Evangelii Nuntiandi, exhortation apostolique sur l’évangélisation

Evangelii Nuntiandi est une exhortation apostolique du Pape Paul VI sur l’évangélisation dans le monde moderne. Elle s’adresse à l’épiscopat, au clergé et aux fidèles de toute l’Église. Elle a été publiée le 8 décembre 1975. Voyons donc à travers cet article quelques leçons et enseignements que nous pouvons tirer de Evangelii Nuntiandi. A la fin de cette lecture, nous vous invitons à consulter d’autres sujets sur l’évangélisation et sur la vie chrétienne.


L’exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi est structurée en 7 parties, composant 82 numéros. Que peut-on en retenir ? C’est ce que nous allons découvrir ci-dessous.


I. Du Christ évangélisateur à une Église évangélisatrice

La première partie de cette exhortation s’intitule Du Christ évangélisateur à une Église évangélisatrice. Elle couvre les numéros 6 à 16. Elle évoque notamment Jésus comme le premier Évangélisateur, que l’évangélisation est la vocation propre de l’Église, et les liens réciproques entre l’Église et l’évangélisation.


Nous pouvons notamment souligner les numéros suivants :


« Evangéliser est, en effet, la grâce et la vocation propre de l’Eglise, son identité la plus profonde. Elle existe pour évangéliser, c’est-à-dire pour prêcher et enseigner, être le canal du don de la grâce, réconcilier les pécheurs avec Dieu, perpétuer le sacrifice du christ dans la sainte messe, qui est le mémorial de sa mort et de sa résurrection glorieuse. » (n° 14)


« Envoyée et évangélisée, l’Eglise elle-même envoie des évangélisateurs. Elle met dans leur bouche la Parole qui sauve, elle leur explique le message dont elle-même est dépositaire, elle leur donne le mandat qu’elle-même a reçu et les envoie prêcher. Prêcher non leurs propres personnes ou leurs idées personnelles[43], mais un Evangile dont ni eux ni elle ne sont maîtres et propriétaires absolus pour en disposer à leur gré, mais dont ils sont ministres pour le transmettre avec une extrême fidélité. » (n° 15)


« Il y a donc un lien profond entre le Christ, l’Eglise et l’évangélisation. Pendant ce “ tempus Ecclesiae ”, c’est l’Eglise qui a la tâche d’évangéliser. Cette tâche ne s’accomplit pas sans elle, encore moins contre elle. » (n° 16)


II. Qu’est-ce qu’évangéliser ?

La deuxième partie de cette exhortation s’intitule Qu’est-ce qu’évangéliser ?

Elle couvre les numéros 17 à 24. Elle évoque notamment l’évangélisation des cultures, l’importance du témoignage de vie et l’annonce explicite.


Nous pouvons notamment souligner les numéros suivants :


« L’Evangile doit être proclamé d’abord par un témoignage. Voici un chrétien ou un groupe de chrétiens qui, au sein de la communauté humaine dans laquelle ils vivent, manifestent leur capacité de compréhension et d’accueil, leur communion de vie et de destin avec les autres, leur solidarité dans les efforts de tous pour tout ce qui est noble et bon. Voici que, en outre, ils rayonnent, d’une façon toute simple et spontanée, leur foi en des valeurs qui sont au-delà des valeurs courantes, et leur espérance en quelque chose qu’on ne voit pas, dont on n’oserait pas rêver. Par ce témoignage sans paroles, ces chrétiens font monter, dans le cœur de ceux qui les voient vivre, des questions irrésistibles : Pourquoi sont-ils ainsi ? Pourquoi vivent-ils de la sorte ? Qu’est-ce — ou qui est-ce — qui les inspire ? Pourquoi sont-ils au milieu de nous ? Un tel témoignage est déjà proclamation silencieuse mais très forte et efficace de la Bonne Nouvelle. Il y a là un geste initial d’évangélisation. Les questions que voilà seront peut-être les premières que se poseront beaucoup de non chrétiens, qu’ils soient des gens à qui le Christ n’avait jamais été annoncé, des baptisés non pratiquants, des gens qui vivent en chrétienté mais selon des principes nullement chrétiens, ou des gens qui cherchent, non sans souffrance, quelque chose ou Quelqu’un qu’ils devinent sans pouvoir le nommer. D’autres questions surgiront, plus profondes et plus engageantes, provoquées par ce témoignage qui comporte présence, participation, solidarité, et qui est un élément essentiel, généralement le tout premier, dans l’évangélisation . » (n° 21)


