Le même jour, comme Jeanne se reposait, elle se réveilla en sursaut. "Ah! mon Dieu, s'écria-t-elle, le sang de nos gens coule par terre! Pourquoi ne m'a-t-on pas éveillée? Vite, mes armes, mon cheval!" Aidée des femmes de la maison, elle s'arma rapidement et, sautant en selle, elle partit au galop, son étendard en main, courant droit vers la porte de Bourgogne, si vite que les étincelles jaillissaient du pavé. En effet, sans la prévenir, on avait attaqué la bastille de Saint-Loup. L'attaque avait échoué; les Français reculaient en désordre. Jeanne accourant les rallia, et, les ramenant à l'ennemi, elle recommença l'assaut. En vain Talbot essaya de porter secours aux siens. Jeanne, debout au pied des remparts, encourageaient ses gens. Pendant trois heures les anglais résistèrent. Malgrè leur défense désespérée, la bastille fut prise.

     Jeanne victorieuse rentra dans Orléans. Mais comme, dans la joie de son succès, elle revenait vers la ville, en traversant le champ de bataille, elle sentit son pauvre coeur se fondre de pitié à la vue des blessés et des tués, et elle se prit à pleurer en pensant "qu'ils étaient morts sans confession". Et elle disait "qu'elle n'avait jamais vu couler le sang de France".

     Le lendemain 6 mai, elle s'empara de la bastille des Augustins. Le samedi 7, de grand matin, l'attaque de la bastille des Tournelles commença. Jeanne, descendue dans le fossé, dressait une échelle contre le parapet, lorsqu'un trait d'arbalète la perça de part en part entre le cou et lépaule. Elle arracha le fer de la plaie; on lui offrit alors de guérir la blessure, elle s'y refusa, disant "qu'elle aimerait mieux mourir que rien faire qui fût contre la volonté de Dieu". Elle se confessa et pria longuement pendant que ses troupes se reposaient. Puis donnant l'ordre de recommencer l'assaut, elle se jeta au plus fort du combat, criant aux assaillants : "Tout est vôtre, entrez-y!". La bastille fut prise, et tous les défenseurs périrent. Il ne restait plus un anglais sur la rive gauche de la Loire. Orléans, assiégé depuis huit mois, avait été délivré en quatre jours.

 

Femme et chef de guerre au nom de Dieu!

Que d' héroïsme et de courage! Le siège d'Orléans nous rappelle que "rien n'est impossible à Dieu!". Jeanne prend part au combat sans faiblir, elle sait que Dieu donnera la victoire. Même blessée, elle se relève et se jette au plus fort du combat. Jeanne est toujours aux côtés de ses soldats, jamais elle ne les abandonne. Elle mène par l'exemple et le courage ces soldats de métier, ces officiers et ces simples paysans ayant pris les armes pour Dieu et le Roi. Son ardeur au combat n'enlève rien à sa douceur. Quelle n'est pas l'émotion qui envahit même les plus endurcis lorsqu'elle se met à pleurer devant tous ces morts.

 

Le sang de France

Jeanne n'a jamais vu la guerre, la violence, le sang couler... Elle n'a que 17 ans, c'est une jeune fille. Dieu la met face à une épreuve terrible, face aux sang et aux larmes. Prenons conscience de l'épreuve que Dieu envoit à Jeanne. Regardons celles qu'IL nous envoit aujourd'hui? Sont-elles aussi dures? Je ne le pense pas... Mais qui sait? Viendrons peut être des jours où nous aussi verrons les horreurs de la guerre. Les chrétiens d'Orient nous rappelle combien notre Foi est en péril et que pour elle il faut souffrir parfois même mourir. Serons nous prêts?

 

Sainte Jeanne d'Arc veillez sur notre armée, nos soldats et leurs familles.

Sauvez la France!