Mon petit Raymond, qu'est-ce que tu deviendras plus tard ?

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Bunker de la mort à Auschwitz ou le fondateur de ‘'La Milice de l'Immaculée ‘', Maximilien Kolbe mourut il y a 80 ans le 14 août 1941.

       Le titre est la conclusion d'une réprimande de Marie Dabrowska, mère de Maximilien Kolbe, à son fils Raymond, très turbulent, alors âgé d'environ 10 ans.

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        I  vendredi 13 août : Anniversaire de la venue de Notre Dame à la Cova da Iria. (500 mots)

            En 1917, Notre Dame, fidèle à sa parole, vient à la Cova da Iria. Les enfants retenus à Ourem se désoleront de devoir attendre encore 1 mois pour la revoir et écouter son message. Elle manifestera sa présence par les signes que nous décrit Maria Carreira  (Marie de la Capelinha) .  

            « Au mois de juillet, il y avait déjà eu beaucoup de monde. Mais cette fois-ci, il  y en avait encore plus, beaucoup plus ! Une partie des gens était venue à pied, et ils attachaient leurs provisions aux branches des arbres. D'autres étaient venus monter sur leurs ânes.  Beaucoup étaient venus à bicyclette, et, sur la route, les voitures n'arrêtaient pas de corner. Il devait être 11 heures, quand arriva Maria dos Anjos, la sœur de Lucie, avec des chandeliers et des cierges, pour les allumer au moment de l'apparition de Notre-Dame. Autour du chêne vert, on priait, on chantait les cantiques de l'église. Mais les petits tardaient à venir, et tout le monde commençait à s'impatienter. Là-dessus, quelqu'un de Fatima arriva en disant que l'administrateur avait enlevé les enfants. Il s'éleva alors un brouhaha, et je ne sais ce que cela aurait donné, si, soudain, un coup de tonnerre ne s'était pas fait entendre. Le coup de tonnerre était plus ou moins semblable à celui de la fois précédente. Les uns disaient qu'ils venaient de la route, d'autres, du chêne vert… il me semble, à moi, qu'ils venaient de très loin. Tout le monde se tut, effrayé ; quelques-uns se mirent à crier qu'on allait mourir. La foule commença à se disperser, et à s'éloigner du chêne vert… En fait, personne ne mourut ! Au coup de tonnerre, succéda un éclair, et aussitôt nous commençâmes tous à remarquer un petit nuage, très jolie, de couleur blanche, très léger, qui plana quelques instants au-dessus du chêne vert, puis s'éleva ensuite vers le ciel, et disparut dans les airs. En regardant alors autour de nous, nous observâmes une chose étrange, que nous avions déjà vue, la fois précédente, et que nous devions voir encore dans la suite. Les visages des gens avaient toutes les couleurs de l'arc-en-ciel : rose rouge bleu… Les arbres ne paraissaient pas avoir des rameaux et des feuilles, mais seulement des fleurs ; tous paraissaient chargés de fleurs, et chaque feuille paraissait une fleur. Le sol était comme recouvert de carreaux de couleurs différentes. Les vêtements aussi étaient de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. Les deux lanternes attachées à l'arceau paraissaient être en or.

            Certainement Notre-Dame était venue, elle n'avait pas rencontré les enfants. Quel dommage ! Elle était venue, et elle ne les avait pas trouvés.

            Dès ces signes disparus, tous ces gens se mirent en route vers Fatima criant contre l'administrateur du canton, contre Monsieur le curé, contre l'administrateur local, contre tout ce que l'on pensait avoir pris part à l'enlèvement des petits. »   

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            II  Samedi 14 août : Il y a 80 ans le fondateur de ‘' La Milice de l'Immaculée'' mourrait à Auschwitz. (1700 mots)

