Août 1917 : Notre Dame vient 2 fois à Fatima.
Ce 13 août 1917, Pendant que les petits voyants se désolaient, dans la voiture qui les emmenaient malgré eux voir le curé de Ourem (Prétexte donné par l'administrateur aux enfants pour les rassurer lorsqu'il quitta la cure de Fatima), une foule importante s'était réunie à la Cova da Iria. Le secret détenu par les enfants, et l'annonce d'un miracle prévu pour le 13 octobre éveillait dans tout le pays une grande curiosité. Près de 18 000 personnes étaient sur place et ils attendaient avec impatience l'arrivée des enfants.
Voici le témoignage de Maria Carreira (Avec sa famille, elle venait de construire le petit arc de triomphe (arceau) que l'on voit sur beaucoup de photos.) Ce témoignage est rapporté dans le livre du père de Marchi *
‘' Un coup de tonnerre se fit entendre. Le coup de tonnerre était plus ou moins semblable à celui de la fois précédente. Les uns disaient qu'il venait de la route, d'autres du chêne-vert... Il me sembla, à moi, qu'il venait de très loin. Tout le monde se tût, effrayé ; quelques-uns se mirent à crier qu'on allait mourir. La foule commença à se disperser, et à s'éloigner du chêne-vert... En fait, personne ne mourut ! Au coup de tonnerre, succéda un éclair, et aussitôt, nous commençâmes tous à remarquer un petit nuage, très joli, de couleur blanche, très léger, qui plana quelques instants au-dessus du chêne-vert, puis s'éleva ensuite vers le ciel et disparut dans les airs. En regardant autour de nous, nous observâmes une chose étrange, que nous avions déjà vue la fois précédente, et que nous devions voir encore dans la suite : les visages des gens avaient toutes les couleurs de l'arc-en-ciel : rose, rouge, bleu... Les arbres ne paraissaient pas avoir des rameaux et des fleurs, mais seulement des fleurs ; tous paraissaient chargés de fleurs et chaque feuille paraissait une fleur. Le sol était recouvert de carreaux de couleurs différentes. Les vêtements aussi étaient de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Les deux lanternes attachées à l'arceau paraissaient être en or. Certainement Notre-Dame était venue, et elle n'avait pas rencontré les enfants. Quel dommage ! ‘'
Les voyants étant absents, ce jour-là, il n'y avait aucun stimulant psychologique pour pousser les gens à voir : bien au contraire ! Pourtant beaucoup virent, ce qui augmenta d'autant plus leur foi dans les apparitions comme le remarqua le curé de Fatima, l'abbé Ferreira, qui écrivit à l'époque : ‘'Au dire de milliers de témoins, l'absence des enfants n'a pas empêché la Reine des anges de manifester son pouvoir. Tous ces gens attestent des faits extraordinaires et des phénomènes qui ont enraciné plus profondément leur croyance.''
Cette apparition sans les voyants et devant 18 000 personnes est certainement, après le miracle du soleil, le fait qui authentifie les apparitions de Fatima comme aucune autre apparition mariale ne fut authentifiée, y compris celles de Lourdes. Nulle part ailleurs qu'à Fatima, la Sainte Vierge n'a environné sa venue et authentifié sa présence d'autant de signes aussi extraordinaires. Et de tels signes extérieurs vus par des milliers de personnes sans la présence des voyants est, à ce jour, un fait absolument unique, ce qui confère aux apparitions de Fatima une place à part parmi les apparitions célestes. (Commentaires extraits de la lettre de liaison N°8 du 13 août 2015 du site www.fatima100.fr)
Une partie de ces pèlerins, formant ensuite une foule hostile contre l'administrateur et contre le curé, se rendit au village de Fatima et trouva en face d'elle Manuel Marto, père de Jacinthe et François. ‘'Allons, du calme, mes amis ! S'écria-t-il sur un ton de commandement, en les arrêtant d'un geste autoritaire… celui qui mérite un châtiment le recevra !… Mais, rappelez-vous que Dieu qui nous gouverne là-haut a seul droit de l'infliger.'' Ensuite il ne pensa plus qu'à ses enfants et à la manière de les arracher à leurs ravisseurs. « Je m'en retournai chez moi dit-il et je trouvais ma femme en train de pleurer. »
Pendant ce temps, Maria Carreira ramassait les pièces de monnaie au pied de l'arceau (1340 Reis) et cherchait désespérément ce qu'elle devait faire de cet argent. Après tous les refus qu'elle essuya, elle en parla à Lucie. Cette dernière pensait devoir attendre jusqu'au 13 septembre pour poser la question à Notre Dame.
