Comme le roi de France, ils le suivront dans le malheur !
Gisant de Louis XVI : Basilique de St Denis
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Il y a 230 ans, la France exécutait le roi Louis XVI, rejetant le représentant de Notre Seigneur pour la gouvernance de notre pays comme l'avait rappelé Jeanne d'arc lors de la triple donation du 21 juin 1429. Le pape Pie VI conclura son allocution consistoriale du 11 juin 1793 consacrée au commentaire de sa mort par ces mots : ‘' Ô jour de triomphe pour Louis XVI à qui Dieu a donné et la patience dans les tribulations, et la victoire au milieu de son supplice ! Nous avons la confiance qu'il a heureusement échangé une couronne royale toujours fragile et des lys qui se seraient flétris bientôt, contre cet autre diadème impérissable que les anges ont tissé de lys immortels. ‘'
Pour la triple donation, suivre le lien : https://hozana.org/publication/54152/la-triple-donation-du-21-juin-1429
Plusieurs sites internet donnent le discours complet du pape Pie VI sur la mort de Louis XVI. Nous vous recommandons, en ce jour anniversaire d'un événement si important pour notre patrie, de lire en entier ce document ou le pape explique le cheminement qui a conduit à éliminer du royaume de France celui qui était ‘'le lieutenant de Dieu''.
Notre Seigneur se servira de cet événement pour informer ‘'ses ministres'' des conséquences terribles que va avoir pour eux leur refus de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie, pays qui s'apprête à répandre ses erreurs dans le monde.
Le titre est un extrait de la demande que Notre Seigneur adressa en aout 1931 à sœur Lucie pour avertir ‘'ses ministres'' qui refusaient de consacrer la Russie. Il avait fait exprimer cette demande par sa Mère, 2 ans auparavant, le 13 juin 1929 à Tuy, : ‘' Le moment est venu où Dieu demande au Saint-Père ……''. A ce moment précis, il était encore possible de ‘'sauver la Russie ‘' et par cette consécration, d'éviter la guerre, d'éviter aux erreurs de la Russie de se répandre dans le monde, de faire en sorte que dans le monde entier, et pas seulement au Portugal, ‘'se conserve le dogme de la foi ‘'.
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Nous présenterons dans un premier temps la prophétie de Notre Seigneur vis-à-vis de ‘'ses ministres'' , rapportée par sœur Lucie, puis donnerons ensuite le texte appelé ‘' Vœu de Louis XVI au Sacré-Cœur de Jésus'', texte qui montre que Louis XIV connaissait bien cette demande puisque son descendant en reprit plusieurs points que nous avons rappelé également.
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Sœur Lucie mentionna à plusieurs reprises cette prophétie adressée à ceux qui devaient consacrer la Russie, ou Notre Seigneur faisait implicitement référence à son message du 17 juin 1689, méprisé par Louis XIV, avec ses terribles conséquences matérielles et spirituelles.
- Une première fois, ce fut dans une lettre qu'elle adressa à l'évêque de Leiria le 29 aout 1931 :
« Mon confesseur m'ordonne de faire-part a votre Excellence de ce qui s'est passé, il y a peu de temps, entre notre bon Dieu et moi : Comme je demandais à Dieu la conversion de la Russie, de l'Espagne et du Portugal, il me sembla que sa divine Majesté me dit : Tu me consoles beaucoup en me demandant la conversion de ces pauvres nations : Demande là aussi à ma Mère en lui disant souvent : ‘'Doux Cœur de Marie, soyez le salut de la Russie, de l'Espagne et du Portugal, de l'Europe et du monde entier.'' Et d'autres fois : ‘'Par votre pure et Immaculée Conception, ô Marie, obtenez-moi la conversion de la Russie, de l'Espagne, du Portugal, de l'Europe et du monde entier. ‘'
‘'Fais savoir à mes ministres, étant donné qu'ils suivent l'exemple du roi de France en retardant l'exécution de ma demande, qu'ils le suivront dans le malheur. Jamais il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et à Marie''
- Une seconde fois, ce fut en 1936 lorsque sœur Lucie rédigea pour le père Gonçalves le récit détaillé de l'apparition de Tuy. Elle tint à rappeler dans le même texte la révélation décisive d'août 1931.
