Prions pour les skippers du Vendée Globe (3)

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Prière des marins, Mgr Luc Revel

 « Au nom du Père qui a séparé les eaux d'avec le ciel et la terre et du Fils qui foule et apaise la tempête et de l'Esprit qui plane au-dessus des océans. Vierge Marie, Reine des flots, à qui les marins, même mécréants, ont toujours été dévots, vois à Tes pieds Tes fils qui voudraient se hausser jusqu'à Toi. Obtiens-leur une âme pure comme brise de mer. Un cœur fort comme les flots qui les portent, une volonté tendue comme voile sous le vent, une attention qui veille sans mollir comme gabier dans la hune, un corps bien armé pour les luttes contre les tempêtes de la vie. Mais surtout, ô Notre-Dame, ne les laisse pas seuls à la barre, fais-leur relever les écueils où ils s'échoueraient avant d'ancrer, près de Toi, au port de l'Eternité. Ainsi soit-il. » 


La symbolique de la mer dans la Bible

Le thème de la mer est particulièrement présent dans la Bible. Nous vous proposons donc cet article de portstnicolas.org. Le voici découpé en 3 épisodes.

Source : https://www.portstnicolas.org/phare/etudes-specialisees/la-symbolique-de-la-mer-dans-la-bible.html


Dans l'évangile de Marc

Jésus a lui aussi fréquenté la mer, ou plutôt le lac de Galilée. Et il n'est sans doute pas neutre que ses premiers disciples soient des pêcheurs habitués aux navigations en barque sur le lac de Tibériade. Le Maître les rejoint et les appelle sur le lieu même de leur gagne-pain, de leur labeur quotidien. Leur travail est difficile, marqué par les longues nuits de veille, mais il crée une solidarité très intense entre tous ceux qui exercent ce métier dangereux et aléatoire (car les poissons ne sont pas toujours au rendez-vous et les campagnes de pêche sont souvent éprouvantes) [3]. L'évangile de Marc est celui qui donne le plus de place à la mer. Elle y joue même un rôle central dans les chapitres 1 à 14. On relève, en effet, plus de quarante occurrences de ce mot et du vocabulaire marin [4]. On peut ainsi noter que le lac de Galilée est toujours appelé thalassa et non pas limmne (lac), reprenant par là l'hébreu de l'Ancien Testament qui utilise un seul mot yam pour désigner la mer et le lac, et même le fleuve. Et, comme Marc fait un lien explicite avec l'Ancien Testament dès le premier verset de son Évangile en citant Isaïe, on peut considérer que l'emploi du mot thalassa est porteur de toutes les connotations qu'il revêt dans l'Ancien Testament. La mer a une valeur métaphorique claire : elle signifie au plus haut point les forces obscures qui s'opposent au Dieu de la vie. Un lien très visible est établi entre Jésus et la mer : tous les deux portent le même qualificatif « de Galilée ». On peut aussi noter que toutes les scènes d'appel des disciples (Mc 1,16-20 ; Mc 2,13-14), la majeure partie de son enseignement en paraboles (Mc 4,1-34), ainsi que de nombreuses guérisons, se passent au bord de la mer.


Enfin, trois récits de traversée relatent ce qui survient sur la mer, lors de ces voyages en barque : Mc 4,37-41 : la tempête apaisée ; Mc 6,47-52 : Jésus marche sur les eaux ; Mc 8,14-21 : le levain des pharisiens et d'Hérode. Ceux-ci se prolongent toujours d'ailleurs par un récit de guérison (celle du démoniaque gérasénien en Mc 5,1-20 ; nombreuses guérisons au pays de Génésareth en Mc 6,53-56 ; guérison d'un aveugle à Bethsaïde en Mc 8,22-26). Ces trois passages d'une rive à l'autre font de la mer un lieu théophanique : s'y dévoile l'identité divine de Jésus en lien avec son enseignement (précédant la traversée) et ses guérisons (suivant la traversée). En Mc 6,50, au milieu de la mer, Jésus réutilise les mots mêmes de la révélation faite par Dieu à Moïse au Buisson ardent « ego eimi » (Ex 3,14). La mer est l'endroit où se manifeste, comme en plein jour, le pouvoir divin de Jésus qui, comme Yahvé, peut dominer les éléments. Vent et vagues se taisent sur sa parole « Silence, tais-toi ! » (Mc 4,39). Est déjà symbolisée par là sa victoire pascale sur le chaos et les puissances du mal. C'est donc en ce lieu d'épreuve et d'effroi qu'il est donné aux disciples la possibilité de découvrir qui est vraiment Jésus de Galilée, Fils de Dieu : un sauveur créateur investi de la puissance de Yahvé. Reconnu à ses effets, semblables à ceux qui sont rapportés dans les grandes théophanies de l'Ancien Testament : « Alors ils furent saisis d'une grande crainte » (Mc 4,41) ; « Et ils étaient intérieurement au comble de la stupeur » (Mc 6,51). Ainsi est figurée l'expérience de rencontre déroutante avec un Jésus victorieux sur les forces démoniaques, que Pierre pourra nommer Christ à l'issue du troisième et ultime voyage en barque (Mc 8,27-30).

Trois voyages pour entrer dans cette connaissance intérieure de la foi ; comme trois jours pour découvrir le Ressuscité et sortir du tombeau. Le temps de rouler la pierre de la peur et du doute... Le temps d'accueillir le bouleversement opéré, et d'habiter l'attitude même du Christ sur la mer, celle d'une totale confiance. Elle dévoile en négatif la lenteur à croire des disciples, leur enfermement dans l'emprise de la peur. « Pourquoi avez-vous peur ainsi ? Comment n'avez-vous pas la foi ? » (Mc 4,40) ; « Ceux-ci le voyant marcher sur la mer, crurent que c'était un fantôme et poussèrent des cris » (Mc 6,49) ; « Ne comprenez-vous pas encore ? » (Mc 8,21). Aussi, en même temps que se révèle la véritable identité de Jésus, nouveau Moïse, se déploie dans un contraste frappant la distance entre les disciples et lui-même. La foi de ceux qui embarquent sur sa parole est éprouvée au plus haut point, mise à nu de nuit sur la mer. Ébranlée en son extrême par la confrontation avec les éléments déchaînés, figurant les mêmes forces d'opposition et de mort que celles représentées par l'armée des Égyptiens à l'assaut des Israéliens. Ces voyages en mer, comme une traversée de noir obscur, transforment l'identité des disciples, plongés ici dans une proximité mystérieuse et déroutante avec Celui qui les fait passer d'une rive à l'autre pour les unir toujours plus étroitement à sa mission.

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Deuxième semaine de course.

Prière de la communauté

Prière du Père Antoine Nouwavi, curé des Sables

Ô, Notre Dame, prosternés devant l'antique statue vénérée par nos pères depuis plusieurs siècles, nous implorons votre puissante et maternelle protection pour nos chers marins et skippers. Daignez les protéger de tous dangers de la mer et des avaries. Étoile de la mer, Reine des flots, vous que les anciens nommaient Notre Dame des Mariniers, veillez sur nos marins et skippers; gardez-les au milieu des tempêtes, préservez-les du naufrage, ramenez-les au port saints et saufs; aidez-les dans leurs rudes manœuvres et bénissez leurs efforts. Protégez-nous tous, afin que nous fassions de la terre et de la mer, des lieux préservés qui fournissent à tous les hommes de la terre leur juste subsistance ! Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Prions pour les skippers du Vendée Globe

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