            Enfant, le jeune Maximilien était très turbulent. Après une remontrance de sa mère, conclue par le titre de cette publication, l'enfant changea totalement. Sa mère s'en inquiéta et il finit par lui avouer : ‘'Maman, quand tu m'as grondé, j'ai beaucoup prié la Vierge de me dire ce que je deviendrais. Me trouvant ensuite à l'église, je la priai de nouveau ; alors elle m'est apparue tenant dans ses mains deux couronnes : une blanche et une rouge. Elle me regarda avec tendresse et me demanda si je voulais ces deux couronnes. La blanche signifiait la persévérance dans la pureté, et la rouge le martyre. Je répondis que je les acceptais. Alors elle me regarda avec douceur et disparut.'' Et sa mère de conclure : ‘' Le changement extraordinaire survenu chez l'enfant attestait pour moi la vérité de la chose. Il en était pénétré en permanence et, en toute occasion, le visage rayonnant, il faisait allusion à cette mort de martyr qu'il désirait. C'est ainsi que j'y fus préparée comme la Vierge Marie après la prophétie de Siméon... 

            A 16 ans, le 4 septembre 1910,  Raymond a revêtu l'habit franciscain et a reçu le nom de frère Maximilien. 2 ans plus tard, on l'envoya à Rome au Collège séraphique international ou il resta 7 ans. Il fut l'élève du père Stéphane Ignudi qui avait été confesseur du pape Pie X.  C'est le 20 janvier 1917 que le frère Kolbe a l'idée d'une institution comme la''Milice de l'Immaculée'' . Dès le lendemain, il confie son projet à ses confrères les plus exemplaires du collège, et le soir du 16 octobre 1917, sous la direction du frère Maximilien-Marie, devant l'autel de l'Immaculée, dans la chapelle du Collège séraphique  a lieu  la création de la ‘'Milice de l'Immaculée ‘' que nous avons relaté il y a presque 4 ans avec le lien https://hozana.org/publication/16281---la-milice-de-limmaculee---cent-ans-ce-16-octobre . Dans cette publication, vous y trouverez cette phrase du père Kolbe qui voyait ‘' l'avènement grandiose du jour où la statue de la très Sainte vierge sera placée par ses chevaliers victorieux au cœur même de Moscou. ‘' C'est dans cet esprit qu'a eu lieu ce portage commencé le 3 Juin 2021 à Fatima, d'une statue de la très sainte Vierge, telle qu'elle est apparue 6 fois en 1917 à Fatima, pour la placer  au cœur même de Moscou. 

Notre Dame de Fatima à Lourdes le 5 aout  

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            Le frère Kolbe sera ordonné le 28 avril 1918 et célébrera sa première messe en l'église Sant'Andrea delle Fratte, dans la chapelle St Michel, à l'autel sur lequel se tenait  le 20 janvier 1842 Notre Dame lorsqu'elle apparut au Juif Alphonse Ratisbonne. Notre Dame était  comme représentée sur la médaille miraculeuse que son ami Gustave de Bussière lui avait passé au cou quelques jours auparavant. ‘' La Vierge m'a fait signe de la main de m'agenouiller, elle a semblé me dire : « C'est bien ! ». Elle ne m'a point parlé, mais j'ai tout compris.'' Dira-t-il peu après à son ami.

            De 1919 à 1922, le père Kolbe partage son temps entre Cracovie et l'hôpital de Zarcopane ou il est soigné pour phtisie. C'est en janvier 1922 qu'il lance la publication de sa revue mariale : “ Le Chevalier de l'Immaculée ”.

            Ci dessous, Illustration de la couverture du premier numéro du Chevalier de l'Immaculée. Au centre se trouve l'Immaculée qui écrase sous ses pieds la tête du serpent, encerclé par le texte : « Elle t'écrasera la tête » et « Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier ». Au-dessus, en polonais, le titre de la publication, ‘'Chevalier de l'Immaculée'', d'où jaillissent deux épées, qui affrontent et triomphent des incarnations du serpent sur la Terre. Les ennemis vaincus sont représentés par des livres, ce qui signifie que nous affrontons des erreurs, mais que nous aimons ceux qui sont dans l'erreur. Ces doctrines erronées sont les hérésies et la franc-maçonnerie. La prière du chevalier est d'ailleurs le prolongement de celle de la médaille miraculeuse : ‘'O Marie conçue sans péchés, priez pour nous qui avons recours à vous, et pour tous ceux qui n'ont pas recours à Vous, particulièrement les francs-maçons ‘'