« Il n’y a pas d’évangélisation vraie si le nom, l’enseignement, la vie, les promesses, le Règne, le mystère de Jésus de Nazareth Fils de Dieu ne sont pas annoncés. » (n° 22)


« Finalement, celui qui a été évangélisé évangélise à son tour. C’est là le test de vérité, la pierre de touche de l’évangélisation : Il est impensable qu’un homme ait accueilli la Parole et se soit donné au Règne sans devenir quelqu’un qui témoigne et annonce à son tour. » (n° 24)


« L’évangélisation, avons-Nous dit, est une démarche complexe, aux éléments variés : renouveau de l’humanité, témoignage, annonce explicite, adhésion du cœur, entrée dans la communauté, accueil des signes, initiative d’apostolat. Ces éléments peuvent apparaître contrastants, voire exclusifs. Ils sont en réalité complémentaires et mutuellement enrichissants. Il faut toujours envisager chacun d’eux dans son intégration aux autres » (n° 24)


III. Le contenu de l’évangélisation

La troisième partie de cette exhortation s’intitule Le contenu de l’évangélisation.


Elle couvre les numéros 25 à 39. Elle évoque notamment que le salut en Jésus-Christ est au centre du message, que ce message est axé sur le Règne de Dieu et qu’il comporte une nécessaire conversion.


Nous pouvons notamment souligner les numéros suivants :


« Il n’est pas superflu de le rappeler : évangéliser est tout d’abord témoigner, de façon simple et directe, du Dieu révélé par Jésus-Christ, dans l’Esprit Saint. Témoigner que dans son Fils il a aimé le monde ; que dans son Verbe Incarné il a donné l’être à toute chose et a appelé les hommes à la vie éternelle » (n° 26)


« L’évangélisation contiendra aussi toujours — base, centre et sommet à la fois de son dynamisme — une claire proclamation que, en Jésus-Christ, le Fils de Dieu fait homme, mort et ressuscité, le salut est offert à tout homme, comme don de grâce et miséricorde de Dieu.[57] Et non pas un salut immanent, à la mesure des besoins matériels ou même spirituels s’épuisant dans le cadre de l’existence temporelle et s’identifiant totalement avec les désirs, les espoirs, les affaires et les combats temporels, mais un salut qui déborde toutes ces limites pour s’accomplir dans une communion avec le seul Absolu, celui de Dieu : salut transcendant, eschatologique, qui a certes son commencement en cette vie, mais qui s’accomplit dans l’éternité. » ( n° 27)


IV. Les voies de l’évangélisation

La quatrième partie de cette exhortation s’intitule Les voies de l’évangélisation.


Elle couvre les numéros 40 à 48. Elle évoque notamment le témoignage d’une vie authentiquement chrétienneune prédication vivante, la catéchèse, l’utilisation des mass media, l’indispensable contact personnel, le rôle des sacrements, la piété populaire.


Nous pouvons notamment souligner les numéros suivants :


« pour l’Eglise, le témoignage d’une vie authentiquement chrétienne, livrée à Dieu dans une communion que rien ne doit interrompre mais également donnée au prochain avec un zèle sans limite, est le premier moyen d’évangélisation. “ L’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres — disions-Nous récemment à un groupe de laïcs — ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins ”. […] C’est donc par sa conduite, par sa vie, que l’Eglise évangélisera tout d’abord le monde, c’est-à-dire par son témoignage vécu de fidélité au Seigneur Jésus, de pauvreté et détachement, de liberté face aux pouvoirs de ce monde, en un mot, de sainteté. » (n° 41)


« Une voie à ne pas négliger dans l’évangélisation est celle de l’enseignement catéchétique. L’intelligence, surtout celle des enfants et des adolescents, a besoin d’apprendre, moyennant un enseignement religieux systématique, les données fondamentales, le contenu vivant de la vérité que Dieu a voulu nous transmettre et que l’Eglise a cherché à exprimer de façon toujours plus riche, au cours de sa longue histoire. Que cet enseignement doive être donné pour éduquer des habitudes de vie chrétienne et non pour demeurer seulement intellectuel, personne ne le contestera. Assurément, l’effort d’évangélisation gagnera beaucoup, au plan de l’enseignement catéchétique donné à l’église, dans les écoles là où cela est possible, en tout cas dans les foyers chrétiens, si les catéchètes disposent de textes appropriés, mis à jour avec sagesse et compétence, sous l’autorité des Évêques. » ( n° 44)


