Semaine Sainte : Demander la grâce de se laisser étonner par le Christ

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Cette année, la semaine sainte débute le dimanche 28 mars et se termine le 4 avril. La semaine sainte désigne la semaine qui va du dimanche des Rameaux qui commence la Passion de Jésus à la veillée pascale de la nuit du samedi de Pâques où l'on fait mémoire de la résurrection de Jésus. Chaque jour de cette semaine, surtout les trois derniers, a une coloration particulière.

En ce début de Semaine Sainte, inaugurée par le dimanche des Rameaux et de la Passion, le Pape François invite les fidèles à lever les yeux vers la Croix pour recevoir la grâce de l'étonnement. Sans elle, la vie chrétienne devient sourde, incapable de s'émouvoir de l'amour gratuit et inouï de Dieu.

Passer de la joie d'accueillir Jésus qui entre à Jérusalem à la douleur de le voir condamné et crucifié : la liturgie des Rameaux nous place chaque année devant cet étonnant paradoxe, incarné d'ailleurs par l'attitude de la foule. « Ces personnes suivaient plus une image du Messie que le Messie. Ils admiraient Jésus mais ils n'étaient pas prêts à se laisser étonner par lui », analyse le Pape qui distingue précisément l'admiration, à la recherche de ses propres goûts et attentes, de l'étonnement, ouvert à la nouveauté. Or l'admiration ne change pas le cœur, elle ne suffit pas. Décider de suivre le Christ implique nécessairement de passer de l'admiration à l'étonnement.

Les palmes et la croix vont ensemble

Jésus étonne par son choix de l'anéantissement ; c'est en prenant la voie de l'humiliation qu'il parvient à la gloire. « Cela étonne : voir le Tout-Puissant réduit à rien (…), voir le Roi des rois avoir pour trône une potence. Voir le Dieu de l'Univers dépouillé de tout. (…) Pourquoi toute cette humiliation ? Pourquoi, Seigneur, t'es-tu laissé faire tout cela ?»

Pour toucher jusqu'au fond notre réalité humaine, pour traverser toute notre existence, tout notre mal ». Le Christ « monte sur la croix pour descendre dans notre souffrance », pour éprouver nos états d'âme, expérimenter dans sa chair nos plus criantes contradictions et nos fragilités les plus honteuses afin de les transformer, explique encore François. « Et maintenant nous savons que nous ne sommes pas seuls : Dieu est avec nous en chaque blessure, en chaque peur : aucun mal, aucun péché n'a le dernier mot. Dieu gagne, mais la palme de la victoire passe par le bois de la croix. C'est pourquoi les palmes et la croix vont ensemble. »

Se laisser émouvoir par l'amour de Dieu

L'étonnement est une grâce à demander, car sans cela, la vie chrétienne devient « grisâtre », « sourde », incapable de sentir la merveille de la grâce, de goûter la saveur du Pain de vie, de voir la beauté des frères et le don de la création.

« En cette Semaine Sainte, levons les yeux vers la croix pour recevoir la grâce de l'étonnement. Saint François d'Assise, en regardant le Crucifié, était surpris que ses frères ne pleuraient pas. Et nous, réussissons-nous encore à nous laisser émouvoir par l'amour de Dieu ? 

Pourquoi ne savons-nous plus nous étonner devant lui ? Peut-être parce que notre foi a été usée par l'habitude. Peut-être parce que nous restons enfermés dans nos regrets et nous nous laissons paralyser par nos insatisfactions. (…) Derrière ces « peut-être » y-a-t-il le fait que nous ne sommes pas ouverts au don de l'Esprit, qui est celui qui nous donne la grâce de l'étonnement. »

En se laissant étonner par Jésus, l'on retourne à la vie, et l'on découvre que sa grandeur réside dans la certitude de se savoir aimés et dans la beauté d'aimer à son tour. « Avec la grâce de l'étonnement nous comprenons qu'en accueillant celui qui est rejeté, (…) nous aimons Jésus », résume le Pape François.

Et de conclure son homélie par ce qu'il considère comme « la plus belle icône de l'étonnement » : le centurion romain qui voit mourir Jésus. « Voilà l'étonnement devant Dieu, qui sait remplir d'amour même la mort. Dans cet amour gratuit, inouï, le centurion, un païen, trouve Dieu ».

Aujourd'hui Dieu étonne encore notre esprit et notre cœur. Laissons cet étonnement nous envahir, regardons le Crucifié et disons-nous aussi : « Tu es vraiment le Fils de Dieu. Tu es mon Dieu. »

Semaine sainte : qu'est-ce que la messe chrismale ?