            C'est donc une association de guerriers spirituels contre Satan, ennemi de l'Immaculée, pour lui arracher les âmes qui vont tomber en enfer du fait de leurs hérésies. C'est l'apostolat pour la propagation de la vraie foi en obéissant à la volonté de l'Immaculée. Le père Kolbe dans une conférence du 3 juin 1933 dira : ‘' Tous les travaux de la Milice de l'Immaculée sont basés sur la VERITE que Marie est la Médiatrice de toutes les grâces. S'il n'en était pas ainsi, alors nos travaux et nos efforts seraient dénués de sens. ‘'


             Envoyé par son supérieur au couvent de Grodno, il acquière sa première imprimante et tire sa revue à 12 000 exemplaires mensuels . Le tirage augmentant, il faut chercher à quitter le couvent  

            En juin 1927, le Chapitre provincial de Cracovie accorde au Père Kolbe la permission de fonder Niepokalanów (“ Cité de l'Immaculée ”), à une quarantaine de kilomètres de Varsovie. Finalement, le terrain sera offert gratuitement par son propriétaire.

Le soir du départ, le Père Maximilien-Marie avait dit aux deux Pères et aux dix-huit frères qui l'accompagnaient : ‘'…. Dans le nouveau couvent, notre sacrifice devra être total. La vie religieuse devra y fleurir dans la plus parfaite observance, particulièrement dans la pratique de l'obéissance. Il y aura beaucoup de pauvreté selon l'esprit de saint François. Il y aura beaucoup de travail, beaucoup de souffrances et de privations. La Règle et les Constitutions devront être rigoureusement observées parce que Niepokalanów devra être un modèle de vie régulière pour tous. (…) »

            Dès le mois d'août, il avait fait commencer la construction d'une chapelle en bois et de pauvres baraques sur le terrain nu où trônait seulement la statue de l'Immaculée. Quand la communauté y arriva le 21 novembre. L'ensemble était d'une grande pauvreté : pas de tables, mais des planches ; pas de lit, mais de la paille. Qu'importe le froid et les privations, tout était pour l'Immaculée, dans la joie, la fraternité, le travail et la prière. Le 8 décembre, le couvent est béni solennellement par le Père provincial, et érigé canoniquement.


 

          En 1930, le père Kolbe fonde à Nagasaki une nouvelle ‘' citée de l'immaculée'' ‘' Mugenzai no sono  “ jardin de l'immaculée ”. 



Il y restera jusqu'en 1936. Un mois après son arrivée il diffuse sa revue à 2000 exemplaires.  Ce sera 50 000 exemplaires 3 ans plus tard.

            Les allemands déportèrent la pluspart des 800 religieux de la citée. Ce fut d'abord Amtitz puis Ostrzesrów.   Le père Kolbe leur disait : « Nous ne savons pas ce que nous deviendrons. Essayons d'être prêts à tout ce que l'Immaculée voudra de nous. Donnons-nous complétement à Elle, pour qu'Elle nous guide toujours selon sa volonté. » Ils furent libérés le 8 décembre 1940. Peu à peu la citée de l'Immaculée reprenait son activité mais le 17 février 1941 il fut arrêté et transféré d'abord à la prison Pawiack à Varsovie puis le 28 mai à Auschwitz. C'est dans le bloc 14, celui des travaux agricoles qu'il se trouvait  lorsque vers fin juillet, un prisonnier s'étant échappé, le chef de camp désigna 10 prisonniers pour mourir de faim et de soif dans le bunker de la mort. Un des condamné sanglota : François Gajowniczek : “ Adieu, adieu, ma pauvre femme, mes pauvres enfants ”. Le père Kolbe osa s'avancer vers le chef de camp : “ Je suis un prêtre catholique polonais ; je suis vieux, je veux prendre sa place parce qu'il a femme et enfants... ”