« Dans notre siècle marqué par les mass media ou moyens de communication sociale, la première annonce, la catéchèse ou l’approfondissement ultérieur de la foi, ne peuvent pas se passer de ces moyens, comme Nous l’avons déjà souligné. Mis au service de l’Evangile, ils sont capables d’étendre presque à l’infini le champ d’écoute de la Parole de Dieu, et ils font arriver la Bonne Nouvelle à des millions de personnes. L’Eglise se sentirait coupable devant son Seigneur si elle ne mettait pas en œuvre ces puissants moyens que l’intelligence humaine rend chaque jour plus perfectionnés. » (n° 45)


« C’est pourquoi, à côté de cette proclamation de l’Evangile sous forme générale, l’autre forme de sa transmission, de personne à personne, reste valide et importante. Le Seigneur l’a souvent pratiquée — les conversations avec Nicodème, Zachée, la Samaritaine, Simon le pharisien, par exemple, l’attestent —, les Apôtres aussi. Y aurait-il au fond une autre manière de livrer l’Evangile, que de transmettre à un autre sa propre expérience de la foi ? Il ne faudrait pas que l’urgence d’annoncer la Bonne Nouvelle aux masses d’hommes fasse oublier cette forme d’annonce par laquelle la conscience personnelle d’un homme est atteinte, touchée par une parole tout à fait extraordinaire qu’il reçoit d’un autre. » (n° 46)


« Par ailleurs, on n’insistera jamais assez sur le fait que l’évangélisation ne s’épuise pas dans la prédication et l’enseignement d’une doctrine. Car elle doit atteindre la vie : la vie naturelle à laquelle elle donne un sens nouveau, grâce aux perspectives évangéliques qu’elle lui ouvre ; et la vie surnaturelle, qui n’est pas la négation, mais la purification et l’élévation de la vie naturelle. Cette vie surnaturelle trouve son expression vivante dans les sept sacrements et dans l’admirable rayonnement de grâce et de sainteté qui est le leur. L’évangélisation déploie ainsi toute sa richesse lorsqu’elle réalise la liaison la plus intime, et mieux encore une intercommunication jamais interrompue, entre la parole et les sacrements. » (n° 47)


V. Les destinataires de l’évangélisation

La cinquième partie de cette exhortation s’intitule Les destinataires de l’évangélisation.


Elle couvre les numéros 49 à 58. Elle évoque notamment la destination universelle de l’évangélisation, une première annonce à ceux qui sont loin, l’annonce au monde déchristianisé, les religions non chrétiennes, et notamment les communautés ecclésiales de base.


Nous pouvons souligner les numéros suivants :


« Les dernières paroles de Jésus dans l’Evangile de Marc confèrent à l’évangélisation, dont le Seigneur charge les Apôtres, une universalité sans frontières : “ Allez par le monde entier, proclamez l’Evangile à toutes les créatures ”. » (n° 49)


« Révéler Jésus-Christ et son Evangile à ceux qui ne les connaissent pas, tel est, depuis le matin de la Pentecôte, le programme fondamental que l’Eglise a assumé comme reçu de son Fondateur. Tout le Nouveau Testament, et de façon spéciale les Actes des Apôtres, témoignent d’un moment privilégié et en quelque sorte exemplaire de cet effort missionnaire qui jalonnera ensuite toute l’histoire de l’Eglise. » (n° 51)


« Si cette première annonce s’adresse spécialement à ceux qui n’ont jamais entendu la Bonne Nouvelle de Jésus ou aux enfants, elle s’avère toujours plus nécessaire également, à cause des situations de déchristianisation fréquentes de nos jours, pour des multitudes de personnes qui ont reçu le baptême mais vivent en dehors de toute vie chrétienne, pour des gens simples ayant une certaine foi mais connaissant mal les fondements de cette foi, pour des intellectuels qui sentent le besoin de connaître Jésus-Christ sous une lumière autre que l’enseignement reçu dans leur enfance, et pour beaucoup d’autres. » (n° 52)


« Cependant l’Eglise ne se sent pas dispensée d’une attention infatigable également envers ceux qui ont reçu la foi et qui, souvent depuis des générations, sont en contact avec l’Evangile. Elle cherche ainsi à approfondir, consolider, nourrir, rendre toujours plus mûre la foi de ceux qu’on appelle déjà fidèles ou croyants, afin qu’ils le soient davantage. » (n° 54)


« Comme le Christ durant le temps de sa prédication, comme les Douze le matin de la Pentecôte, l’Église aussi voit devant elle une immense foule humaine qui a besoin de l’Evangile et y a droit, puisque Dieu “ veut que tout homme soit sauvé et parvienne à la connaissance de la vérité ”. » (n° 57)


« les communautés ecclésiales de base correspondront à leur vocation la plus fondamentale : auditrices de l’Evangile qui leur est annoncé et destinataires privilégiées de l’évangélisation, elles deviendront elles-mêmes sans tarder annonciatrices de l’Evangile. » (n° 58)


VI. Les ouvriers de l’évangélisation

La sixième partie de cette exhortation s’intitule Les ouvriers de l’évangélisation.


