"Venez à moi, vous tous qui portez un fardeau!"

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Vendredi 19 juin, LE SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS, Solennité , Année A.


(S. Romuald, abbé, fondateur des Camaldules, † 1027. On omet la mémoire) 


Oraison:


Seigneur notre Père, en vénérant le Cœur de ton Fils bien-aimé, nous disons les merveilles de ton amour pour nous ; fais que nous recevions de cette source divine une grâce plus abondante.


Lectures de la messe:


  • 1re lect. : Dt 7, 6-11 
  • Ps : 102, 1-2, 3-4, 6-7, 8.10 
  • 2e lect. : 1 Jn 4, 7-16 
  • Évangile : Mt 11, 25-30 


Chers amis, nous célébrons aujourd'hui, la fête du Sacré Coeur de Jésus. 

Nous sommes invités à découvrir Jésus, à coeur ouvert, dans la profondeur de son Amour qui se donne, dans la profondeur d'un Amour débordant pour nous.

Nous sommes invités à le découvrir au plus intime de son être, dans cette part de Lui-même qui le révèle en profondeur, qui le révèle dans la profondeur de son existence, de sa relation au Père, dans la profondeur de sa relation à l'Esprit Saint, mais aussi dans la profondeur de cette relation qu'il souhaite établir avec chacune et chacun d'entre nous.


“Regarde ce Cœur qui a tant aimé les hommes!” dira Jésus à Sainte Marguerite-Marie Alacoque, cette religieuse à qui Jésus donnait de toucher un peu du mystère de cet Amour qui se donne, qui nous a tant aimés au point de se livrer pour nous sur la Croix.


Comme il nous est bon donc, de célébrer aujourd'hui  le Seigneur Jésus dans sa miséricorde et sa Tendresse!


Comme le dit le Pape François, nous sommes invités à “découvrir toujours plus, la douceur de l'amour du Christ, qui révèle la Miséricorde du Père. Chaque geste, chaque parole de Jésus, laisse transpirer l'amour miséricordieux et fidèle du Père.” (Homélie du Pape François à Gemelli-2014)



“Si le Seigneur s'est attaché à vous, s'il vous a choisis, ce n'est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous. C'est par amour pour vous.”


Nous sommes invités à goûter pleinement cet Amour, cette Tendresse de Dieu qui coule du Coeur du Bien Aimé.


Jésus nous dit aujourd'hui:


 “Venez vous abreuver à la source cachée, venez vous reposer sur le Coeur du Bien-Aimé.”Edith Stein



Il est cette source cachée à laquelle nous sommes invités à nous abreuver, source d'Amour et de Tendresse, un Amour qui nous aime du plus pur Amour qui se puisse imaginer, du plus grand Amour, cet Amour qui rejoint chacune et chacun là où il en est de son chemin, là où il en est de son périple humain et spirituel, cet Amour qui accueille chacune et chacun, qui accueille cet homme au teint bruni par les journées de travail sous le soleil, qui oeuvre pour gagner le pain quotidien et pour construire nos logements, dont nous oublions ce qu'ils ont coûté de travail et de peine. Cet Amour qui coule du Coeur du Christ, c'est celui-là même qui se penche vers toute femme et tout homme blessé en son humanité, toute femme et tout homme qui se considère exclu(e), marginalisé(e), oublié(e), incompris(e).

C'est chacune et chacun de ces soeurs et frères blessés que le Seigneur, en son Sacré Coeur, vient rencontrer.


A chacun de nous, le Seigneur Jésus vient rappeler que sa seule raison d'être, c'est l'Amour:


“Si le Seigneur s'est attaché à vous, s'il vous a choisis, ce n'est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples, car vous êtes le plus petit de tous. C'est par amour pour vous.”


Si je considère la vie du christ, il y a bien une logique qui échappe à nos logiques humaines, une logique qui échappe peut-être à mon entendement.

Cette logique ne se peut comprendre que par cette intelligence de l'Amour du Christ, cet Amour au sens de l'apôtre St Jean.


“Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru. Dieu est amour : qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui.”


Cet Amour qui coule du Coeur du Christ, ne se peut comprendre que par une expérimentation de cet Amour, une communion à cet Amour.

L'Amour du Christ n'est pas une idée à laquelle on adhère, l'Amour du Christ est une vérité que l'on expérimente dans le quotidien de son existence, une réalité transformante, qui fait de nos vies comme un vase, façonné par la main du potier.


Tel est l'Amour du Christ, tel est ce Sacré Coeur, tel est le Christ qui vient frapper à la porte de mon coeur, car il demande à irriguer les terres arides de mon humanité blessée, de cette humanité qui espère cette rencontre, qui l'attend, comme l'épouse attend l'époux.