Le commandant, stupéfait, ne put parler. (…) D'un geste, il autorisa le Père Maximilien à prendre la place du condamné. Avec les neuf autres, il fut conduit au bunker de la mort. La Providence permit qu'un prisonnier polonais, Borgowiec, y fût employé par les geôliers. Grâce à lui, nous savons ce que fut la mort de notre saint : une mort d'amour dans la louange de Marie Immaculée.

            « De la cellule où se trouvaient les malheureux, on entendait chaque jour des prières récitées à haute voix, le chapelet et des chants religieux, auxquels les prisonniers des autres cellules se joignaient. Quand les gardes étaient absents, je descendais dans le souterrain pour parler avec eux et les réconforter. Les prières ferventes et les hymnes à la Vierge se diffusaient dans tout le souterrain. J'avais l'impression d'être à l'église. Le P. Maximilien commençait, et tous les autres répondaient. Quelquefois ils étaient si plongés dans leurs prières qu'ils ne s'apercevaient pas que les gardes arrivaient pour la visite habituelle ; finalement, ce sont les cris de ceux-ci qui les faisaient taire.

            « Comme ils étaient déjà très affaiblis, ils récitaient les prières à voix basse. À chaque visite, tandis qu'ils étaient presque tous déjà étendus sur le sol, on voyait le P. Maximilien debout, ou à genoux au milieu, et son regard serein se posait sur les arrivants. Les gardes savaient qu'il s'était proposé lui-même, ils savaient aussi que tous ceux qui mouraient avec lui étaient innocents, c'est pourquoi ils avaient du respect pour le P. Kolbe et se disaient entre eux : “ Ce prêtre est tout à fait un homme d'honneur. Jusqu'à présent nous n'en avons pas eu un comme lui ”. » (…)

            « À la fin de la troisième semaine il en resta seulement quatre, parmi lesquels le  P. Kolbe. Les autorités trouvaient que cela se prolongeait trop, on avait besoin de la cellule pour d'autres victimes.

            « C'est pourquoi un jour (le 14 août), on fit à chacun une piqûre intraveineuse de poison au bras gauche. Le P. Kolbe priait, et de lui-même il tendit son bras au bourreau. Ne pouvant supporter ce spectacle, je prétendis que j'avais du travail au bureau, et je sortis.

            « Le garde et le bourreau partis, je revins à la cellule, et j'y trouvai le P. Kolbe assis, appuyé au mur, les yeux ouverts, la tête inclinée sur le côté gauche (c'était son attitude habituelle). Son visage était calme, beau, et rayonnant. (...) »

            Béatifié par le Pape Paul VI le 17 octobre 1971 en présence de François Gajowniczek, le Père Maximilien-Marie Kolbe fut canonisé le 10 octobre 1982 par Jean-Paul II.


     III  Dimanche 15 août  Assomption de Notre Dame et procession en accomplissement du vœu de Louis XIII. 

            L'Eglise fête les retrouvailles de Notre Dame au Ciel, avec son divin Fils. Faisons nôtre cette joie surnaturelle que nous méditons dans le quatrième mystère glorieux,  avant que Notre Seigneur la couronne comme reine des anges et des hommes que nous méditons avec le cinquième mystère glorieux.

            La procession de ce jour correspond au vœu que le roi Louis XIII exprima le 10 février 1638 pour mettre sa personne, son état, sa couronne et ses sujets sous la protection de Notre Dame.