« Plus tard, par le moyen d'une communication intime, Notre Seigneur me dit en se plaignant ‘' Ils n'ont pas voulu écouter ma demande ! … Comme le roi de France, ils s'en repentiront, et ils le feront, mais ce sera tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Le Saint Père aura beaucoup à souffrir.''
- Une autre fois, en 1946 avec le père Jongen : En 1931, de Rianjo où, par ordre de mes supérieurs je suis allée me reposer un mois, j'écrivis une lettre à son Excellence Monseigneur l'évêque Leiria, en insistant sur cette même demande, et j'y ai mentionné les paroles de Notre Seigneur : ‘' Comme le roi de France, il n'écoute pas mes demandes ; le Saint Père consacrera la Russie, mais ce sera tard''
Le terme ‘'écouter les demandes'' utilisé par Notre Seigneur, montre bien que le roi Louis XIV les avait bien reçues et entendues et que ‘'les ministres de Notre Seigneur'', peu après 1929, avaient aussi entendu ses demandes mais ne les avaient pas écoutées.
Rappelons ces demandes de Notre Seigneur, exprimées dans la lettre que Marguerite Marie écrivit à Mère de Saumaise, son ancienne supérieure, en date du 17 juin 1689 :
« ... Il me semble que Notre-Seigneur désire entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des rois, pour y être honoré autant qu'il y a été outragé, méprisé et humilié en sa Passion, et qu'Il reçoive autant de plaisir de voir les grands de la terre abaissés et humiliés devant Lui, comme Il a senti d'amertume de se voir anéanti à leurs pieds.
Et voici les paroles que j'entendis sur ce sujet : "Fais savoir au Fils aîné de mon Sacré-Cœur, (parlant du Roi de France) que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de gloire éternelle par la consécration à mon Cœur adorable, qui veut triompher du sien, et, par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis ET de tous ceux de la sainte Eglise. Mon Père veut se servir du roi pour l'exécution de Son dessein, qui est la consécration d'un édifice public où serait placé le tableau de mon Cœur pour y recevoir les hommes de toute la France." »
Notons la référence à deux types d'ennemis qui devaient être vaincus par cette consécration demandée par Notre Seigneur : Ceux du roi ET ceux de la sainte Eglise. En tant que ''tenant lieu de Jésus Christ'' pour la France, le roi assurait en quelque sorte la protection du royaume de France et de la sainte Eglise contre leurs ennemis.
La prophétie de Notre Seigneur d'aout 1931 rappelait la victoire effective des ennemis du roi de France (par sa perte de pouvoir puis son élimination). L'adresse du message ‘' à ses ministres qui le suivront dans son malheur'' semble montrer la future victoire des seconds types d'ennemis, ceux de la sainte Eglise. On peut penser que ces derniers auraient pu être vaincus par la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie, car ce pays était aussi confié à Marie. Cette consécration n'ayant pas été faite à temps, les ennemis de l'Eglise vont remporter une victoire. Ce peut être le sens de la réponse que sœur Lucie avait faite à Mgr Da Silva lorsqu'il vint lui demander le 15 septembre 1943 à Tuy de mettre par écrit la troisième partie du secret. (‘' Si la sœur le veut '' lui dira-t-il). Cette dernière est embarrassée ; elle lui dira que cela n'était pas nécessaire, car en quelque sorte ‘' elle l'avait déjà dit avec clarté ailleurs'' et que ‘'le mettre par écrit, c'était en quelque sorte le révéler''. En plus elle n'en n'avait pas reçu l'ordre par Notre Seigneur. Mgr da Silva lui donna cet ordre par écrit mi-octobre 1943 et malgré cela il fallut que Notre Dame lui rende visite le 2 janvier 1944 pour lui préciser qu'effectivement c'était la volonté de Notre Seigneur de le rédiger maintenant. Elle pourra alors le mettre par écrit sans difficulté le 3 janvier 1944. Elle écrivit le 9 janvier à Mgr da Sylva (le règlement ne permettait d'écrire du courrier que le dimanche) : ‘'(Le texte) est cacheté dans une enveloppe et celle-ci est dans les cahiers (spirituels)''. Elle dû attendre le 17 juin pour que Mgr Da Sylva trouve un moyen sûr (L'évêque de Gurza) pour lui faire parvenir ces documents qui seront transférés à Rome 13 ans plus tard. Il y aura l'enveloppe cachetée par sœur Lucie, (cachets minuscules) que Pie XII conservera dans ses appartements, et un tirage des ‘'cahiers'' dont l'original a dû rester à Leiria, tirage placé également dans une enveloppe cachetée (par les photo-copieurs ? ) ces 2 documents, et probablement d'autres écrits de sœur Lucie, ont été remis à Mgr Cento, nonce apostolique à Lisbonne.
