Mon frère, ma sœur, est toujours, cet autre que j'attendais.

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lundi 22 juin 2020,12ème Semaine du Temps Ordinaire, Année A


S. Paulin de Nole, évêque, mémoire facultative

S. Jean Fisher, évêque et S. Thomas More, martyrs ; mémoire facultative

Oraison et bénédiction


Tu demandes à l'humanité, Dieu créateur, de se perfectionner de jour en jour et d'achever par son travail l'œuvre immense de la création ; aide-nous à faire que tous les hommes aient des conditions de travail qui respectent leur dignité : qu'en s'efforçant d'améliorer leur propre sort, ils agissent avec un esprit de solidarité et de service.

Lectures de la messe


  • Première lecture (2 R 17, 5-8.13-15a.18)
  • Psaume (Ps 59, 3-4, 5-6, 13-14)
  • Évangile (Mt 7, 1-5)


“En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. Quoi ! tu regardes la paille dans l'œil de ton frère ; et la poutre qui est dans ton œil, tu ne la remarques pas ? Ou encore : Comment vas-tu dire à ton frère : “Laisse-moi enlever la paille de ton œil”, alors qu'il y a une poutre dans ton œil à toi ? Hypocrite ! Enlève d'abord la poutre de ton œil ; alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l'œil de ton frère. »”


Chers amis, une personne que je rencontrais me confiait, “Ma fille veut être pilote de chasse!”!

Eh bien voyez vous, Jésus nous demande parfois, d'être des pilotes de chasse, mais non point dans le sens où il nous faudrait combattre et détruire nos ennemis, mais peut-être et toujours, le même ennemis, ce mal qui habite en nous, mais aussi dans le sens où être chrétien, ce n'est pas tous les jours facile, il nous faut chaque jour, retourner sur le terrain d'entraînement!

Jésus nous demande peut-être aujourd'hui d'oser l'aventure de la relation humaine, cette aventure de tous les dangers, cette aventure si complexe, qui engage beaucoup de moi-même, et ne m'engage pas seulement par rapport à moi , mais bien dans la perspective de cette relation.

Trop souvent peut-être, nous n'envisageons cette relation que sous l'angle d'un “résultat” que nous en attendons, que nous en escomptons, et non point sous l'angle d'une gratuité, une gratuité qui engage une part de renoncement de ma part, un renoncement dans lequel je ne suis pas affaibli, comme si j'avais perdu dans cette course à la réussite dans laquelle m'engage le monde, mais dans laquelle je suis grandi, car je suis engagé dans cette construction d'un édifice qui me dépasse, un édifice qui m'engage au nom d'Un plus grand que moi, et ce Nom, c'est celui du Fils de Dieu, c'est celui du Christ Lui-même qui me demande de m'engager pour mon frère, comme Lui-même s'est engagé pour moi.

Dans l'Evangile que nous lisons aujourd'hui, Jésus me demande d'aller à la rencontre de cette inconnue, cette inconnue qui est ce trésor enfoui au plus profond de chaque femme, chaque homme.

Chaque être humain est une part de mystère, et je suis invité à aller à la rencontre de cet être dans sa globalité, non pour dévoiler cette part de mystère caché, mais pour l'accueillir dans l'infini de cette beauté, qui est un reflet de la création de Dieu.

L'homme, la femme, est un reflet de l'Amour infini de Dieu pour l'homme, pour la femme, un Amour qui se donne jusque là, jusque dans cette création fragile, avec sa part de mystère et d'incompréhension. Dieu ose cette aventure, une aventure de tous les risques.

Moi-même, je suis invité à oser m'aventurer dans cette rencontre, mais en gardant en mémoire le souvenir de Genèse, ce moment merveilleux dans lequel soudain tout bascule.

C'est toujours cette savante alchimie que je suis invité à découvrir dans chaque relation humaine, afin de ne point la mettre en danger.

Car si toute relation humaine est une aventure, elle est aussi une occasion d'explorer des terres inconnues, et explorer, c'est découvrir, découvrir, c'est s'enrichir, s'enrichir de l'inconnu de cette rencontre.

Je me souviens cette dame, très âgée, dans ce lieu misérable, répugnant. Elle m'y avait invité. Pourtant, durant un temps que nous passâmes seuls, je découvrais comme une perle de grande valeur, comme un joyau de la vie spirituelle, que je cherchais désespérément dans des livres. Et là, en quelques instants, je comprenais, dans ce qui m'était encore un mystère, l'insondable présence de Dieu, je découvrais une part de son mystère, de cette flamme intérieure qui la faisait vivre, et qui désormais, allait brûler en moi.

