« Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? »

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Gaston de la Touche (1854-1913), Cathédrale de Chartres, MUDO, musée de l'Oise, Beauvais, France (c) RMN-GP

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là, les pharisiens et quelques scribes, venus de Jérusalem, se réunissent auprès de Jésus, et voient quelques-uns de ses disciples prendre leur repas avec des mains impures, c’est-à-dire non lavées. – Les pharisiens en effet, comme tous les Juifs, se lavent toujours soigneusement les mains avant de manger, par attachement à la tradition des anciens ; et au retour du marché, ils ne mangent pas avant de s’être aspergés d’eau, et ils sont attachés encore par tradition à beaucoup d’autres pratiques : lavage de coupes, de carafes et de plats. Alors les pharisiens et les scribes demandèrent à Jésus : « Pourquoi tes disciples ne suivent-ils pas la tradition des anciens ? Ils prennent leurs repas avec des mains impures. » Jésus leur répondit : « Isaïe a bien prophétisé à votre sujet, hypocrites, ainsi qu’il est écrit : Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est loin de moi. C’est en vain qu’ils me rendent un culte ; les doctrines qu’ils enseignent ne sont que des préceptes humains. Vous aussi, vous laissez de côté le commandement de Dieu, pour vous attacher à la tradition des hommes. » Il leur disait encore : « Vous rejetez bel et bien le commandement de Dieu pour établir votre tradition. En effet, Moïse a dit : Honore ton père et ta mère. Et encore : Celui qui maudit son père ou sa mère sera mis à mort. Mais vous, vous dites : Supposons qu’un homme déclare à son père ou à sa mère : “Les ressources qui m’auraient permis de t’aider sont korbane, c’est-à-dire don réservé à Dieu”, alors vous ne l’autorisez plus à faire quoi que ce soit pour son père ou sa mère ; vous annulez ainsi la parole de Dieu par la tradition que vous transmettez. Et vous faites beaucoup de choses du même genre. »  (Mc 7, 1-13)

 

 

Rester fidèle à Dieu

La véritable fidélité à Dieu, c’est la fidélité à sa parole, à sa présence, à son action dans le cœur de l’homme. Et nous voyons – l’Évangile le souligne – comment progressivement certaines pratiques, tout à fait compréhensibles à un moment de l’histoire comme mise en œuvre concrète des commandements de Dieu, se sont progressivement substituées a la Parole qui en avait été le fondement. D’ailleurs, ce que les pharisiens reprochent aux disciples, ce n’est pas d’être infidèles à la parole de Dieu, c’est d’être infidèles à la tradition des anciens. Comme si progressivement cette tradition humaine en était venue à devenir le fondement de la fidélité à Dieu à la place de sa propre parole. Nous mesurons bien, quand nous examinons notre propre manière de vivre, comment nous pouvons, sans malice, simplement, en nous laissant porter par les circonstances ou par l’histoire, accorder a des gestes, a des signes, a des paroles, a des rites, une puissance qui n’appartient qu’à Dieu. Nous mesurons comment nous pouvons juger de l’extérieur le cœur de nos semblables, simplement parce qu’ils ne sont pas conformes à notre manière de comprendre la tradition des anciens, comme si la fidélité à Dieu se réduisait à une série de gestes, de paroles, de démarches, dont on ne voit plus le fondement. Ce que Jésus veut rappeler à la foule et qu’il rappelle à ses disciples, c’est que ce qui donne le sens de l’existence humaine, ce ne sont pas les gestes extérieurs ; c’est l’orientation du cœur, c’est le cœur comme siège de la liberté et de la volonté qui anime, définit et conserve l’orientation de vie dans la fidélité à la parole de Dieu. C’est du dedans de l’homme que viennent le bien et le mal ! Ce n’est pas de l’extérieur ! Card. André Vingt-Trois Le cardinal And

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Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu, mon Sauveur ! Il s'est penché sur son humble servante ; désormais, tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s'étend d'âge en âge sur ceux qui le craignent; Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël, son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d'Abraham et de sa race, à jamais.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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