Quelques jours seulement après le dimanche des Rameaux, la célébration de la messe chrismale marque véritablement l'entrée dans la Semaine sainte. D'une très grande importance dans la vie de l'Eglise, cette cérémonie voit consacrés le Saint-Chrême et les autres huiles servant aux sacrements.

La messe chrismale a lieu normalement le jeudi saint au matin. Elle est souvent célébrée le lundi, mardi, ou mercredi de la Semaine Sainte : ce qui est plus commode pour l'organisation matérielle des célébrations du Triduum.

La consécration des Huiles

Tirant son nom du grec (le mot grec chrisma signifie onction), la messe chrismale est appelée ainsi puisque c'est au cours de cette cérémonie qu'est consacrée l'huile parfumée servant aux sacrements et aux rites de consécration à venir, le Saint-Chrême.

Oint sur le sommet de la tête des baptisés dès le soir de la veillée pascale, le Saint-Chrême sera ensuite utilisé tout au long de l'année pour les sacrements que l'on ne reçoit qu'une seule fois : lors des baptêmes après l'immersion ou l'aspersion ; lors des confirmations sur le front des témoins du Christ ; lors des ordinations quand l'évêque oint les mains des nouveaux prêtres et lors des consécrations épiscopales sur la tête du nouvel évêque.

Deux autres huiles sont également bénies au cours de la messe chrismale. La première, l'huile des catéchumènes. Servant dans les célébrations préparatoires aux baptêmes, cette huile donne la force du Saint-Esprit à ceux qui vont être baptisés et qui vont devenir les lutteurs de Dieu, à côté du Christ et contre l'esprit du mal.  La deuxième, l'huile des malades. Utilisée lors de la célébration du sacrement des malades, cette dernière procure le soulagement de l'Esprit Saint.

L'unité de toute la communauté

En effet, cette célébration est aussi l'occasion pour l'ensemble du diocèse, des prêtres aux diacres en passant par les fidèles, de manifester son unité autour de l'évêque.

Au cours de la messe chrismale, l'évêque invite également l'ensemble des prêtres du diocèse à renouveler les promesses sacerdotales qu'ils ont pris le jour de leur ordination, un véritable engagement de servir leur évêque : ils affirment ainsi « vouloir vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus et chercher à lui ressembler, en renonçant à eux-mêmes et en restant fidèles aux engagements attachés à leur mission dans l'Eglise ».

Semaine sainte : Qu'est-ce que le Triduum pascal ?

La définition du Triduum vient du latin qui signifie un espace de trois jours. Les célébrations du triduum marquent les derniers jours de la vie de Jésus :

- Le jeudi saint : Le premier jour du Triduum, celui de la Passion, commence le jeudi soir ; la dernière cène avec ses disciples. Il comprend toute la journée du vendredi jusqu'à la mise au tombeau. Les chrétiens célèbrent donc la Cène, c'est à dire le dernier repas que Jésus a pris avec ses disciples. Ce soir-là, il partage le pain et le vin avec eux, instituant ainsi l'Eucharistie : « Vous ferez cela en mémoire de moi » (Luc 22 :19). Ce même soir, il lave les pieds de ses disciples, signifiant ainsi que les chrétiens doivent vivre dans la charité et le service : « c'est un exemple que je vous donne ». Toujours ce soir-là, il leur donne un commandement nouveau : « Aimez-vous les uns les autres ; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13 :34). En mémoire de ce jour, les chrétiens assistent à la messe. Ils refont le geste du lavement des pieds.

- Le vendredi saint :  Le deuxième jour, l'arrestation et la crucifixion, commence donc vendredi soir et se prolonge jusqu'à la vigile pascale, samedi soir. Jésus est jugé par Pilate et condamné au supplice de la croix. Il est flagellé et crucifié entre deux brigands. L'Église célèbre donc la passion et la mort de Jésus sur la croix. Sur le plan liturgique, nous suivons le Christ depuis son arrestation, son jugement sommaire et sa mort sur la croix, en dehors de Jérusalem. (Marc 14 :43-52), (Matthieu 26 :47-57) et (Luc 22 : 47-54). Ce jour-là, les chrétiens assistent à un office pendant lequel ils font mémoire de cette mort en laquelle ils voient le salut du monde. Jésus offre sa vie. Par sa mort, il s'associe aux souffrances des hommes. Ce jour-là, les chrétiens observent un temps de jeûne et d'abstinence. C'est un jour de recueillement et de prière.

NB : Le samedi saint : Il ne se passe rien. C'est le grand silence du tombeau. C'est un jour de deuil, de solitude, de profond recueillement. Il n'y a aucune célébration. L'Église toute entière est plongée dans le silence avant de fêter la résurrection du Christ au cours de la veillée pascale et le jour de Pâques.

