La sophrologie, art subtil de l'harmonisation entre le corps et l'esprit, séduit de plus en plus d'âmes en quête de sérénité, avec ses pratiques visant à apaiser le stress grâce à des techniques alliant respiration, relaxation et visualisation positive. Toutefois, derrière ses promesses de bien-être, se dissimulent des écueils qu'il convient de ne point négliger. L'absence de réglementation stricte dans cette discipline ouvre la porte à des praticiens insuffisamment formés, mettant en péril la santé physique et psychique des individus vulnérables. De surcroît, une pratique inadaptée ou trop intensive peut engendrer une dépendance aux séances. Il est donc impératif, avant de s'engager sur ce chemin, de s'informer avec rigueur et de choisir un sophrologue certifié, et de ne pas espérer la guérison de pathologies graves telles que le cancer.
À ce jour, la sophrologie demeure une profession non réglementée et ne dispose pas de diplôme reconnu par l'État. Ainsi, les diplômes universitaires (DU) en sophrologie sont dispensés en dehors du cadre de la licence, master et doctorat. De nombreux établissements tels que des écoles ou des instituts proposent des formations à la sophrologie mais aucun ne propose la même pratique, ni le même nombre d’heures. Il est donc recommandé de consulter la société française de sophrologie, la chambre syndicale de la sophrologie, le syndicat des sophrologues professionnels, afin de choisir un sophrologue compétent. Ces instances recommandent une formation durant au minimum 300 heures sur au moins deux ans, avant de pouvoir pratiquer professionnellement la sophrologie.
Bien que quelques études aient exploré l’efficacité de la sophrologie, leurs résultats, souvent méthodologiquement faibles et contradictoires, ne permettent pas d'établir clairement son utilité.
La sophrologie n’est pas une médecine. A travers ses pratiques, elle permet une reconnexion à soi et à la paix intérieure, mais en aucun cas elle ne peut se substituer à un médecin ou un psychologue. Un des dangers qui guettent les patients, est de donner trop de pouvoir à leur praticien sophrologue. Il est donc essentiel pour les patients d’éviter de leur demander un diagnostic sur une pathologie, qu’ils ne sont ni en capacité, ni en droit de donner. Le code de déontologie des sophrologues mentionne en effet que :
De plus, dans un certain corpus de la sophrologie (celui de Raymond Abrezol, notamment), le cancer proviendrait d’un trouble dans le niveau de conscience. Il s’agirait en réalité de la maladie “omicron” de la conscience. Une telle allégation peut mener à l'évitement d’un véritable diagnostic médical et cela peut avoir des conséquences dramatiques sur l’évolution de la maladie. Si la sophrologie peut apporter un soulagement émotionnel après un diagnostic cancéreux posé, elle n’a aucun effet sur la guérison ou la rémission d’une telle pathologie, ou de toute autre pathologie grave. Grâce à ses pratiques d’apaisement, elle peut toutefois aider à la gestion de l’affection émotionnelle et de l’angoisse que comporte l’annonce d’un tel diagnostic.
La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) explique que certaines des pratiques du marché alternatif de la guérison répondent aux critères de la dérive sectaire car elles sont le fait de “gourous thérapeutiques” qui exercent une emprise mentale sur les malades. La sophrologie ne fait pas exception, et quelques (rares) exemples d’emprise ont été recensés : des personnes auraient été influencées et coupées de leur famille par des sophrologues. D’autres auraient subi l’influence d’une sophrologue ayant utilisé des techniques d'hypnose sur eux afin de les pousser à faire appel aux services d’un autre gourou thérapeutique, ami de cette sophrologue.
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