« Je publierai le décret : le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré » Psaume 2,7

En ce 2 février, nous fêtons la Présentation de Jésus au Temple. L’Eglise a choisi cette fête pour se rappeler de l’importance de la vie consacrée et prier pour des vocations de religieux, religieuses, consacrés. Pourquoi une vocation particulière à la vie consacrée ? Saint Jean-Paul II, en 1981, dans son exhortation apostolique sur « les tâches de la famille humaine dans le monde » (Familiaris Consortio n°16) rappelle que les religieux(ses) et autres personnes « consacrées » manifestent un amour de préférence pour le Christ ; ces personnes sont comme un signe de la vie éternelle à laquelle tous nous sommes appelés.

Pour « chercher le royaume de Dieu et sa justice » (Mt 6,33), elles renoncent à la fécondité physique : pourtant cela n’exclut pas la fécondité spirituelle. Au contraire, remplies de cette vie en Christ, elles sont particulièrement appelées à la redonner. Cette fécondité est celle du grain de blé tombé en terre qui en mourant donne du fruit en abondance (Jn 12, 24-25). Par leur don total d’eux-mêmes à Dieu et leur fidélité, les consacrés soutiennent le don des époux et la fidélité dans le mariage.

Quel lien cela peut-il avoir avec notre célibat ? Il est toujours bon de se rappeler que Dieu a voulu notre existence depuis toute éternité, il nous a choisi pour une mission spéciale, pour une vocation particulière… Nous comprendrons mieux au Ciel ! Si nous sommes vivants aujourd’hui, c’est qu’il a besoin de nous, nous sommes ses enfants bien-aimés, il nous veut vivants, debout, heureux ! A chaque instant, il nous donne la vie en nous susurrant à l’oreille : « toi, N. tu es mon fils bien aimé » ; « toi, N. Tu es ma fille bien-aimée ». C’est par ces mots que nous pouvons aimer à notre tour, puisque, comme le rappelle saint Jean, Il nous a aimés le premier. Par notre baptême, nous sommes à lui, nous lui sommes consacrés, c’est le sens du Saint-Chrême que nous recevons dans ce sacrement.

Saint Jean-Paul II, attentif aux réalités de notre monde et certainement prophète, a voulu, au début de cette exhortation apostolique sur la famille, proposer une lumière, une espérance aux personnes « qui, pour des raisons indépendantes de leur volonté n’ont pas pu se marier et ont accepté leur situation en esprit de service ». Il nous offre un chemin de vie et de fécondité qui s’inspire de la fécondité des consacrés. En effet, rechercher le Royaume de Dieu et sa justice, vivre uni au Christ, concerne tous les célibataires, qu’ils soient consacrés ou non. Quant à la fidélité, elle peut se vivre aussi vis-à-vis des amis, des filleuls, dans le monde du travail, monde associatif, etc. Mais aussi dans l’attente, en s’efforçant de se garder pur(e) pour l’époux(se).

« Ô vierges, si vous avez le projet de vous marier, gardez votre premier amour pour celui qui sera votre époux. Il ne serait pas honnête de lui apporter un cœur déjà usé et frelaté par de précédentes amours, au lieu d’un cœur intact et neuf. » St François de Sales, introduction à la vie dévote ch XLI.

Car le célibat n’est pas la privation d’une relation, mais un appel à un autre mode de relation que dans le mariage. Les personnes mariées ou consacrées vivent pleinement un don d’elles-mêmes, de façon particulière. Si la sponsalité à laquelle tous sont appelés se trouve dans le don de soi, alors le célibataire peut lui aussi déjà se donner, dans sa vie personnelle, professionnelle, familiale, ecclésiale. C’est ainsi que nous sommes féconds, c’est ainsi que nous participons déjà au Royaume des Cieux, pour « que les hommes aient la vie, et qu’ils l’aient en abondance ». (Jn 10, 10)

Notre Père

Je vous salue Marie

Gloire au Père

Sainte Anne, priez pour nous

Saint Jean-Paul II priez pour nous

PROCHAINE PUBLICATION LE 13 FEVRIER : "DEMAIN LA SAINT VALENTIN... ET LES CENDRES !