Tu me confies un trésor, ton amour, pour qu'il grandisse et que je le partage !

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Les saints du jour : 

Saint Albert le Grand (+1280), frère prêcheur, évêque de Ratisbonne, docteur de l'Église, et Sainte Victoire, martyre des premiers siècles à Hippone (Bône) en Algérie, priez pour nous qui avons recours à vous.

De l'Évangile de Jésus Christ selon Saint Matthieu :

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole :
« C'est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. 
À l'un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit.
Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s'en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres. 

Mais celui qui n'en avait reçu qu'un alla creuser la terre et cacha l'argent de son maître.
Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes. Celui qui avait reçu cinq talents s'approcha, présenta cinq autres talents et dit : ‘Seigneur, tu m'as confié cinq talents ; voilà, j'en ai gagné cinq autres.' Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.' 

Celui qui avait reçu deux talents s'approcha aussi et dit : ‘Seigneur, tu m'as confié deux talents ; voilà, j'en ai gagné deux autres.' Son maître lui déclara : ‘Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t'en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.' 
Celui qui avait reçu un seul talent s'approcha aussi et dit : ‘Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n'as pas semé, tu ramasses là où tu n'as pas répandu le grain. J'ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t'appartient.' Son maître lui répliqua : ‘Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n'ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l'ai pas répandu. Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l'aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix. 
À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se verra enlever même ce qu'il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !' » (Mt 25, 14-30)

Méditation : 

Comme à ces serviteurs, que je suis à mon tour, tu me donnes, Seigneur, un trésor. Il ne m'échappe guère que chacun ne part pas avec la même somme, tout comme nous n'avons pas tous la même mission. Ton apôtre Paul nous l'explique : nous sommes ton corps, et chacun de nous est un membre de ce corps. Je suis donc à mon tour un membre de ton corps, pour ma part, et tu m'as donné ce qu'il me fallait, selon ta volonté.

Le danger, évidemment, est le suivant : j'observe le trésor, je le regarde, je suis heureux, et peu à peu je cherche à l'enterrer, le cacher, pour que personne, surtout personne ne puisse me le prendre. J'imagine donc que tu attends de moi à ce que je conserve jalousement ton bien jusqu'à ton retour.

Mais que peux-tu avoir à faire d'un trésor que tu as à profusion, toi qui es amour infini ?

Si tu offres, cela n'est pas pour cacher, mais pour investir, non pas au sens mauvais du terme, mais à son sens grandiose, celui de venir m'habiter.

Ce que tu attends, c'est donc que ce trésor, comme à l'image de ces serviteurs qui ont fait des affaires, je le fasse grandir.

Mais comment ?

De quoi parle-t-on, tout d'abord ? Il ne s'agit pas d'argent, ni de biens mobiliers ou immobiliers. Il s'agit d'amour, de cet amour divin empli d'espérance, de charité et de foi.

A contrario d'une idée simpliste, le partage permet cela. Il ne divise pas, mais multiplie. Dès lors que je donne cet amour dont je suis bénéficiaire à mon prochain, il grandit comme le bon levain, devient un arbre solide, qui donne de bons fruits.

Si par contre je l'enfouis, en me disant que je le préserve, alors, tout bonnement, je l'étouffe, je le prive de son substrat qu'est la masse humaine.

Oui, le terreau de cet amour, c'est bien la masse humaine.

Son but est cela : faire que l'Homme grandisse, selon ta volonté.

Il nous rappelle, au fond, à quel point nous nous sommes trompés. Si nous comprenons enfin qu'une croissance économique infinie n'est pas possible, parce que notre planète est finie comme je suis une créature finie, et que le croire entraîne les pires catastrophes, nous devons aussi nous accrocher à une vérité profonde : tu es l'Éternel, tu es infini, ton amour n'a pas de limites, il ne fait aucun mal, n'abime pas, ne blesse pas, mais sauve !

C'est une marque d'humilité. Toi seul es infini. Moi, je suis mortel, périssable et corruptible. L'amour, le vrai, vient de toi. Cet amour, je dois, à mon tour, lui permettre de vivre et de grandir dans son infinitude et autour de moi. C'est ma mission de chrétien.

Seigneur, je te rends grâce pour ce que tu m'offres, chaque jour, à commencer par la chance de vivre, de respirer et d'aimer.

Ô Christ, il n'est pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu'on aime : fais qu'à mon tour je puisse laisser mourir ce "moi" égoïste au profit du "nous" fraternel.

Esprit-Saint, paraclet et défenseur, préserve moi du mensonge, de la corruption et de l'avarice : que je ne m'attache à rien d'autre qu'à l'amour.

Sainte Marie, mère de Dieu, Vierge des vierges, toi dont l'amour a été si grand que tu as accepté de voir ton fils Jésus mourir sur la croix, prie pour nous et notre monde.

La question du jour : Comment partager simplement l'amour de Dieu ?

 Frères et sœurs, bien-aimés en Christ, exprimez-vous, répondez à cette question en commentaires ou parlez d'autres choses, ajoutez vos prières, réflexions et méditations, afin que nous puissions échanger dans la paix du Christ !!


Prière de la communauté

Talitha Koum : réveille-moi, Seigneur !

Réveille-moi, Seigneur, de mes sommeils et de mes peurs, comme tu as réveillé la petite fille morte à qui tu as murmuré « Talitha Koum ». Pose ta main sur la mienne, ôte de moi les idées mortifères. Pardonne-moi dans ta Divine Miséricorde. En toi je m'abandonne, pour laisser les promesses de ce monde, et vivre de ta Providence. A tes pieds je dépose ce qui m'encombre pour devenir serviteur et pauvre, avec la joie parfaite de me mettre à ta suite. Donne-moi de vivre pleinement la fraternité, en œuvrant pour l'unité des chrétiens et l'amitié des croyants. Oui, réveille-moi, Dieu Tout-Puissant, Père, Fils et Saint-Esprit, avec l'aide de la bienheureuse Vierge Marie, afin que, relevé, je vive entièrement dans ton amour par une charité simple, une foi profonde, et dans l'espérance de ton Royaume. Amen.

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4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Journal chrétien - Le Quotidien Jésus - Talitha Koum

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