend-on par l'expression d'inhabitation de Dieu ?

Pour répondre à cette question, nous nous référons à la définition proposée par le Petit dictionnaire de théologie catholique, qui affirme :

L'inhabitation divine est un aspect général du Don de Dieu accordé à l'individu et par là à l'Église, l'objet de ce Don étant Dieu lui-même (ou une divine personne en particulier). (…) L'inhabitation divine repose, par conséquent, sur les missions de l'Esprit-Saint et sur l'inhabitation (invisible) du Fils. La présence en question est fondée sur la bienveillance librement et gratuitement accordée de la personne divine qui demeure et habite dans l'homme sanctifié. Au sens où cette présence est liée à l'action de la grâce qui suscite dans l'homme historique l'amour surnaturel de Dieu, l'inhabitation divine signifie également communion réciproque des personnes dans la plus grande intimité.

La définition vous semble sans doute un peu compliquée, mais nous pouvons simplement retenir que l'inhabitation de Dieu est un don qu'il accorde lui-même à l'homme, en qui il vient demeurer, et qui permet de le connaître. Ainsi, connaissant Dieu, l'homme peut véritablement entrer dans une relation, exprimée par les auteurs du Petit dictionnaire, sous le mode d'une communion.

  • Position augustinienne.

Au long de cette retraite de Carême, nous allons donc chercher comment S. Augustin rend compte de l'inhabitation de Dieu, qui puise ses principaux appuis dans l'évangile selon S. Jean, dont nous savons que S. Augustin l'a abondamment commenté. Si le Carême est un temps propice que l'Église nous offre pour que nous nous préparions à accueillir la vie que Dieu nous donne, le thème de la demeure de Dieu en nous-mêmes est central : si nous trouvons Dieu qui vit en nous, alors nous participerons déjà de sa vie, et nous aurons déjà part à la Résurrection. Puisse cette retraite en ligne nous y conduire !

Une petite clé pour mieux chercher Dieu

Abordons ce commencement du Carême le cœur chargé du désir de rencontrer celui qui est la Miséricorde en personne. Si aujourd’hui nous nous engageons tous ensemble dans un certain combat spirituel, c’est parce que le Christ l’a lui-même expérimenté au désert. Alors laissons-nous rencontrer par Lui. Pour cela, faisons taire nos grandes orgues et acceptons de jeûner du bruit du monde (médias, réseaux sociaux, musique…).

Prière de la communauté

Oraison de S. Augustin

Renouvelle, Seigneur, en ton Église, l'esprit dont tu animas l'évêque saint Augustin ; qu'il nous remplisse pour nous donner soif de toi, source de la vraie sagesse ; pour nous donner de te chercher, toi, l'auteur du plus haut amour. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

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18 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Avec S. Augustin, découvrir où Dieu habite

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