Aide-moi dans ma détresse
Dieu nous réconforte dans toutes nos détresses, afin qu'à notre tour, nous soyons capables de réconforter ceux qui passent par toutes sortes de détresses.
2 Corinthiens 1/3-7
Le dictionnaire nous dit que la détresse c'est l'angoisse causée par un sentiment d'abandon, d'impuissance, par une situation désespérée.
Nous entendons parler quotidiennement de situations de détresse aux infos, nous en côtoyons de près ou de loin, nous en vivons peut-être, ou quelqu'un de nos tous proches s'y débat.
Comment procurer un accompagnement porteur de vie à ces personnes?
Une grande détresse isole de l'entourage qui ne vit pas cette détresse et ne peut donc comprendre. Elle provoque souvent de la gêne et on ne sait que dire à la personne qui souffre.
La présence, l'écoute, l'amitié, la patience, la fidélité peuvent lui dire qu'il n'est pas seul, qu'il compte pour quelqu'un, même si ce quelqu'un ne peut apporter de réponse ou de solution.
Pour être un accompagnateur porteur de vie, il faut soi-même être relié à la vie.
Par ma vie, je peux transmettre la vie et nous transmettons beaucoup de choses par notre exemple. Ecouter, regarder, s'intéresser et guetter chez celui qui est dans la détresse, tous les signes de vie : un regard, un sourire,… et s'appliquer à accompagner ce mouvement en valorisant tous ces signes de vie.
Oui, il faut être à l'écoute pour s'adapter à lui et l'accompagner au milieu de beaucoup de paradoxes :
entre présence –bienveillance, soutien- et absence - veiller à ne pas devenir fusionnel, oser être soi, on ne peut pas vraiment compatir ou comprendre.
entre proximité - par la pensée, la prière, par l'intérêt - et distance - on ne peut aider en étant trop proche,
entre parole - oser aborder ce qui fait mal avec tact et délicatesse. Dire sans honte et sans gêne ce qui trouble et silence - savoir discerner lorsque les paroles ne sont d'aucun secours et qu'il a besoin de silence,
entre consolation - la consolation vient de Dieu, les paroles de consolation ne peuvent être plaquées et souffrance – quand une personne souffre, Dieu est à côté d'elle. La compassion en action, c'est être à côté de la personne qui souffre. Aucun jugement, mais des paroles de grâce, la confession de nos propres craintes et faiblesses,
entre impulsion – faire ce qui est de notre ressort et impuissance - j'ai mes limites, ma part s'arrête où commence celle de l'autre, je ne peux tout prendre en charge et je dois laisser à Dieu son métier de Dieu. Mon impuissance est une chance pour la puissance de Dieu.
Nous avons à notre disposition, trois leviers pour faire reculer les limites :
la foi, l'espérance et l'amour.
La foi : nous croyons en un Dieu qui répond aux prières, qui donne la sagesse, qui est miséricordieux, qui transforme des vies… La prière est un moteur puissant.
Nous pouvons faire bouger le bras de Dieu, nous pouvons discuter avec lui : Tu es Dieu, je crois en toi je prends au mot ce que ta Parole affirme, refuser que le mal ait le dernier mot.
L'espérance : quand on voit une chrysalide, on peut avoir confiance qu'il en sortira un beau papillon. Ce qui est aujourd'hui, ce n'est pas ce qui sera demain.
L'amour : me laisser porter par l'amour du Seigneur, permet à celui qui est à côté de moi de se laisser porter aussi.
Si je ne peux pas comprendre, je peux aimer. Si je ne peux pas dire à l'autre : Je te comprends, je peux lui donner le sentiment d'être compris par ma manière d'écouter.
(texte inspiré en partie par mes notes prises lors d'une conférence de Nelly Sinclair)
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4 commentaires
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6