Le dimanche 19 août vers 4 heures de l'après-midi, tout à coup, Lucie remarqua un changement subtil dans l'atmosphère. Ce n'était pas une tempête, ni un orage en formation, mais quelque chose d'indéfinissable, qui l'avait toujours impressionné et qui précédait une visite surnaturelle. La fillette regarda François et vit qu'il était sous la même influence. La Dame allait venir ! Et Jacinthe n'était pas là. Lucie demanda à Jean, frère de François, ‘'Va vite chercher Jacinthe, Notre-Dame va venir !'' Mais le garçon n'était guère disposé à y aller c'est que lui aussi voulait voir la Sainte Vierge ! « Va ! Va vite ! Insista Lucie je te donne deux vinténs (0,4 reis) si tu me ramènes Jacinthe en voici déjà un et je te donnerai l'autre quand tu reviendras » Jean mettant la pièce dans sa poche partis à toute vitesse pendant que François lui criait « Dis-lui qu'elle vienne en courant ! » Puis se retournant vers sa cousine François lui dit : « si Jacinthe n'arrive pas à temps elle sera très triste »
Jean appris de sa mère que Jacinthe était chez sa marraine. Ils coururent ensemble aux Valinhos pendant qu'Olimpia s'attardait chez cette dernière en rejoignant ses enfants. Lorsqu'elle arriva sur place, Notre Dame était déjà repartie et Jean ne l'avait pas vue.
Jacinthe rapporta à sa tante Maria Rosa une branche de l'arbre au-dessus duquel Notre Dame était apparu. Le parfum qui s'en dégagea dura jusqu'au lendemain. Cet événement ébranla un peu la certitude de la mère de Lucie sur les mensonges de sa fille. Il est probable que Jacinthe (et François), sur le chemin du retour racontèrent à leur mère Olimpia ce qu'ils avaient entendu. Voici ce que Lucie en a dit :
Notre Dame demanda de nouveau la récitation quotidienne du chapelet, confirma le miracle prévu de 13 octobre, (afin que tous croient) avec cette remarque qui est révélatrice de l'incidence sur le Ciel des offenses faites par les hommes, croyants ou non croyants : ‘' Si l'on ne vous avait pas emmenés à la Ville, le miracle aurait été plus grandiose ''. Elle donna aussi des précisions sur les personnages présents pour cette dernière apparition. Elle indiqua comment utiliser l'argent déposé à la Cova da Iria (2 brancards de procession, portés séparément par des petites filles et des ‘'garçons comme François'', habillés de blanc ou avec des aubes, ceci pour la fête de Notre Dame du Rosaire ; Le reste pour aider à construire une chapelle qu'Elle demande ainsi pour la première fois). Elle conclue son message par ces paroles adressées à chacun de nous : ‘' Priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie pour elles.'' Nous constatons que pour la troisième fois, Notre Dame parle de l'enfer.
Elle en a parlé à deux reprises en juillet (Première partie du secret, ‘' 'Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs ‘' puis dans la prière après chaque dizaine du chapelet ‘' Préservez-nous du feu de l'enfer, conduisez au ciel toutes les âmes………..) et une troisième fois ce 19 août ‘' Beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie pour elles ‘' Ce message sur les fins dernières et sur la dévotion à son Cœur Immaculé sera souligné par un miracle ‘'hors de l'ordinaire. ‘' Je ferai un miracle pour que tous croient '' Comme à la Salette, Notre Dame a toute délégation lorsqu'Elle nous parle : ‘' Je vous ai donné six jours pour travailler, je me suis réservé le septième et on ne veut pas me l'accorder ‘' La puissance de ce Cœur Immaculé va être capable de convertir tout un pays. Recourons à Lui pour nous et pour les pécheurs.
Nous penserons aussi ce jour au chapelet que réciteront les milliers de pèlerins présents à Fatima aux Valinhos, sur le lieu même et à la même heure qu'il y a cent ans, jour pour jour se manifestait Notre Dame. (En savoir plus : lien effacé)
Nous publierons le 22 août quelques mots pour évoquer les circonstances de la création de la fête du Cœur Immaculé de Marie, par le pape Pie XII. Nous expliquerons pourquoi cette fête n'a pas eu, en cette année 2017, le retentissement auquel les fidèles dévots du Cœur Immaculé de Marie pouvaient s'attendre.
* Témoignages sur les apparitions de Fatima, par le père De Marchi. Traduction et adaptation par le père Réginald Simonin, op, 3e édition, 1979.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6