Témoignage

Le printemps 2020 a été difficile, deux mois de confinement, des violences, des émeutes… Au plus fort de ces épreuves, Florian, des larmes dans la voix, téléphone à sa tante :

Depuis 26 ans que je suis CRS, je n'ai jamais vu ça. Ils sont plusieurs milliers d'immigrés parqués dans un camp. Il y a des malades de la Covid-19 parmi eux. Personne ne s'en occupe. Ils sont livrés à eux-mêmes. Ils n'ont pas même une douche. Tu sais, il y a quelques voyous parmi eux, mais tous les autres sont comme toi et moi.

Florian et ses collègues sont envoyés à X pour pacifier la distribution de nourriture, qui est l'occasion de bagarres sauvages, parfois mortelles, entre des ethnies ennemies.

Un mois plus tard, Florian rappelle sa tante :

On nous renvoie à X. Les immigrés sont descendus dans la ville, ils injurient les habitants. Il y a des bagarres très violentes. Avant de partir, nous avons des réunions pour réfléchir au problème et voir comment nous allons nous y prendre. On comprend les immigrés : ils sont à bout, ils n'ont plus rien à perdre. Mais on comprend aussi les habitants de la ville. Le chef de l'État nous demande de rétablir l'ordre, mais on ne veut pas faire n'importe quoi ! Je sais que tu pries pour moi. Ça me rassure, quand je pars pour une mission dangereuse.

La violence est ici engendrée par une misère extrême, une misère qui dégrade l'homme. Pendant le confinement, les associations humanitaires ne pouvaient plus intervenir. En temps normal, elles arrivent à adoucir le sort de ces malheureux immigrés.

Prière

Seigneur Jésus, en toi, nous sommes unis avec ceux qui sont affligés de grandes misères. En t'aimant, nous ressentons leurs souffrances, comme nous ressentons les tiennes. Prends pitié d'eux, Seigneur Jésus !