Jésus rejoint dans la mort tous les défunts passée, présents et à venir, leur apportant ainsi son salut. Dans l'obscurité luit déjà la lueur de Pâque… Par contre le même samedi, dans la soirée, c'est la Vigile pascale… durant laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection du Christ. C'est une grande célébration durant laquelle on lit les textes de la Bible qui retracent l'histoire de l'Alliance de Dieu avec les hommes. C'est aussi durant cette nuit que sont célébrés les baptêmes des catéchumènes. Jésus est le premier homme à passer de la mort à la vie. Il inaugure une nouvelle vie. « Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ? » (Luc 24 :5) : la parole de l'ange devant le tombeau vide retentit durant tout le temps pascal (jusqu'à la Pentecôte)

- Le dimanche saint : Enfin, le troisième jour, jour de la résurrection du Christ Jésus ; qui commence dans la nuit du samedi au dimanche et comprend tout le dimanche. La résurrection désigne, dans la religion chrétienne, le passage physique de la mort à la vie. Elle concerne principalement Jésus-Christ, mort au cours de sa crucifixion et vivant « le troisième jour, selon les Saintes Écritures », c'est-à-dire le matin de Pâques (Jean 20 :1-18) (Matthieu 26 :28). Le dimanche de Pâques est la plus grande fête chrétienne. Croire, c'est croire en la résurrection de Jésus.


Prions : 


Jeudi Saint

Tu as donné Ta vie, comme du pain posé sur la table, mis en morceaux et distribué

Pour que chacun, tendant la main et le cœur, puisse en recevoir et s'en nourrir.

Tu as donné Ta vie, comme du vin versé dans la coupe et offert

Pour que chacun, tendant les lèvres et le cœur, puisse en prendre et s'en réjouir.

Tu as tout livré, Seigneur Jésus,

Et dans Ta vie donnée comme du pain, comme du vin,

Le monde entier peut goûter l'amour de Dieu multiplié sans compter pour tous les enfants de la terre.

Nous voici Seigneur, tendant vers Toi nos mains et nos cœurs. Amen


Vendredi Saint

J'ai tout remis entre Tes mains

Ce qui m'accable et qui me peine,

Ce qui m'angoisse et qui me gêne,

Et le souci du lendemain.

J'ai tout remis entre Tes mains.

J'ai tout remis entre Tes mains

Le lourd fardeau traîné naguère,

Ce que je pleure, ce que j'espère,

Et le pourquoi de mon destin.

J'ai tout remis entre Tes mains.

J'ai tout remis entre Tes mains

Que ce soit la joie, la tristesse,

La pauvreté, la richesse,

Et tout ce qu'à ce jour j'ai craint.

J'ai tout remis entre Tes mains.

J'ai tout remis entre Tes mains

Que ce soit la mort ou la vie,

La santé ou la maladie,

Le commencement ou la fin.

J'ai tout remis entre Tes mains. Amen

 

Veillée pascale

Voici la nuit où tout a basculé.

Tout était fini,

Tout recommence,

Mais en mieux.

La mort a perdu sa guerre,

La Vie a tout gagné

Et nous aussi.

Dans le tombeau se terraient nos douleurs,

Un vent frais a tout balayé.

Où est-Il, Celui que l'Amour a transfiguré ?

Il n'est pas ici, Il est devant,

Il nous attend :

Tant d'hommes ont le droit de savoir

Ce que Dieu a fait pour eux cette nuit. Amen

 

Pâques

La tombe est vide où reposait le Vivant.

La tombe est vide, alléluia !

Christ est ressuscité :

Il habite en nos cœurs par la foi.

Père, tu l'as glorifié,

Ta force en lui s'est déployée,

Il s'est levé d'entre les morts.

De nous tu fais son Corps,

Son Corps vivant pour ton amour,

Et nous proclamons notre foi

En rendant grâce,

Alléluia !


P/ Les Amis du Saint Sacrement


Prière de la communauté

ME VOICI DEVANT TOI SEIGNEUR DIEU TOUT PUISSANT

Père, Fils et Saint Esprit Seigneur, je te donne mon cœur, Mon esprit, ma vie. Gloire au Père qui nous a créés. Gloire au Fils qui nous a rachetés. Gloire au Saint-Esprit qui nous a sanctifiés. Dieu Trinité, Je désire ardemment t'aimer et te servir. Fais croître en moi la foi, L'espérance et la charité. Que toute ma vie, En union avec Jésus-Christ, Soit une louange à ta gloire ! Amen

Merci ! 60 personnes ont prié

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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