Dans le plus petit de mes frères, il ya ce trésor que le Seigneur m'invite à découvrir.

Je suis invité à dépasser le masque, qui est comme un barrage à cette découverte de la flamme intérieure qui brûle en chacun. 

Je suis formée à l'école de la terre, cette terre qui impose son rythme à l'agriculteur.

Il y a un peu de cela dans la relation humaine. L'autre est ce grand mystère que je dois découvrir au rythme de son temps...et un peu du mien.


Mon frère, ma sœur, est toujours, “Cet autre que j'attendais”.


Prions pour notre monde, pour chaque femme, chaque homme, afin que nous soyons ces aventuriers de la rencontre, qui accueillent dans leur vie, la rencontre comme une chance, comme l'occasion d'une parcelle de paix et d'amour à construire ensemble.


Amen




Le Notre Père

Ne nous soumets pas à la tentation

Cette demande atteint la racine de la précédente, car nos péchés sont les fruits du consentement à la tentation. Nous demandons à notre Père de ne pas nous y " soumettre ". Traduire en un seul mot le terme grec est difficile : il signifie " ne permets pas d'entrer dans " (cf. Mt 26, 41), " ne nous laisse pas succomber à la tentation ". " Dieu n'éprouve pas le mal, il n'éprouve non plus personne " (Jc 1, 13), il veut au contraire nous en libérer. Nous lui demandons de ne pas nous laisser prendre le chemin qui conduit au péché. Nous sommes engagés dans le combat " entre la chair et l'Esprit ". Cette demande implore l'Esprit de discernement et de force.

L'Esprit Saint nous fait discerner entre l'épreuve, nécessaire à la croissance de l'homme intérieur (cf. Lc 8, 13-15 ; Ac 14, 22 ; 2 Tm 3, 12) en vue d'une " vertu éprouvée " (Rm 5, 3-5), et la tentation, qui conduit au péché et à la mort (cf. Jc 1, 14-15). Nous devons aussi discerner entre " être tenté " et " consentir " à la tentation. Enfin, le discernement démasque le mensonge de la tentation : apparemment, son objet est " bon, séduisant à voir, désirable " (Gn 3, 6), alors que, en réalité, son fruit est la mort.

Dieu ne veut pas imposer le bien, il veut des être libres ... A quelque chose tentation est bonne. Tous, sauf Dieu, ignorent ce que notre âme a reçu de Dieu, même nous. Mais la tentation le manifeste, pour nous apprendre à nous connaître, et par là, nous découvrir notre misère, et nous obliger à rendre grâce pour les biens que la tentation nous a manifestés (Origène, or. 29).

" Ne pas entrer dans la tentation " implique une décision du cœur : " Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur ... Nul ne peut servir deux maîtres " (Mt 6, 21. 24). " Puisque l'Esprit est notre vie, que l'Esprit nous fasse aussi agir " (Ga 5, 25). Dans ce " consentement " à l'Esprit Saint le Père nous donne la force. " Aucune tentation ne vous est survenue, qui passât la mesure humaine. Dieu est fidèle ; il ne permettra pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Avec la tentation, il vous donnera le moyen d'en sortir et la force de la supporter " (1 Co 10, 13).

Or un tel combat et une telle victoire ne sont possibles que dans la prière. C'est par sa prière que Jésus est vainqueur du Tentateur, dès le début (cf. Mt 4, 1-11) et dans l'ultime combat de son agonie (cf. Mt 26, 36-44). C'est à son combat et à son agonie que le Christ nous unit dans cette demande à notre Père. La vigilance du cœur est rappelée avec insistance (cf. Mc 13, 9. 23. 33-37 ; 14, 38 ; Lc 12, 35-40) en communion à la sienne. La vigilance est " garde du cœur " et Jésus demande au Père de " nous garder en son Nom " (Jn 17, 11). L'Esprit Saint cherche à nous éveiller sans cesse à cette vigilance (cf. 1 Co 16, 13 ; Col 4, 2 ; 1 Th 5, 6 ; 1 P 5, 8). Cette demande prend tout son sens dramatique par rapport à la tentation finale de notre combat sur terre ; elle demande la persévérance finale. " Je viens comme un voleur : heureux celui qui veille ! " (Ap 16, 15).


Source: Catéchisme  de l'Église Catholique, vatican.va




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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