La vertu fait le chrétien : Prédication intégrale
Prédication générale publiée dans la Revue Le Très-Saint Sacrement à titre posthume,
en 1893, d'après un autographe du Père Eymard.
La vertu fait le chrétien
La floraison de la vertu
La floraison d'une vertu se fait dans l'amour de Dieu, c'est là sa vraie vie. Toute vertu que l'amour divin n'inspire et ne soutient pas n'a pas de condition de vie et d'accroissement. Si la vertu a un champ de bataille, des combats sanglants, il lui faut aussi un camp, un lieu de repos où elle répare ses forces et s'arme de nouveau, il lui faut un centre de paix et d'amour. Or ce centre n'est que dans l'amour de Dieu, d'où l'on part comme le soldat de la revue de son bon prince, et où l'on revient avec bonheur comme l'enfant le soir revient de son travail pénible à la maison paternelle.
C'est ce sentiment d'amour qui fait le cœur de la vertu, qui la rend forte et aimable – et pour bien dire, la vertu que l'on cultive est une branche de l'amour, une vertu d'amour manifestée par tel acte particulier.
L'enfant ne sait pas le nom de tous les actes vertueux qu'il pratique dans la journée ; il ne s'en inquiète même pas, il n'a besoin que d'un sentiment pour les faire tous et les changer joyeusement : c'est un sentiment d'amour filial. Demandez-lui pourquoi il obéit, travaille, se dévoue, souffre et il dira de suite : “C'est par amour pour mon père, pour ma mère.” Et il pleure de joie et de bonheur en y pensant ; et il ne veut pas d'autre récompense que leur contentement, leur soulagement, leur conservation.
Oh donc ! quand servirons-nous Notre Seigneur ainsi ? Quand la vertu de son service nous sera-t-elle aimable ? Et quand serons-nous heureux de faire de grandes choses pour lui, comme si elles n'étaient rien ?
S. Pierre-Julien Eymard (PG 266,3 - FIN DE LA PUBLICATION dans la Revue Le Très-Saint Sacrement)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6