……..Nous  déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, la suppliant de nous vouloir inspirer une sainte conduite et défendre avec tant de soin ce royaume contre l'effort de tous ses ennemis, que, soit qu'il souffre le fléau de la guerre, ou jouisse de la douceur de la paix que nous demandons à Dieu de tout notre cœur, il ne sorte point des voies de la grâce qui conduisent à celles de la gloire. Et afin que la postérité ne puisse manquer à suivre nos volontés à ce sujet, pour monument et marque immortelle de la consécration présente que nous faisons, nous ferons construire de nouveau le grand autel de l'église cathédrale de Paris, avec une image de la Vierge qui tienne entre ses bras celle de son précieux Fils descendu de la croix ; nous serons représentés aux pieds du Fils et de la Mère, comme leur offrant notre couronne et notre sceptre. (Ce monument sera épargné lors de l'incendie du toit de Notre Dame en 2019)

        ……. Nous admonestons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons, que tous les ans, le jour et fête de l'Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand'messe qui se dira en son Église cathédrale, et qu'après les Vêpres dudit jour, il soit fait une procession en ladite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines, et le corps de la ville, avec pareille cérémonie que celle qui s'observe aux processions générales plus solennelles. Ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises tant paroissiales, que celles des monastères de ladite ville et faubourgs ; et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris.

 

       IV Mercredi 18 Notre Dame de Liesse  

L'Eglise fête ce jour Notre Dame de Liesse dont voici l'histoire.

            Trois frères, natifs du diocèse de Laon, et membres de l'ordre hospitalier partent pour accueillir et soigner les pèlerins de Terre Sainte en 1110. Ils sont pris en embuscade à Ascalon vers 1134, faits prisonniers et emmenés au Caire. Le sultan d'Egypte demande aux 3 prisonniers de renier leur foi chrétienne mais ils refusent.

            Il leur envoie sa fille, la princesse Ismérie, pour les convertir et leur laisser la vie si elle y parvient. Celle-ci, curieuse, les interroge sur leur foi et leur demande s'ils ont une image de la vierge Marie dont ils disent que "la vue de sa belle figure donne au cœur une si grande liesse qu'il est impossible de le dire". L'aîné lui promet d'en sculpter une image.

            Le soir venu, ils prient avec une grande ferveur et demandent l'aide du Seigneur et de sa mère. A leur réveil, ils découvrent une statue. Ils décident de l'appeler Notre Dame de Liesse "car elle donne et donnera toujours liesse et joie au cœur".

            Ismérie est bouleversée à sa vue. La nuit, la Vierge lui dit en songe qu'elle libérera les prisonniers et deviendra chrétienne. Ismérie libère alors les prisonniers et s'enfuit avec eux, chargée de la statue. Après une longue marche, fatigués, ils s'endorment près du Nil. Ils se réveillent alors miraculeusement au bord d'une fontaine en leur seigneurie, près du bourg de Lience, devenu aujourd'hui Liesse.

            La statue fait de nombreux miracles. Une chapelle est édifiée à l'endroit où elle était devenue très pesante (certainement l'emplacement de la basilique). Ismérie reçoit le baptême des mains de l'évêque de Laon et prend le nom de Marie.

            La renommée de la Vierge liessoise grandit par ses miracles. Notre-Dame de Lience deviendra bien vite Notre Dame de Liesse. Les pèlerins viennent la vénérer comme celle qui est "cause de notre joie".

            Ismérie : Quel beau nom à invoquer pour la conversion des musulmans.

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            V  Jeudi 19 août, Notre Dame apparaît aux enfants au lieu-dit ‘'les Valinhos'')

            Lors de cette apparition inattendue, nous retiendrons cette demande insistante de Notre Dame qui prit congé des enfants avec cette demande : ‘'Priez beaucoup et faites des sacrifices pour les pécheurs car beaucoup d'âmes vont en enfer parce qu'elles n'ont personne qui se sacrifie pour elles.''

