"Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ?" (Mt 8, 28-34)
Chant final : "O Fils de Dieu" par la Chorale de l'Emmanuel
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
comme Jésus arrivait sur l’autre rive,
dans le pays des Gadaréniens,
deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ;
ils étaient si agressifs
que personne ne pouvait passer par ce chemin.
Et voilà qu’ils se mirent à crier :
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ?
Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? »
Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs
qui cherchait sa nourriture.
Les démons suppliaient Jésus :
« Si tu nous expulses,
envoie-nous dans le troupeau de porcs. »
Il leur répondit :
« Allez. »
Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ;
et voilà que, du haut de la falaise,
tout le troupeau se précipita dans la mer,
et les porcs moururent dans les flots.
Les gardiens prirent la fuite
et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela,
et en particulier ce qui était arrivé aux possédés.
Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ;
et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent
de partir de leur territoire.
Source : AELF
Méditation Père Nicolas de Boccard
Nous sommes, dans cet évangile, en-dehors du pays des juifs, sinon il n’y aurait pas de troupeaux de porcs. Les possédés d’esprits mauvais nous rappellent que le mal est partout dans le monde et qu’il fait hélas son œuvre. En chassant des mauvais esprits et en les envoyant dans cet animal impur par excellence : le porc, Jésus fait une action salutaire. Il chasse et fait disparaître les esprits des hommes, les envoie dans les animaux impurs qui se précipitent dans la mer.
Mais la réaction des Gadaréniens est l’inverse de celle escomptée : ils chassent Jésus et le supplient de s’en aller : ils ont perdu beaucoup d’argent en perdant leurs troupeaux de porcs ! Ils auraient certainement préféré les garder et laisser ces pauvres possédés continuer à errer dans le cimetière.
Nous sommes souvent Seigneur comme les Gadaréniens : nous voyons à court terme et ne voulons pas changer nos habitudes, dénoncer les injustices quand cela nous couterait : accueillir les étrangers, changer nos modes de consommation, freiner l’utilisation d’énergie fossile, partager avec ceux qui ont faim. Nous préférons l’ordre en cours, avec ses injustices, ne rien changer –ne pas voir… La pandémie a mis en évidence les dysfonctionnements de notre société, les injustices, voire les abus. Il serait coupable et suicidaire de reprendre comme si rien ne s’était passé, comme s’il fallait oublier et tout continuer comme avant !
Seigneur, fais-nous sortir de nos cécités, que nous mettions un ordre plus conforme au service de l’homme et de tout homme, même si cela nous coûte : une vie plus sobre, plus respectueuse des autres et de notre environnement.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6