"Je suis doux et humble de cœur" (Mt 11, 28-30)
Chant final : "Venez à moi, vous qui portez un fardeau" par la Communauté de l'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit :
« Venez à moi,
vous tous qui peinez sous le poids du fardeau,
et moi, je vous procurerai le repos.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples,
car je suis doux et humble de cœur,
et vous trouverez le repos pour votre âme.
Oui, mon joug est facile à porter,
et mon fardeau, léger. »
Source : AELF
Méditation Père Jean-Marie Petitclerc
S’il me fallait dessiner le portrait de Jésus d’après cet extrait de l’Evangile de Matthieu, je choisirais comme traits principaux la douceur et l’humilité. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau … devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur. » La douceur et l’humilité sont les deux principales vertus évangéliques, et, s’il est un saint qui, dans l’histoire de l’Eglise, a parfaitement saisi la portée de ce verset, c’est sans nul doute François de Sales, l’évêque d’Annecy, qualifié d’apôtre de la douceur, au temps où les tensions étaient vives entre catholiques et protestants. La douceur est accueil, respect, ouverture. Elle se soumet au réel, à la vie, au devenir, à l’à peu près du quotidien. C’est la vertu du pragmatisme. Entendons-nous bien : doux ne signifie pas douceâtre, encore moins doucereux. La douceur n’est pas une faiblesse. C’est une force tranquille, pleine de patience et de mansuétude. Au contraire, c’est la violence non maîtrisée qui est une faiblesse, alors que la douceur est l’émanation de la maîtrise de soi.
Et c’est parce que Don Bosco la considérait comme devant être la qualité première de l’éducateur que l’on qualifie de salésienne sa pédagogie. Car le jeune ne sera capable de s’ouvrir qu’à l’éducateur qui saura l’accueillir avec douceur, en l’acceptant tel qu’il est. Alors l’adolescent qui se serait violemment rebellé contre toi, s’il s’était senti agressé par ton mépris, ne résistera pas à la force tranquille de ton regard posé sur lui, non pas pour le juger mais pour le comprendre, non pas pour le condamner mais pour l’aimer. La douceur se conjugue avec l’humilité, qui est la plus humble des vertus. Car celui qui dit « je suis humble » ne l’est déjà plus. Sans l’humilité, le « moi » a tendance à occuper tout l’espace disponible dans la relation, et laisser peu de place à l’autre.
Oui, demandons au Seigneur, ce matin, qu’il nous inscrive à son école de la douceur et de l’humilité.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6