Noël & l'Eucharistie – Prédication intégrale
Prédication générale de S. Pierre-Julien Eymard de février 1865,
publiée dans la revue Le Très-Saint Sacrement, Ire année (1864-1865).
Une note de l'éditeur précise à la première page :
“Quoique cet article nous soit arrivé de Rome beaucoup trop tard pour être publié avant Noël, nous n'avons pas cru devoir en priver nos lecteurs.”
Le Père Eymard, en février 1865, était en effet à Rome pour l'affaire du Cénacle de Jérusalem (voir les lettres de cette époque et la Grande retraite de Rome qui sera publiée ici, à partir de janvier 2022).
Noël à Rome
Mais c'est à Rome que la Noël est belle et touchante.
Toute la ville se rend dès la veille à la charmante basilique de Sainte-Marie-Majeure, afin de voir sortir de sa petite coupole la sainte crèche du Sauveur, enchâssée dans l'or le plus fin, et de contempler avec attendrissement les langes si grossiers, mais purs, qui ont emmailloté le tendre corps du petit Jésus.
Impossible de dire l'impression que l'on éprouve en face de ces trois planches de sapin ou de cèdre sur lesquelles ont reposé les membres du Sauveur. Il semble que l'on assiste à la scène de Bethléem. Voilà donc où le Verbe divin a épousé la pauvreté et la souffrance ! Comme l'on aime ici à répéter les touchantes paroles de saint Bernard : “Ô crèche ! ô paille ! ô langes ! vous me montrez l'amour, vous me prêchez plus éloquemment l'amour de Dieu que toutes les merveilles de sa puissance et de sa gloire.”
Un colonel français vint un jour avec sa femme et son enfant, âgé de huit à dix ans, vénérer la sainte crèche déposée dans l'oratoire de la sacristie. Il prit son enfant, et l'élevant entre ses mains pour lui montrer la relique de plus près : “Regarde, mon fils, lui dit-il, c'est le berceau de l'enfant Jésus ! Vois comme il fut dur et pauvre !” De grosses larmes coulaient sur les joues du brave officier ; sa femme et son enfant pleuraient aussi, et toute l'assistance fut profondément émue.
S. Pierre-Julien Eymard (PG 252,5 – FIN DE LA PRÉDICATION)
J O Y E U X N O Ë L ! ! !
Image : L'adoration des bergers - Giotto di Bandone - Cappella degli Scrovegni - Padoue
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6