Elle couvre les numéros 59 à 73. Elle évoque notamment que l’évangélisation est la perspective de l’Église universelle et particulière et que le dépôt de la foi doit être conservé. Enfin, elle mentionne le successeur de Pierreles évêques et prêtresles religieuxles laïcsla famille et les jeunes.


Nous pouvons notamment souligner les numéros suivants :


« Le Concile Vatican II a répondu avec clarté : “ Par mandat divin, incombe à l’Eglise la fonction d’aller dans le monde entier et d’annoncer l’Evangile à toute créature ”. Et dans un autre texte du même Concile: “ l’Eglise tout entière est missionnaire ; l’oeuvre d’évangélisation est un devoir fondamental du peuple de Dieu ”. » (n° 59)


« évangéliser n’est pour personne un acte individuel et isolé, mais c’est un acte profondément ecclésial. Lorsque le plus obscur prédicateur, catéchiste ou pasteur, dans la contrée la plus lointaine, prêche l’Evangile, rassemble sa petite communauté ou confère un sacrement, même seul, il fait un acte d’Eglise et son geste se rattache certainement, par des rapports institutionnels, mais aussi par des liens invisibles et par des racines souterraines de l’ordre de la grâce, à l’activité évangélisatrice de toute l’Eglise. Cela suppose qu’il le fasse, non pas par une mission qu’il s’attribue, ou par une inspiration personnelle, mais en union avec la mission de l’Eglise et en son nom.

De là, la seconde conviction : si chacun évangélise au nom de l’Eglise, qui le fait elle-même en vertu d’un mandat du Seigneur, aucun évangélisateur n’est le maître absolu de son action évangélisatrice, avec un pouvoir discrétionnaire, pour l’accomplir suivant des critères et perspectives individualistes, mais en communion avec l’Eglise et ses Pasteurs. » (n° 60)


« Nous insistions aussi sur la grave responsabilité qui Nous incombe, mais que Nous partageons avec nos Frères dans l’épiscopat, de garder inaltérable le contenu de la foi catholique que le Seigneur a confié aux Apôtres : traduit dans tous les langages, ce contenu ne doit pas être entamé ni mutilé revêtu des symboles propres à chaque peuple, explicité par des expressions théologiques qui tiennent compte des milieux culturels, sociaux et même raciaux divers, il doit rester le contenu de la foi catholique tel que le Magistère ecclésial l’a reçu et le transmet. » (n° 65)


« Les laïcs, que leur vocation spécifique place au coeur du monde et à la tête des tâches temporelles les plus variées, doivent exercer par là même une forme singulière d’évangélisation. Leur tâche première et immédiate n’est pas l’institution et le développement de la communauté ecclésiale — c’est là le rôle spécifique des Pasteurs —, mais c’est la mise en oeuvre de toutes les possibilités chrétiennes et évangéliques cachées, mais déjà présentes et actives dans les choses du monde. Le champ propre de leur activité évangélisatrice, c’est le monde vaste et compliqué de la politique, du social, de l’économie, mais également de la culture, des sciences et des arts, de la vie internationale, des mass media ainsi que certaines autres réalités ouvertes à l’évangélisation comme sont l’amour, la famille, l’éducation des enfants et des adolescents, le travail professionnel, la souffrance. Plus il y aura de laïcs imprégnés d’évangile responsables de ces réalités et clairement engagés en elles, compétents pour les promouvoir et conscients qu’il faut déployer leur pleine capacité chrétienne souvent enfouie et asphyxiée, plus ces réalités sans rien perdre ou sacrifier de leur coefficient humain, mais manifestant une dimension transcendante souvent méconnue, se trouveront au service de l’édification du Règne de Dieu et donc du salut en Jésus-Christ. » (n° 70)


« les laïcs peuvent aussi se sentir appelés ou être appelés à collaborer avec leurs Pasteurs au service de la communauté ecclésiale, pour la croissance et la vie de celle-ci, exerçant des ministères très diversifiés, selon la grâce et les charismes que le Seigneur voudra bien déposer en eux. » (n° 73)


VII. L’esprit de l’évangélisation

La septième et dernière partie de cette exhortation s’intitule L’esprit de l’évangélisation.