Ce Sacré Coeur veut battre pour moi, il veut battre au rythme de ma vie, il veut venir soulager mes pauvretés, il veut venir me donner de nouvelles chances, éclairer mes horizons de jours nouveaux.


“Voici comment l'amour de Dieu s'est manifesté parmi nous : Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. Voici en quoi consiste l'amour : ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c'est lui qui nous a aimés, et il a envoyé son Fils en sacrifice de pardon pour nos péchés.”


Dans toutes nos vies, les plus blessées fussent elles, il y aura toujours cet Amour qui nous précède, cet Amour qui est l'invité de nos désespérances, qui vient rencontrer nos solitudes, qui les précède, afin d'être toujours présent, à la rencontre de mes solitudes.


Le Seigneur Jésus vient prendre mes fardeaux, il vient soulager le joug de toutes mes souffrances. Il m'invite à me remettre en route, car désormais, à l'horizon de ma route, à l'horizon de ta route, de chacune de nos routes, il y a ce Coeur qui m'aime, il y a ce regard qui vient croiser le mien et me dire:


“Tu es celui, celle, que mon Coeur aime!”


Plus aucun jour ne ressemble à aucun autre, lorsque nous rencontrons la puissance de cet Amour qui jaillit du Sacré Coeur.

Jésus m'invite à me laisser saisir en profondeur par cet Amour, à me laisser posséder, guérir par cet Amour. Plus rien alors ne m'appartient, je suis comme prisonnier, prisonnier d'un Amour, d'un Amour qui me précédait dans mon chemin d'Emmaüs.


Le Seigneur m'invite aujourd'hui à reprendre confiance, à marcher à l'école de l'Evangile, l'école des petits et des pauvres, qui vivent dans la dépendance de Jésus Christ, dans la dépendance de ce Coeur qui veut les guérir par la seule force de son Amour, de son Coeur.


“Ce coeur il bat pour nous dans la petite tente

où il demeure caché si mystérieusement.

dans l'hostie de blancheur pétrie de fin silence” Edith Stein


Avec Edith Stein, laissons nous posséder, enivrer, guérir par cet Amour, allons à la Source de tout amour, afin d'être nous-même, pour notre monde, les artisans de paix et d'amour.


Amen.



Venez vous abreuver


R:/Venez vous abreuver à la source cachée,

venez vous reposer sur le Coeur du Bien-Aimé.


1.Dans le coeur transpercé de Jésus sont unis

le Royaume des cieux et la terre d'ici-bas.

La source de la Vie pour nous se trouve là.


2.Il nous attire à Lui par sa force secrète

et dans le sein du Père il nous abrite en Lui,

nous saisit dans le flot du Saint-Esprit de Dieu.


3.Ce coeur il bat pour nous dans la petite tente

où il demeure caché si mystérieusement.

dans l'hostie de blancheur pétrie de fin silence.


4.C'est ton trône royal sur la terre O Seigneur,

un trône bien visible que tu bâtis pour nous.

Avec joie tu me vois m'en approcher tout près.


5.Tu plonges plein d'amour ton regard dans le mien

et tu prêtes l'oreille à mon faible murmure.

Tu remplis de ta paix le tréfonds de mon coeur.


6.Et pourtant ton amour ne peut se contenter

de cet échange là qui nous tient séparés,

le désir de ton coeur réclame plus encore.


7.Tu viens en nourriture chaque matin pour moi

et ton Corps et ton Sang me sont vin et repas.

Prodigieuse merveille que tu accomplis là.

8.Qu'elles sont merveilleuses tes merveilles d'amour !

Flot jaillissant de vie qui jaillit de ton coeur

et qui donne la vie à chacun de tes membres.


