Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Christ, notre Rédempteur!

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Vendredi 26 juin 2020, 12ème Semaine du Temps Ordinaire, Année A.

de la férie


Oraison

Seigneur notre Dieu, ouvre nos cœurs à l'intelligence des Écritures afin que nous portions témoignage à ton Fils qui est mort pour nous et qui vit avec toi et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles.


Lectures de la messe


  • 1re lect. : 2 R 25, 1-12 

  • Ps : 136, 1-2, 3, 4-5, 6 

  • Évangile : Mt 8, 1-4 


“Jésus lui dit : « Attention, ne dis rien à personne.”


Frères et soeurs bien aimés, ce passage de l'Evangile de Matthieu que nous lisons aujourd'hui, nous présente la guérison d'un lépreux par Jésus. 

Dans l'Evangile de Marc, ce dernier situe cette guérison après que Jésus eut passé un temps de prière, bien avant l'aube dans un lieu désert (Mc 1,35)


Jésus est dans cette intercession auprès de son Père, ce dialogue Amoureux, cette relation confiante, permanente, qui est comme sa raison d'être, son état permanent.

Parce que le Christ est tout Amour, et que cette relation d'Amour s'épanouit dans cette proximité au Père.


Comme nous l'avons souvent dit ici, cette relation Amoureuse, n'est pas refermée sur elle-même, elle n'est pas comme dans la recherche de la satisfaction d'un besoin égoïste.

Bien au contraire, cette Relation Amoureuse ouvre cet Amour de Dieu à la dimension des hommes. Et c'est là un enseignement important que cette relation d'Amour au sein de la Trinité, qui est profusion d'Amour à l'encontre des hommes.

Il y a cet Amour qui se vit au sein de la Trinité, et il y a cet Amour à partager.


Comme Jésus est sorti du sein de la Vierge Marie, afin d'expérimenter notre condition humaine, afin que son Amour puisse être de la sorte vécu dan la plénitude de ses dimensions, de la même manière, les trois personnes de la Trinité ont besoin de vivre entre elles cet Amour divin, afin que ce dernier puisse ainsi rejaillir dans sa plénitude, sur l'humanité entière.


L'Evangile que nous lisons aujourd'hui, est précisément le témoignage vivant de cet Amour dans toute sa plénitude, qui vient relever, guérir, transformer, une vie blessée, meurtrie.


Comment dès lors, cet homme, dont toute la vie est vécue dans la double réalité de la maladie et de l'exclusion, comment pourrait-il se taire, comment pourrait-il rester muet lorsqu'il expérimente, en sa chair et en son psychisme, une telle transformation?


Peut-être que l'expérience du confinement peut comme nous aider à toucher du doigt, ce que cela peut-être de recouvrer l'usage d'une faculté, après en avoir été privé(e), même si cela ne demeure malgré tout, selon moi, qu'un pâle reflet de cette réalité.


Certainement en tous cas, le christ nous invite-t- il à expérimenter une réalité nouvelle, qui que nous soyons, celle de son Amour qui veut venir au plus profond de nous mêmes, de nos âmes, afin de les combler de son Amour et de sa Miséricorde.


Lorsque nous accueillons en nos vies, de faire ce pas vers Lui, afin qu'Il puisse venir jusqu'à nous, tout devient possible, cet Autre que nous attendions, devient une réalité dont nous expérimentons la présence à nos côtés.


“Seigneur, si tu le veux,tu peux me purifier. “


Il y a malgré tout dans ma rencontre avec le Christ, ce prérequis, cet acte de foi à poser afin que se puisse réaliser en ma vie, l'action bienveillante de Dieu.

Pour que Dieu puisse agir dans ma vie, il me faut poser ce premier pas, par lequel je reconnais que sa puissance peut devenir agissante en moi, transformante, peut réaliser en moi cette guérison tant attendue.

Nous ne demandons pas assez, ou bien peut être, notre foi n'accompagne-t-elle pas toujours nos demandes .


Tel est le message que Jésus nous adresse également aujourd'hui, je suis Celui qui peut aujourd'hui venir dans ta vie, la transformer. Crois-tu cela?

