Saint Michel Garicoïts - Chapitre 2

Au séminaire, Michel devient vite un sujet d’élite tant son intelligence est vive et son travail acharné. Son vœu le plus cher, devenir prêtre, se réalise enfin en décembre 1823. Dès son ordination, il est nommé vicaire à Cambo, gros bourg du pays basque, où il va rester deux ans.

Humble prêtre, il fait déjà l’admiration de son évêque qui confie à son secrétaire : « L’Abbé Garicoïts est un saint que je vénère… » Qu’a-t-il donc, ce jeune prêtre, qui suscite déjà la reconnaissance de son évêque ?

Un secret. Une double dévotion. Au Sacré-Cœur de Jésus et au Cœur Immaculée de Marie. Son ministère produit de tels fruits que son évêque veut en faire le directeur de toutes les religieuses de la région afin qu’il ravive l’esprit chrétien dans son diocèse. Deux ans après son ordination, il le nomme professeur de philosophie au grand séminaire de Bétharram.

Bétharram, textuellement beth-arram, beau rameau en béarnais, est, depuis le début du XVIe siècle, un lieu de pèlerinage à la Vierge Marie. Le beau rameau ? La branche qu’a tendue la Vierge à une jeune fille qui se noyait dans la Gave de Pau. A l’origine du culte à la Vierge Marie, il n’y a pas d’apparitions comme ce sera le cas à Lourdes mais un phénomène miraculeux : des bergers sont un jour éblouis par une vive lumière qui surgit à la pointe de rochers. Ils y courent pour découvrir une image de la Vierge et décident de la placer dans un endroit favorable à la dévotion des fidèles. A chacune de leurs tentatives, l’image revient miraculeusement sur le rocher où elle était apparue. Ils comprennent que la Vierge Marie souhaite être honorée en cet endroit précis. Une petite chapelle y sera donc bâtie. Cinquante ans plus tard, les Guerres de Religion font rage et le sanctuaire est détruit.

Il faut attendre l’édit de Nantes pour que les catholiques soient autorisés à revenir prier sur ce site. L’archevêque d’Auch fait planter une croix au sommet de la colline qui domine les ruines de la chapelle. Or deux mois plus tard, en septembre 1616, un tourbillon d’une violence extrême se déchaîne en ce lieu précis. Des fermiers voient la

croix s’abattre puis se relever d’elle-même, enveloppée d’une éclatante lumière. La ferveur redouble. Pour mieux vénérer cette croix, un prêtre saint, l’Abbé Hubert Charpentier fait bâtir un calvaire sur les pentes de la colline. Notre-Dame du Calvaire, ainsi nommée, sera l’objet de nombreux pèlerinages avant d’être vénérée, par la suite, sous le nom de Notre-Dame du Beau Rameau. La Vierge n’est-elle pas réputée tendre le rameau sauveur à tous les blessés de la vie ?

Quand Michel Garicoïts arrive au grand séminaire de Bétharram, il trouve le sanctuaire, miné par la Révolution, dans un état de délabrement extrême, tant sur le plan spirituel que matériel. Avec le zèle dont il est coutumier, il se consacre à l’animation pastorale de l’ensemble, réchauffe les cœurs et fait progresser la foi. Il entreprend aussi de grands travaux de rénovation, se dépensant sans compter afin de relever l’établissement et d’aider le Supérieur Général avec le soutien des autres séminaristes. En 1831, lui-même est nommé Supérieur Général du séminaire. Un titre plus honorifique que réel car c’est l’année que choisit l’évêque pour transférer le siège du séminaire à Bayonne.

Michel Garicoïts reste donc seul à Bétharram.

 

Partageons ce moment de solitude du Père Garicoïts. Il s’est investi avec ardeur pour changer les cœurs tout en entreprenant les travaux nécessaires à la réfection des bâtiments religieux. Au moment où il est en droit de ressentir une juste satisfaction devant l’œuvre accomplie, elle lui est retirée. Nous verrons qu’il ne va pas rester oisif. Dans sa grande dévotion au Cœur de Jésus et au Cœur Immaculé de Marie, il se laisse guider avec confiance. A nous aussi, le pourquoi de ce qui nous arrive échappe souvent. Confions alors notre désarroi au Christ Seigneur et à la Vierge Marie.

Je vous salue, Marie…

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Je vous salue Marie

Je vous salue Marie, pleine de grâces, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes, et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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