            Le récit de cette après-midi particulière est à retrouver avec le lien https://hozana.org/publication/58506-beaucoup-d-ame-vont-en-enfer-parce-qu-elles-n-ont-personne-qui-se-sacrifie

            A Dieu qui demandait à Caïn ou se trouvait son frère Abel, Caïn répondit ‘'Suis-je le gardien de mon frère ? ''. Notre Dame lors de cette  apparition aux Valinhos, nous demande d'être le gardien de nos frères pécheurs.  « Aidez-moi à sauver des âmes ! Soyez non seulement mes enfants et mes serviteurs, devenez mes soldats ! » Elle demande à chacun d'avoir pitié des pécheurs, d'être leur gardien. Elle demande de nous montrer charitable envers le prochain connu ou inconnu, en lui faisant la charité surnaturelle de prendre soin de lui, de ce blessé du combat surnaturel auquel il a succombé, car comme l'avait dit l'apôtre Paul, il n'avait pas revêtu ‘'l'armure de Dieu pour tenir ferme contre les embûches du diable. '' Notre Dame veut que nous nous occupions de lui  comme un ‘'bon samaritain'', en ‘'priant beaucoup et en faisant des sacrifices''. Elle donnera quelques années plus tard ce moyen de salut, la dévotion à son Cœur Immaculé, que nous pouvons appliquer nommément à quelqu'un comme au frère de la femme de Quémares de notre publication du 3 août dernier.  

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            VI  Dimanche 22 août fête du cœur Immaculé de Marie (Ancienne forme extraordinaire) 

Le pape Pie XII consacra le monde au Cœur Immaculé de Marie le 31 Octobre 1942, le jour de la clôture solennelle du Jubilé des Apparitions de Fatima. Il renouvela ce geste le 08 Décembre 1942. (.....) . Puis en 1944, il consacra tout le genre humain au Cœur Immaculé de Marie pour le mettre sous sa toute-puissante protection.


À l'occasion de cette même cérémonie, il décréta que l'Église entière célébrerait chaque année une fête en l'honneur du Cœur Immaculé de Marie afin d'obtenir, par l'intercession de la Très Sainte Vierge, « la paix des nations, la liberté de l'Église, la conversion des pécheurs, l'amour de la pureté et la pratique des vertus. » Il fixa la date de cette Fête au 22 août, jour octave de la Fête de l'Assomption.

Dans l'évolution des dates des différentes fêtes de l'année qui s'est produite suite au concile, la fête du Cœur Immaculé de Marie a été déplacée au samedi de la troisième semaine après la Pentecôte, le lendemain de la solennité du Sacré Cœur de Jésus, et le 22 août est devenu la fête de la Vierge Marie Reine.

Notre communauté honore Notre Dame dans son Cœur Immaculé, suivant la volonté divine exprimée pour la première fois le 13 juin 1917. Le mois suivant Elle dira : ‘'Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes se sauveront et l'on aura la paix.'' Ainsi la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie et l'approbation et la recommandation de la communion réparatrice des premiers samedis du mois sont liés à ce jour particulier voulu par le pape Pie XII.

            Chaque premier samedi du mois, dans l'ancienne forme extraordinaire, l'Eglise utilise ce ‘'propre particulier'' avec la préface spécifique ‘'de la sainte Vierge'' ou le mot ‘' toujours vierge ‘' honore une fois de plus Notre Dame. Pour les samedis ‘' ordinaires,'' c'est le propre de la messe dite ‘' Salve sancta parens'' (premiers mots en latin de la première prière, dite ‘'Introït'') qui est utilisé. A deux reprises, durant les prières spécifiques de cette messe, l'Eglise demande que l'on honore Notre Dame avec ce qualificatif.

Ainsi chaque samedi ‘' standard ‘' ce privilège de Notre Dame, ‘'toujours vierge'' est rappelé 12 fois. (9 fois durant les prières habituelles, 3 fois comme nous venons de le voir). ‘'Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d'homme ‘' nous a appris l'évangile de St Luc lors de l'Annonciation. Cet état a été respecté d'abord par le St Esprit, puis par Notre Seigneur nouveau-né, lors de sa naissance virginale comme le précise St Jérôme, docteur de l'Eglise et enfin par saint Joseph, son ‘'très chaste époux'' comme le précisent les prières après le salut du saint sacrement.