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Vœu de Louis XVI au Sacré-Cœur de Jésus.
Ci-dessus la mosaïque de l'abside de la basilique du Vœu national au Sacré-Cœur à Montmartre représentant Louis XVI prononçant son vœu à l'adresse du Sacré-Cœur de Jésus : On reconnaît, blottis contre Sa Majesté, Madame Royale et le petit Dauphin,
tout de suite derrière le Roi, son confesseur, le bienheureux François-Louis Hébert, à côté de Sa Majesté la Reine, et enfin au dernier rang, Madame Elisabeth, sœur du Roi. Notons le couvre chef du gardien pour symboliser la révolution dominant la royauté : Qui aurait prévu que nous allions voir de nouveau cette forme dans 19 mois ?
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C'est le 10 février 1790 que le roi, depuis les Tuileries ou il était retenu prisonnier, accompagné de sa famille, put se rendre à Notre Dame ou après l'accord de ses gardes, il put pénétrer dans le sanctuaire. Il alla directement devant la statue de la Sainte Vierge, s'agenouilla et consacra sa personne, sa famille, et son royaume au Sacré-Cœur de Jésus. Louis XVI avait choisi cette date car c'était celle de l'anniversaire de l'édit de Saint Germain du 10 février 1638 ou le roi Louis XIII consacrait la France à Notre Dame. Plus tard il mit par écrit le vœu ci-dessous dont il remit un texte, le 21 juin 1792 au père François-Louis Hébert, son confesseur, supérieur général des Eudistes.
Avant le 12 août 1792, date de son arrestation, le Révérend Père Hébert avait eu soin de faire établir des copies du Vœu de Louis XVI et de les confier à d'autres personnes, si bien que dès la fin de l'année 1792 le texte en était connu et diffusé dans les milieux fervents et opposés à l'impiété révolutionnaire.
Ce n'est nullement un hasard si, dans toutes les provinces du Royaume, les scapulaires représentant le Divin Cœur de Jésus furent arborés sur les poitrines de ceux qui se soulevèrent pour défendre le trône et l'autel.
Voici cet engagement de Louis XVI à consacrer son royaume au sacré-Cœur, alors qu'il avait perdu son pouvoir royal le 17 juin 1789, 100 ans, jour pour jour, après la date de la mise par écrit de la demande de consécration.
‘' Vous voyez, ô mon Dieu, toutes les plaies qui déchirent mon cœur et la profondeur de l'abîme dans lequel je suis tombé. Des maux sans nombre m'environnent de toutes parts. A mes malheurs personnels et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent, pour accabler mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume. Les cris de tous les infortunés, les gémissements de la religion opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix intérieure m'avertit encore que peut-être, votre justice me reproche toutes ces calamités, parce que DANS LES JOURS DE MA PUISSANCE, je n'ai pas réprimé la licence du peuple et l'irreligion qui en sont les principales sources ; parce que j'ai fourni moi-même des armes à l'hérésie qui triomphe, en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont donné l'audace de tout oser. O Jésus-Christ, divin rédempteur de toutes nos iniquités, c'est dans votre Cœur adorable que je veux déposer les effusions de mon âme affligée. J'appelle à mon secours le tendre Cœur de Marie, mon auguste protectrice et ma mère et l'assistance de saint Louis, mon patron et le plus illustre de mes aïeux. Ouvrez-vous Cœur adorable et par les mains si pures de mes puissants intercesseurs, recevez avec bonté des vœux satisfactoires que la confiance m'inspire et que je vous offre comme l'expression naïve de mes sentiments. Si, par un effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma couronne et ma puissance royale, je promets solennellement :
1. De révoquer le plus tôt possible toutes les lois qui me seront indiquées soit par le Pape soit par un Concile, soit par quatre évêques choisis parmi les plus éclairés et les plus vertueux de mon royaume… notamment la Constitution Civile du Clergé.
