"Son étendard était sa seule arme"
Les anglais perdirent quatre mille morts. On leur fit deux cents prisonniers. On ne gardait à merci que ceux qui pouvaient payer une rançon; les autres étaient tués sans pitié. L'un deux fut frappé si brutalement devant Jeanne, qu'elle s'élança de son chval pour le secourir. Elle souleva la tête du pauvre homme, lui fit venir un prêtre, le consola, l'aida à mourir. Son coeur était aussi compatissant pour les blessés anglais que pour ceux de son parti. Au reste, elle bravait les coups, fut souvent blessée, mais ne voulut jamais se servir de son épée; son étendard était sa seule arme.
Les gens de guerre, anglais et bourguignons, qui tenaient garnison à Troyes obtinrent de quitter la ville avec tout ce qu'ils possédaient. Ce qu'ils possédaient, c'était surtout des prisonniers, des Français. En dressant la capitulation, on n'avait rien stipulé du sort de ces malheureux. Mais lorsque les anglais sortirent de la ville avec leurs prisonniers garrottés, Jeanne se jeta en travers de la route. "Au nom de Dieu, vous ne les emmènerez pas!" s'écria-t-elle. Elle exigea que les prisonniers lui fussent remis, et que leur rançon fût payée par le Roi.
"Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à Moi que vous le faites" (Mt 25,40)
Jeanne réussit le pari improbable (et impossible pour beaucoup) de concilier combat et amour. Chef de guerre, elle n'en demeure pas moins une femme : sa douceur et sa compassion ne sont pas sans rappeler le regard plein d'amour de la Vierge Marie sur les pécheurs. Son étendard le rappelle au coeur même des combats : Dieu est miséricorde. Le désir de vaincre et l'ardeur de Jeanne au combat n'enlèvent en rien sa douceur et son respect de la vie, de toute vie humaine... Les nombreuses lettres qu'elle enverra aux chefs de guerre anglais, avant les combats, les priant d'épargner tant de vies en se rendant, en sont le témoignage visible. Elle combat certes les ennemis de la France mais reconnait en chacun de ces hommes des fils de Dieu.
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix :
Là où il y a de la haine, que je mette l'amour,
Là où il y a l'offense, que je mette le pardon,
Là où il y a la discorde, que je mette l'union,
Là où il y a l'erreur, que je mette la vérité,
Là où il y a le doute, que je mette la foi,
Là où il y a le désespoir, que je mette l'espérance,
Là où il y a les ténèbres, que je mette ta lumière,
Là où il y a la tristesse, que je mette la joie.
Ô Jésus, que je ne cherche pas tant :
À être consolé... qu'à consoler,
À être compris... qu'à comprendre
À être aimé... qu'à aimer.
Car,
C'est en donnant... qu'on reçoit,
C'est en s'oubliant... qu'on trouve,
C'est en pardonnant... qu'on est pardonné,
C'est en mourrant... qu'on ressuscite à la vie éternelle.
Ainsi soit-il!
Merci ! 10 personnes ont prié
1 commentaire
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6