« ⁹ Priez donc ainsi : Notre Père, toi qui es dans les cieux, que tu sois reconnu pour Dieu, ¹⁰ que ton règne vienne, que ta volonté soit faite, et tout cela, sur la terre comme au ciel. ¹¹ Donne-nous aujourd'hui le pain dont nous avons besoin, ¹² pardonne-nous nos torts envers toi comme nous pardonnons nous-mêmes les torts des autres envers nous. ¹³ Garde-nous de céder à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable. [Car à toi appartiennent le règne et la puissance et la gloire à jamais.] » (Matthieu 6 : 9-13. Version Le Semeur)

•  « Toi, ô roi, tu es le roi des rois, à qui le Dieu des cieux a donné la royauté, la puissance, la force et la gloire. » (Daniel 2 : 37. Version Le Semeur)
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• « ¹⁸ O roi, le Dieu Très-Haut avait donné à Nabuchodonosor, ton père, la royauté et la grandeur, la gloire et la majesté. ¹⁹ Et à cause de la grandeur qu'il lui avait accordée, les gens de tous peuples, de toutes nations et de toutes langues tremblaient de peur devant lui. La vie et la mort de chacun dépendaient de son bon vouloir ; il élevait et abaissait qui il lui plaisait. » (Daniel 5 : 18 et 19. Version Le Semeur)
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• Notez que, dans ce qu'il dit que Dieu avait accordé à ces deux rois comme attributs du pouvoir,  Daniel commence par citer le règne (la royauté), puis la puissance (la grandeur, telle qu'elle est décrite au verset 19 du chapitre 5 de Daniel, montre qu'il s'agit de la puissance) et termine par la gloire. Or c'est dans ce même ordre que Jésus cite ces attributs du pouvoir dans la prière « Notre Père » qu'il nous enseigne.

Je considère donc que Daniel prophétisait la conclusion de la prière que Jésus nous a enseignée, le « Notre Père ». Je me fonde à penser ainsi car dans cette prière il est dit : « Garde-nous de céder à la tentation, et surtout, délivre-nous du diable. [Car à toi appartiennent le règne et la puissance et la gloire à jamais.]» (Matthieu 6 : 13). Daniel prononce ces paroles prophétiques devant le roi Nabuchodonosor et aussi devant son fils, le roi Balthazar. Les deux rois avaient succombé à la tentation d'ignorer que ces trois attributs du pouvoir viennent de Dieu Très Haut. Ils avaient cru que leur pouvoir venait de leur force, de leur intelligence, de leur ruse, de leurs idoles, de leur descendance, etc.

Dans la prière qu'il nous enseigne, Jésus nous prévient que c'est le Malin (le Diable) qui nous fait succomber, comme les rois Nabuchodonosor et Balthazar, dans cette tentation. Jésus était fondé pour le savoir car, dans le désert, le Diable l'avait déjà soumis à la même tentation en essayant de faire croire à notre Frère Aîné que le pouvoir venait de lui, Satan. Nous le savons, Notre Seigneur n'avait pas succombé.

C'est pour cela que je ne mettrais pas entre les crochets cet avertissement, cet enseignement, cette révélation : « Car à toi appartiennent le règne et la puissance et la gloire à jamais » qui est pris à tort comme une louange à Dieu qui s'accorderait ainsi mal à l'esprit et à la lettre de la prière où un enfant s'adresse à son Père en sollicitant ce dont il a besoin. Le mot « Car » qui l'introduit indique que cet enseignement découle de la tentation de laquelle nous devons être préservés par notre Père céleste. Et ici, la tentation est celle d'ignorer la vraie origine de nos succès en les attribuant uniquement à nos capacités humaines ou aux individus qui nous auraient aidés ou, pire, aux forces occultes.

Nous avons tous différents pouvoirs dans la société et dans nos familles et nous avons tous connu des succès à différentes échelles. Pensons aux paroles de Daniel et de Jésus. Comme c'est une très grande tentation à laquelle nous sommes confrontés chaque jour, prions de ne pas y succomber comme y ont succombé ces deux rois et comme y succombent beaucoup de personnes (dans nos sociétés, nos églises, etc.). Ponce Pilate y avait aussi succombé. Mais Jésus, quoique son prisonnier, n'avait pas manqué de le reprendre en lui donnant le même enseignement qu'il nous donne dans le « Notre Père » : « ¹⁰ Pilate lui dit: Est-ce à moi que tu ne parles pas? Ne sais-tu pas que j'ai le pouvoir de te crucifier, et que j'ai le pouvoir de te relâcher? ¹¹ Jésus répondit : Tu n'aurais sur moi aucun pouvoir, s'il ne t'avait été donné d'en haut. C'est pourquoi celui qui me livre à toi commet un plus grand péché. » (Jean 19 : 18-19).

Merci, notre Père Céleste, de nous avoir donné cette prière si riche en enseignements.