Edith Stein à Roman Ingarden


Sainte-Madeleine, 13 décembre 1925


Cher ami,


Je ne voulais naturellement pas vous faire de la peine mais j'ai pensé que je devais moi-même me positionner franchement face  ce danger pour que notre relation reparte sur une base saine, et si je vous comprends bien, vous êtes bien d'accord avec moi là-dessus. Je crois qu'il me sera maintenant moins difficile d'écrire. Au demeurant, ce n'est pas tant la différence de nos “visions du monde” qui me dérangeait qu'une certaine animosité qui me semblait poindre dans chaque lettre. Autant le catholicisme est peu “une religion de sentiment”, autant il s'agit vraiment ici surtout de la question de la vérité, et donc d'une affaire vitale, d'une affaire de coeur. Et si le Christ est le centre de ma vie et l'Eglise du Christ ma patrie, comment cela ne me serait-il pas difficile d'écrire des lettres où je dois éviter soigneusement de rien laisser transparaître de ce dont mon coeur est plein pour ne pas susciter d'attaques ni de sentiments belliqueux contre ce qui m'est cher et sacré? Je dois sans arrêt écrire de telles lettres pour ma famille et je dois vivre ainsi quand je suis à la maison, c'est ce qui me pèse le plus. Quand je peux me livrer sans contrainte, la différence de points de vue n'est pas obstacle à l'échange, même si on se sent naturellement plus à l'aise avec ceux qui se situent sur le même terrain. - Pour répondre à l'autre question: je ne mets naturellement pas en doute qu'il y ait eut entre nous une telle amitié - abstraction faite de tout le reste - et que je la considère comme précieuse. Mais quand je revois cette époque, vient toujours au premier plan la disposition intérieure désolée dans laquelle je me trouvais, ce désarroi sombre et indicible. (Je ne sais pas si vous l'avais réellement perçu. Et ce que j'ai vécu à Fribourg n'en était que fort partiellement la cause. C'était une crise qui se préparait depuis longtemps.) Je suis comme une personne qui a été en danger de se noyer et qui, bien plus tard, se retrouvant dans une pièce chaude et lumineuse où elle se trouve en parfaite sécurité et entourée d'amour, de mains secourables, revoit devant elle l'image du sombre et froid tombeau de vagues. Que doit-elle ressentir d'autre qu'effroi et reconnaissance sans bornes pour le bras puissant qui l'a saisie miraculeusement et l'a portée en lieu sûr? - Je ne voudrais pas m'étendre davantage sur la question de la responsabilité; certainement pas sur l'ensemble. Je voulais seulement que vous soyez au courant et ne vous fassiez pas de soucis inutiles.(...)


Edith Stein, “Correspondance I 1917-1933”, Introduction, traduction et annotations par Cécile Rastoin, Ed. Cerf, Editions du Carmel, Ad Solem



Le Notre Père


Que ta Volonté soit faite sur la terre comme au ciel

C'est la Volonté de notre Père " que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité " (1 Tm 2, 3-4). Il " use de patience, voulant que personne ne périsse " (2 P 3, 9 ; cf. Mt 18, 14). Son commandement, qui résume tous les autres, et qui nous dit toute sa volonté, c'est que " nous nous aimions les uns les autres, comme il nous a aimés " (Jn 13, 34 ; cf. 1 Jn 3 ; 4 ; Lc 10, 25-37).

" Il nous a fait connaître le mystère de sa Volonté, ce dessein bienveillant qu'il avait formé par avance ... ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ ... c'est en lui que nous avons été mis à part, selon le plan préétabli de Celui qui mène toutes choses au gré de sa Volonté ". (Ep 1, 9-11). Nous demandons instamment que se réalise pleinement ce Dessein bienveillant, sur la terre comme il l'est déjà dans le ciel.

C'est dans le Christ, et par sa volonté humaine, que la Volonté du Père a été parfaitement et une fois pour toutes accomplie. Jésus a dit en entrant dans ce monde : " Voici, je viens faire, ô Dieu, ta volonté " (He 10, 7 ; Ps 40, 7). Jésus seul peut dire : " Je fais toujours ce qui Lui plaît " (Jn 8, 29). Dans la prière de son agonie, il consent totalement à cette Volonté : " Que ne se soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne ! " (Lc 22, 42 ; cf. Jn 4, 34 ; 5, 30 ; 6, 38). Voilà pourquoi Jésus " s'est livré pour nos péchés selon la volonté de Dieu " (Ga 1, 4). " C'est en vertu de cette volonté que nous sommes sanctifiés par l'oblation du Corps de Jésus Christ " (He 10, 10).

 Jésus, " tout Fils qu'il était, apprit, de ce qu'il souffrit, l'obéissance " (He 5, 8). A combien plus forte raison, nous, créatures et pécheurs, devenus en lui enfants d'adoption. Nous demandons à notre Père d'unir notre volonté à celle de son Fils pour accomplir sa Volonté, son Dessein de salut pour la vie du monde. Nous en sommes radicalement impuissants, mais unis à Jésus et avec la puissance de son Esprit Saint, nous pouvons lui remettre notre volonté et décider de choisir ce que son Fils a toujours choisi : faire ce qui plaît au Père (cf. Jn 8, 29) :

En adhérant au Christ, nous pouvons devenir un seul esprit avec lui, et par là accomplir sa volonté ; de la sorte, elle sera parfaite sur la terre comme au ciel (Origène, or. 26).


Nous pouvons encore, sans blesser la vérité, traduire ces paroles : ‘Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel' par celles-ci : dans l'Église comme dans notre Seigneur Jésus Christ ; dans l'Epouse qui lui a été fiancée, comme dans l'Epoux qui a accompli la volonté du Père (S. Augustin, serm. Dom. 2, 6, 24 : PL 34, 1279).






Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 20 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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