Avançons-nous donc avec pleine assurance vers le Christ, notre Rédempteur!


Amen.


HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LES BÉATITUDES

"Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu"

Cette promesse : Heureux les cœurs purs : ils verront Dieu, rejoint la totalité de la béatitude. Après avoir obtenu un tel bien, peut-on désirer quelque chose d'autre, puisque en celui qu'on voit, on possède tout ? Car, dans le langage de l'Écriture, « voir » est synonyme de « posséder ». Par exemple : Voir le bonheur de Jérusalem signifie le trouver. Et quand le prophète dit : Que l'impie soit supprimé, pour qu'il ne voie pas la gloire du Seigneur, « ne pas voir » signifie : « ne pas partager ». Donc, celui qui voit Dieu possède tous les biens possibles du fait qu'il le voit : la vie sans fin, l'incorruptibilité éternelle, la béatitude immortelle, le royaume indestructible, la joie continuelle, la lumière véritable, les doux entretiens de l'Esprit, la gloire inaccessible, l'exultation intarissable, en un mot, tout le bonheur.

Ainsi donc, ce qui nous est proposé en espérance par la promesse de la béatitude est magnifique. Mais comme on l'a vu précédemment, la possibilité de voir Dieu dépend de la pureté du cœur. Alors, de nouveau, mon esprit est saisi de vertige. Il se demande si la pureté du cœur n'est pas une de ces choses impossibles qui dépassent notre nature. Car, si l'on voit Dieu grâce à elle, Moïse et Paul ne l'ont pas vu, et ils affirment que ni eux-mêmes ni un autre ne peuvent le voir. Il semble alors que ce qui nous est présenté maintenant par le Verbe dans cette béatitude soit quelque chose d'impossible.

Quel avantage trouvons-nous à savoir comment on voit Dieu, si c'est là une perspective irréalisable ? C'est comme si on nous disait que c'est une béatitude de vivre dans le ciel parce que, de là-haut, on peut voir des choses qu'on voit pas d'ici. Si l'on nous expliquait le moyen de nous rendre dans le ciel, il serait très utile aux auditeurs d'apprendre quel bonheur on trouve à y vivre. Aussi longtemps que cette ascension n'est pas praticable, la connaissance de cette béatitude n'a aucun intérêt; au contraire, elle ne peut que nous attrister, puisqu'elle nous enseigne une chose dont l'accès nous est refusé. Le Seigneur, en nous donnant ce magnifique précepte, nous invite donc à ce qui est au-delà de notre nature et dépasse nos capacités.

Ce n'est pas le cas. Le Seigneur n'ordonne pas de voler aux animaux qu'il n'a pas pourvus d'ailes ni de vivre dans l'eau à ceux qu'il a destinés à vivre sur la terre. Ainsi, chez tous les êtres, la loi est proportionnée aux capacités de ceux qui la reçoivent et ne fait jamais violence à leur nature. Nous devons certainement en conclure que nous n'avons pas à désespérer du but montré par la Béatitude des cœurs purs. Ni Jean ni Paul ni Moïse ni aucun de leurs semblables n'a été privé de ce sublime bonheur qui naît de la contemplation de Dieu. Ni Paul, qui a dit : Elle est préparée pour moi, la couronne de gloire que me décernera le juste juge. Ni Jean, qui a reposé sur la poitrine de Jésus. Ni Moïse, qui a entendu Dieu lui dire : Je te connais entre tous. Ces hommes, qui ont proclamé que la vision de Dieu dépasse nos capacités, sont sans nul doute des bienheureux. Or, la béatitude consiste à voir Dieu, et cela vient de la pureté du cœur. Il est donc certain que la pureté du cœur, qui rend bienheureux, n'est pas impossible.

Ainsi les hommes disent vrai en affirmant avec saint Paul que la saisie de Dieu est au-dessus de nos forces, mais le Seigneur ne les contredit pas lorsqu'il promet qu'on peut voir Dieu grâce à la pureté du cœur.

Source: Office des Lectures, AELF.


Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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