De la gloire de l'acclamation à la déchéance de la croix...

Dimanche des rameaux et de la passion de notre Seigneur.

Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.

De l'Évangile de Jésus Christ selon saint Marc : 

L'entrée messianique à Jérusalem :
Lorsqu'ils approchent de Jérusalem, vers Bethphagé et Béthanie, près du mont des Oliviers, Jésus envoie deux de ses disciples et leur dit : « Allez au village qui est en face de vous. Dès que vous y entrerez, vous trouverez un petit âne attaché, sur lequel personne ne s'est encore assis. Détachez-le et amenez-le. »(...) Ils amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et Jésus s'assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux sur le chemin, d'autres, des feuillages coupés dans les champs. Ceux qui marchaient devant et ceux qui suivaient criaient : « Hosanna ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni soit le Règne qui vient, celui de David, notre père. Hosanna au plus haut des cieux ! »(...)


La passion : 
Pilate, voulant contenter la foule, relâcha Barabbas et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour qu'il soit crucifié. Les soldats l'emmenèrent à l'intérieur du palais, c'est-à-dire dans le Prétoire. Alors ils rassemblent toute la garde, ils le revêtent de pourpre, et lui posent sur la tête une couronne d'épines qu'ils ont tressée. Puis ils se mirent à lui faire des salutations, en disant : « Salut, roi des Juifs ! » Ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui, et s'agenouillaient pour lui rendre hommage. Quand ils se furent bien moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau de pourpre, et lui remirent ses vêtements. Puis, de là, ils l'emmènent pour le crucifier, et ils réquisitionnent, pour porter sa croix, un passant, Simon de Cyrène, le père d'Alexandre et de Rufus, qui revenait des champs. Et ils amènent Jésus au lieu dit Golgotha, ce qui se traduit : Lieu-du-Crâne (ou Calvaire). Ils lui donnaient du vin aromatisé de myrrhe ; mais il n'en prit pas. Alors ils le crucifient, puis se partagent ses vêtements, en tirant au sort pour savoir la part de chacun. C'était la troisième heure (c'est-à-dire : neuf heures du matin) lorsqu'on le crucifia. L'inscription indiquant le motif de sa condamnation portait ces mots : « Le roi des Juifs ». Avec lui ils crucifient deux bandits, l'un à sa droite, l'autre à sa gauche. (...) Quand arriva la sixième heure (c'est-à-dire : midi), l'obscurité se fit sur toute la terre jusqu'à la neuvième heure. Et à la neuvième heure, Jésus cria d'une voix forte : « Éloï, Éloï, lema sabactani ? », ce qui se traduit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » L'ayant entendu, quelques-uns de ceux qui étaient là disaient : « Voilà qu'il appelle le prophète Élie ! » L'un d'eux courut tremper une éponge dans une boisson vinaigrée, il la mit au bout d'un roseau, et il lui donnait à boire, en disant : « Attendez ! Nous verrons bien si Élie vient le descendre de là ! » Mais Jésus, poussant un grand cri, expira.

Méditation :

De l'acclamation de ton entrée à Jérusalem à ta douloureuse passion !

De la joie apparente des rameaux à la brutalité du bois lourd de la croix !

Le dimanche des rameaux est le dimanche de la passion.

Nombreux sont ceux qui viennent, une fois l'an, faire bénir leur belle palme tressée, pour rentrer chez eux, sans même assister à la messe, avec leur porte-bonheur...

Le rameau que nous tendons aujourd'hui n'est pas un grigri ni une amulette. N'en faisons pas une idole.

Il nous faut comprendre qu'en faisant mémoire de ton entrée messianique à Jerusalem sur le dos d'un âne, conformément aux écritures, nous nous souvenons de ta dernière Pâques, et de du chavirement des foules qui un jour t'acclament comme le fils de David, et qui, un autre, t'accusent, t'attaquent, te condamnent, te crachent dessus et te font mourir sur la croix.

Nous ne venons pas célébrer le printemps. Les rejetons d'olivier, de buis, de laurier, de palmier, ceux-là même qu'on a arrachés à leur arbre, serviront aujourd'hui, puis vont sécher et mourir.

Vanité de la réputation et de la superbe, il ne faut jamais beaucoup de temps pour que ces dernières s'effondrent.

Tes disciples, comme nous, ne s'en rendent pas compte, mais toi tu le sais : se présente à toi la coupe amère de la souffrance.

La semaine sainte prépare la vraie joie, celle de la résurrection.

Il n'y a pas de résurrection sans la passion.

Il n'y a pas de résurrection sans la croix.

Il n'y a pas de résurrection sans la mort.

Alors, préparons-nous aux herbes acerbes, au vinaigre, à la bouche sèche et acide.

Préparons-nous à la rugosité de ce bois qui lacère les peaux.

Préparons-nous à Gethsémani, le jardin de ta souffrance, de ton agonie, de ta sueur de sang, de ton angoisse profond.

Préparons-nous au Golgotha !

Aujourd'hui, comme toi, que je revête la tenue pourpre du sang : c'est ton sang, qui a coulé pour moi.

Aujourd'hui, que j'accepte la couronne d'épines, la ricanerie de ce monde qui se noie dans sa rumeur et son scandal.

Aujourd'hui, que je me prépare à être transpercé de clous rouillés, comme toi, comme le cœur de ta mère. Ce sont les ors éphémères de ce monde qui se retournent contre moi.

Aujourd'hui, que je ne cède pas à la tentation ambiante, celle de ces fastes inutiles, de ces achats inconsidérés, car Pâques, ce n'est pas le chocolat, mais Pâques, c'est la douceur qui vient après l'amertume, la vie après la mort.

En t'acclamant avec mon rameau sans importance, j'accepte de me reconnaître le pécheur qui demain te trahira.

En entrant dans la semaine sainte avec foi, je me mets dans tes pas.

Et j'accepte.

J'accepte la douleur.

J'accepte la souffrance.

J'accepte la mort.

Mais je ne renonce pas.

Après ta mort viendront les jours de grands ténèbres, de silence et de doute, les jours de peine.

Mais au troisième, c'est aux femmes que tu te manifesteras, aux plus courageuses, comme le ressuscité lumineux, le Vivant, le Dieu qui sauves, à jamais avec nous.

Que je sois le rameau ridicule qu'on agite, et que, nu, amaigri, assoiffé, je laisse mourir toutes les couleurs et les éclats inutiles, que je passe par les temps de famine et de jeûne, pour qu'avec toi, en prenant ta main, je revive à moi-même.

Que ton Nom soit béni, Seigneur, Père, Fils et Saint-Esprit !

Notre-Dame des sept douleurs, Notre-Dame de la douloureuse passion, prie pour nous et notre monde.

Amen.

Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous en commentaires ; ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !! Je lis chaque jour vos mots, et porte vos intentions dans ma prière.

Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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