"Tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce" (Mt 22, 1-10)

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Chant final: "O Jésus, tu es doux et humble de coeur" par la communauté de l'Emmanuel

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus se mit de nouveau à parler
aux grands prêtres et aux pharisiens,
et il leur dit en paraboles :
« Le royaume des Cieux est comparable
à un roi qui célébra les noces de son fils.
Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités,
mais ceux-ci ne voulaient pas venir.
Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités :
‘Voilà : j’ai préparé mon banquet,
mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ;
tout est prêt : venez à la noce.’
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent,
l’un à son champ, l’autre à son commerce ;
les autres empoignèrent les serviteurs,
les maltraitèrent et les tuèrent.
Le roi se mit en colère,
il envoya ses troupes,
fit périr les meurtriers
et incendia leur ville.
Alors il dit à ses serviteurs :
‘Le repas de noce est prêt,
mais les invités n’en étaient pas dignes.
Allez donc aux croisées des chemins :
tous ceux que vous trouverez,
invitez-les à la noce.’
Les serviteurs allèrent sur les chemins,
rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent,
les mauvais comme les bons,
et la salle de noce fut remplie de convives.

Source : AELF

Méditation Père Bernard Devert

Tout est prêt, dit le Maître, venez au repas de noce, mais les invités déclinèrent l’invitation avec des excuses de riches : ils n’avaient pas de temps. Préoccupés par leurs affaires, ils étaient devenus durs et prédateurs au point d’avoir perdu l’esprit de gratuité nécessaire pour entrer dans la fête. La salle de noce est vide … comment pourrait-il en être autrement.

Etonnant parallèle entre ce repas de noce et nos salles de marchés. Comment ne pas observer cette même errance pour les mêmes raisons : la défaite de la confiance et une éthique malade pour maltraitance. Les relations sont altérées. L’alliance est blessée, la volatilité des marchés n’est jamais étrangère à une certaine cupidité et ce désir du tout, tout de suite, dans les délais les plus courts possibles.

Le roi se mit en colère, dit la parabole.

Comment en est-on arrivé à supporter que les invités à gérer de grandes entreprises aient pu se retirer avec des indemnités considérables, échappant à l’impôt, alors qu’ils laissaient des situations bilancielles fragilisant l’emploi. Leurs excuses de riches conduisent à mettre en avant leurs lourdes responsabilités, mais devant qui et pour qui ?

« Le roi entra pour voir les convives ». Il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Ne symbolise-t-il pas celui qui se moque des règles. Il est d’un autre monde et entend à le faire savoir avec sa superbe. L’habit de fête, lorsque nous le revêtons, n’est-il pas le signe de la recherche d’une harmonie avec les autres.

L’homme de la parabole, qui se fait regarder, est dans ses propres nuages avec « son parachute doré » laissant aux autres un ciel assombri. Un dessin de Pancho, dans un grand journal du soir, mettait en exergue l’interrogation d’un gestionnaire à l’un de ses clients : « un compte d’épargne avec ou sans airbag » ?

La seule ceinture qui sécurise a pour nom la confiance. D’aucuns en découvrent les vertus. Les Etats, soyons justes, n’ont pas secouru les banquiers, mais les conditions du crédit pour éviter une grave récession, voire une dépression. Le pire n’est jamais sûr, mais il ne saurait être écarté.

La situation difficile traversée ne pourrait-elle pas s’ouvrir sur des temps nouveaux, le réalisme l’emportant sur les illusions, le vrai sur le mensonge, le réel sur le virtuel, l’économie sur le financier, pour se rappeler enfin que nos activités n’ont pas d’autre sens que de servir : telle est notre unique responsabilité.

Ce temps du refus à l’invitation au repas de noce ne traduit-il pas ces moments vains et perdus où l’on met à l’abri pour son seul profit des actifs indus ou inutiles. Vient avec ce deuxième temps de la parabole ce moment où chacun est appelé à abriter la seule valeur qui rassemble et qui sécurise : la confiance.

N’est-elle pas celle que Dieu nous prodigue sans réserve, gratuitement sans autre raison que d’aimer.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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