Elle couvre les numéros 74 à 80. Elle évoque notamment l’importance d’être des témoins authentiques sous le souffle de l’Esprit-Saint, ainsi que des artisans de l’unité et serviteurs de la vérité.


Nous pouvons relever les numéros suivants :


« Il n’y aura jamais d’évangélisation possible sans l’action de l’Esprit Saint. […] Les techniques d’évangélisation sont bonnes mais les plus perfectionnées ne sauraient remplacer l’action discrète de l’Esprit. […] On peut dire que l’Esprit Saint est l’agent principal de l’évangélisation : c’est lui qui pousse chacun à annoncer l’Evangile et c’est lui qui dans le tréfonds des consciences fait accepter et comprendre la Parole du salut. Mais l’on peut dire également qu’il est le terme de l’évangélisation : lui seul suscite la nouvelle création, l’humanité nouvelle à laquelle l’évangélisation doit aboutir, avec l’unité dans la variété que l’évangélisation voudrait provoquer dans la communauté chrétienne. A travers lui l’Evangile pénètre au coeur du monde car c’est lui qui fait discerner les signes des temps — signes de Dieu — que l’évangélisation découvre et met en valeur à l’intérieur de l’histoire. » (n° 75)


« Nous exhortons donc nos Frères dans l’épiscopat, placés par l’Esprit Saint pour gouverner l’Eglise. Nous exhortons les prêtres et les diacres, collaborateurs des Evêques dans le rassemblement du peuple de Dieu et dans l’animation spirituelle des communautés locales. Nous exhortons les religieux, témoins d’une Eglise appelée à la sainteté et donc conviées eux-mêmes à une vie qui témoigne des béatitudes évangéliques. Nous exhortons les laïcs : familles chrétiennes, jeunes et adultes, tous ceux qui exercent un métier, les dirigeants, sans oublier les pauvres souvent riches de foi et d’espérance, tous les laïcs conscients de leur rôle évangélisateur au service de leur Eglise ou au coeur de la société et du monde. Nous leur disons à tous : il faut que notre zèle évangélisateur jaillisse d’une véritable sainteté de vie alimentée par la prière et surtout par l’amour de l’Eucharistie, et que, comme nous le suggère le Concile, la prédication à son tour fasse grandir en sainteté le prédicateur. » (n° 76)


« La force de l’évangélisation se trouvera bien diminuée si ceux qui annoncent l’Evangile sont divisés entre eux par toutes sortes de rupture. Ne serait-ce pas là l’un des grands malaises de l’évangélisation aujourd’hui ? En effet, si l’Evangile que nous proclamons apparaît déchiré par des querelles doctrinales, des polarisations idéologiques, ou des condamnations réciproques entre chrétiens, au gré de leurs vues différentes sur le Christ et sur l’Eglise et même à cause de leurs conceptions diverses de la société et des institutions humaines, comment ceux à qui s’adresse notre prédication ne s’en trouveraient-ils pas perturbés, désorientés sinon scandalisés ? » (n° 77)


« De tout évangélisateur on attend qu’il ait le culte de la vérité, d’autant plus que la vérité qu’il approfondit et communique n’est autre que la vérité révélée et donc, plus que tout autre, parcelle de la vérité première qu’est Dieu lui-même. Le prédicateur de l’Evangile sera donc quelqu’un qui, même au prix du renoncement personnel et de la souffrance, recherche toujours la vérité qu’il doit transmettre aux autres. Il ne trahit jamais ni ne dissimule la vérité par souci de plaire aux hommes, d’étonner ou de choquer, ni par originalité ou désir d’apparaître. Il ne refuse pas la vérité. Il n’obscurcit pas la vérité révélée par paresse de la rechercher, par commodité, par peur. Il ne néglige pas de l’étudier. Il la sert généreusement sans l’asservir. Pasteurs du Peuple fidèle, notre service pastoral nous presse de garder, défendre et communiquer la vérité sans regarder les sacrifices. […] Parents et maîtres, votre tâche, que les multiples conflits actuels ne rendent pas facile, est d’aider vos enfants et vos élèves dans la découverte de la vérité, y compris de la vérité religieuse et spirituelle. » (n° 78)

« L’oeuvre de l’évangélisation suppose, dans l’évangélisateur, un amour fraternel toujours grandissant envers ceux qu’il évangélise. » (n° 79)


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