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            VII Dimanche 29 août : Il y a 80 ans sœur Lucie écrivait à Mgr da Silva une importante lettre.  

            C'est une lettre  du 29 août 1931 adressée par sœur Lucie à Mgr da Silva qui nous éclaire sur les conséquences de la non-exécution de la demande relative à la consécration de la Russie.  

            « Mon confesseur m'ordonne de faire part à votre Excellence de ce qui s'est passé, il y a peu de temps, entre notre bon Dieu et moi. Comme je demandais à Dieu la conversion de la Russie, de l'Espagne et du Portugal, il me sembla que sa Divine Majesté me dit :

            “ Tu me consoles beaucoup en me demandant la conversion de ces pauvres nations. Demande-la aussi à ma Mère en lui disant souvent : Doux Cœur de Marie, soyez le salut de la Russie, de l'Espagne et du Portugal, de l'Europe et du monde entier. Et, d'autres fois : Par votre pure et Immaculée Conception, ô Marie, obtenez-moi la conversion de la Russie, de l'Espagne, du Portugal, de l'Europe et du monde entier.''

            “ Fais savoir à mes ministres, étant donné qu'ils suivent l'exemple du roi de France en retardant l'exécution de ma demande, qu'ils le suivront dans le malheur. Jamais il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et à Marie. ”

            Plus tard, elle écrira au Père Gonçalves, son confesseur : « Par le moyen d'une communication intime, Notre-Seigneur me dit, en se plaignant : “ Ils n'ont pas voulu écouter ma demande !... Comme le roi de France, ils s'en repentiront, et ils le feront, mais ce sera tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Le Saint-Père aura beaucoup à souffrir. ”

            Notre Seigneur a donné un ordre à sœur Lucie, et elle l'exécute promptement avec cette lettre du 29 août 1931 : ‘'Fais savoir à mes ministres'' dont la conduite est identique à celle du roi de France, Louis XIV, resté sourd à ses demandes du 17 juin 1689. Notre Seigneur se sert de ce précédent du chef du royaume de France perdant son pouvoir temporel, comme exemple pour montrer à ses ministres leur prochain malheur car ils n'ont pas voulu consacrer la Russie au Cœur Immaculé de sa Mère. Elle a affirmé le 13 juillet 1917 que la Russie se convertirait après cette consécration solennelle.  La note d'espoir est cette dernière phrase : Jamais il ne sera trop tard pour recourir à Jésus et Marie !  Notons bien l'association des 2 personnes comme le fit l'ange à sa première apparition. ‘' Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie sont attentifs â la voix de vos supplications''

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Extrait de l'acte de consécration de saint Maximilien Kolbe à l'Immaculée conception;

 ‘'Vous seule vaincrez les hérésies dans le monde entier. Qu'en vos mains toutes pures, si riches de miséricorde, je devienne un instrument de votre amour capable de ranimer et d'épanouir pleinement tant d'âmes tièdes ou égarées.''