2. D'établir, en suivant les formes canoniques, une fête solennelle en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus laquelle sera célébrée à perpétuité dans toute la France…
3. D'aller moi-même…, après ma délivrance, dans l'Eglise Notre-Dame de Paris… prononcer un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille ET DE MON royaume au Sacré-Cœur de Jésus.
4. D'ériger et de décorer à mes frais, dans l'église que je choisirai, une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré-Cœur de Jésus.
5. Enfin de renouveler tous les ans, au lieu où je me trouverai, le jour qu'on célébrera la fête du Sacré-Cœur, l'acte de consécration exprimé dans l'article troisième et d'assister à la procession générale qui suivra la messe de ce jour.
Je ne puis, aujourd'hui, prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s'il le fallait ; et le plus beau jour de ma vie sera celui où je pourrai le publier à haute voix dans le temple. ‘' O Cœur Adorable de mon Sauveur, que j'oublie ma main droite et que je m'oublie moi-même si jamais j'oublie vos bienfaits et mes promesses si je cesse de vous aimer et de mettre en vous ma confiance et ma consolation. »
Au moment de son exécution, par les paroles qu'il proféra, en face du peuple qui applaudissait à sa mort, Louis XVI montra qu'il rendait compte du sort qui lui était réservé par une minorité impitoyable : « Français, je suis innocent ; je pardonne aux auteurs de ma mort, je prie Dieu que le sang qui va être répandu ne retombe jamais sur la France ». L'abbé Edgeworth, aumônier de la prison du Temple, et assistant du roi qui allait expier par sa mort les fautes de plusieurs de ces ancêtres, s'écria au moment suprême : « Fils de saint Louis, montez au ciel ».
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L'espérance de cette demande du maintien du rôle de la France dans le plan de Dieu énoncé dans le testament de saint Rémi, fut rappelée par le pape Pie X lors du consistoire du 29 novembre 1911, ou après avoir imposé la barrette de cardinal aux évêques anglais et hollandais, il s'adressa aux évêques français et leur dit : « Que dirai-je, maintenant, à vous, fils de France, qui gémissez sous le poids de la persécution ? Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation… Les fautes ne resteront pas impunies mais elle ne périra jamais la fille de tant de mérites, de tant de soupirs et de tant de larmes. Un jour viendra, et nous espérons qu'il n'est pas éloigné, où la France, comme Saül sur le chemin de Damas, sera enveloppée d'une lumière céleste et entendra une Voix qui lui répétera : “Ma fille, pourquoi me persécutes-tu ? ” Et sur sa réponse : “Qui êtes-vous Seigneur ?” la Voix répliquera : “Je suis Jésus que tu persécutes. Il est dur de regimber contre l'aiguillon, parce que, dans ton obstination, tu te ruines toi-même.” Et elle, frémissante et étonnée, dira : “Seigneur que voulez-vous que je fasse ?” Et lui : “Lève-toi, laves les souillures qui t'ont défigurée, réveille dans ton sein les sentiments assoupis et le pacte de notre alliance, et va, Fille aînée de l'Église, nation prédestinée, vase d'élection, va porter comme par le passé mon nom devant tous les peuples et tous les rois de la terre.”»
''Le peuple qui a fait alliance avec Dieu aux fonts baptismaux de Reims se repentira et retournera à sa première vocation''
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6