Prière de la communauté

La dévotion au Cœur Immaculé de Marie

L'objectif final est de pratiquer la dévotion au Cœur Immaculé de Marie, telle que Notre Dame nous l'a annoncée à Fatima puis explicité quelques années plus tard à Pontevedra. Suivant notre progression dans cette dévotion, notre prière sera plus ou moins fervente, occupera notre esprit et notre cœur plus ou moins longtemps, pour arriver finalement à satisfaire totalement la demande centrale de cette dévotion : la communion réparatrice des 5 premiers samedis du mois. A notre réveil : Notre prière d'offrande de la journée Divin Cœur de Jésus, je vous offre, par le Cœur Immaculé de Marie, les prières les œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement sur l'autel. Je vous les offres en particulier, aux intentions du Souverain Pontife et pour les besoins de votre Sainte Eglise. . Puis tout au long de la journée, l'offrande de tous les sacrifices de la vie quotidienne en récitant si possible à chaque fois, la première prière qu'elle enseigna le 13 juillet 1917 : « Ô mon Jésus, c'est par amour pour vous, pour la conversion des pécheurs et en réparation des outrages commis envers le Cœur Immaculé de Marie » . Nous réciterons notre chapelet tous les jours, en ajoutant après chaque dizaine la deuxième prière enseignée le 13 juillet : « Ô mon Jésus, pardonnez-nous nos péchés, préservez-nous du feu de l'enfer. Conduisez au Ciel toutes les âmes, spécialement celles qui en ont le plus besoin. ») . Suivant les exigences de Notre Dame, la dévotion réparatrice des premiers samedis du mois consiste en la participation particulière à la prière par excellence de l'Eglise, le saint sacrifice de la Messe, le premier samedi de 5 mois consécutifs, en y ajoutant, avec une intention réparatrice : - La communion en état de grâce. - La récitation du chapelet. - La méditation pendant 15 minutes d'un mystère du rosaire. (Pour tenir compagnie à Notre Dame) - La confession, avec l'intention réparatrice dans les 8 jours qui précédent ou qui suivent cette communion. Il se peut que tenir compagnie à Notre Dame pendant 15 minutes soit difficile au début. Pour commencer, on peut fractionner ces 15 minutes en 5 fois 3 minutes au début de chaque dizaine. . Intention réparatrice : Nous personnaliserons notre réparation envers le Cœur Immaculé de Marie en attribuant à chaque premier samedi une intention particulière, comme Jésus l'a précisé à sœur Lucie. Ainsi nous aurons l'intention de réparer : Premier samedi : Les blasphèmes contre l'Immaculée Conception. Second samedi : Les blasphèmes contre la virginité de Marie Troisième samedi : Les blasphèmes contre sa Maternité divine Quatrième samedi : Les blasphèmes de ceux qui mettent dans le cœur des enfants la haine de cette Mère Immaculée Cinquième samedi : Les offenses contre les saintes images de Marie. . Remarques : Avant et après cette communion réparatrice, on peut dire la prière enseignée par l'ange au cours de sa dernière apparition : (Les prières suivantes n'ont rien d'obligatoire dans le cadre de cette communion) Très Sainte Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, je vous adore profondément et je Vous offre les très précieux Corps, Sang, Âme et Divinité de Jésus-Christ, présent dans tous les tabernacles du monde, en réparation des outrages, sacrilèges et indifférences par lesquels Il est Lui-même offensé. Par les mérites infinis de son Très Saint Cœur et du Cœur Immaculé de Marie, je Vous demande la conversion des pauvres pécheurs. . Profitons de la présence de ‘'Jésus caché'' dans notre cœur pour lui dire aussi, en reprenant la première prière de l'ange : ‘'Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je Vous aime. Je Vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas, qui ne Vous aiment pas.'' . Nous pouvons aussi nous adresser à Notre Dame avec la prière de consécration que sœur Lucie avait composée le 29 octobre 1986 ‘'Ô Vierge, Mère de Dieu et notre Mère, je me consacre entièrement à votre Cœur Immaculé, avec tout ce que je suis et tout ce que je possède. Prenez-moi sous votre maternelle protection, défendez-moi des périls, aidez-moi à vaincre les tentations qui me sollicitent au mal, et à conserver la pureté de l'âme et du corps. Que votre Cœur Immaculé soit mon refuge et le chemin qui me conduise à Dieu. Accordez-moi la grâce de prier et de me sacrifier pour l'amour de Jésus, pour la conversion des pécheurs et en réparation des péchés commis contre votre Cœur Immaculé. Par votre médiation et en union avec le Cœur de votre divin Fils, je veux vivre pour la Très Sainte Trinité, en qui je crois et j'espère, que j'adore et que j'aime.'' ( Cette prière est une bonne façon de se remémorer la position de St Thomas d'Aquin vis à vis de la tentation )

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Fatima 100 ans et + Mon Cœur Immaculé sera ton refuge...

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