"Je vous donne ma paix!"

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Samedi 6 juin 2020, 9ème Semaine du Temps Ordinaire — Année A

De la férie  

Ou : messe en l'honneur de la Vierge Marie 


ou bien, blanc : S. Norbert, évêque de Magdebourg, fondateur des Prémontrés, † 1134 


Oraison

Écoute-nous, Seigneur et accorde-nous la paix profonde que nous te demandons. Ainsi en te cherchant tous les jours de notre vie, et soutenus par la prière de la Vierge Marie, nous parviendrons sans encombre jusqu'à toi. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.


Lectures de la messe:

  • 1re lect. : 2 Tm 4, 1-8 
  • Ps : 70, 8-9, 14-15ab, 16-17, 22 
  • Évangile : Mc 12, 38-44 


“Moi, en effet, je suis déjà offert en sacrifice, le moment de mon départ est venu. J'ai mené le bon combat, j'ai achevé ma course, j'ai gardé la foi. Je n'ai plus qu'à recevoir la couronne de la justice : le Seigneur, le juste juge, me la remettra en ce jour-là, et non seulement à moi, mais aussi à tous ceux qui auront désiré avec amour sa Manifestation glorieuse.” 


Rien, sinon Dieu! Ainsi pourrions nous décrire ce que devraient être nos vies, comme seulement envisagées autour du Christ, comme référencées à Lui, en Lui.

Je suis comme invité(e) à contempler le ciel pour en discerner l'Étoile qui va me guider.

De même que les mages sont arrivés ainsi au Christ, je suis invité à une démarche Christo centrique, qui m'oriente ensuite vers le monde, dans un rayonnement ordonné à ce référencement premier qu'est le Christ.

Mais avant d'être envoyé dans le monde, vers le monde, ce référencement,m'invite à une conversion personnelle, une conversion qui est une longue pérégrination, un bouleversement de toute ma vie, ordonné au Christ, référencé au Christ, dans la perspective de sa manifestation glorieuse, de ce jour où, à l'exemple de Paul, nous achèverons nous aussi, notre course.


“Bien-aimé, devant Dieu, et devant le Christ Jésus qui va juger les vivants et les morts, je t'en conjure, au nom de sa Manifestation et de son Règne : proclame la Parole, interviens à temps et à contretemps, dénonce le mal, fais des reproches, encourage, toujours avec patience et souci d'instruire.” 


Nous sommes donc engagés dans ce parcours spirituel, dans lequel il ne s'agit pas d'arriver le premier, mais bien d'atteindre le but que le Seigneur nous a fixé, ne contant point sur nos seuls mérites, mais sur sa Grâce. Ainsi, sans cesse, devons-nous le prier afin qu'il intercède en notre faveur, qu'Il déploie sa Grâce sanctifiante en nos coeurs, car “Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaillent ceux qui la construisent” Ps 126 (127)

Sa Grâce nous est un bien inestimable qui nous donne notamment un meilleure intelligence des Écritures, par lesquelles notamment, le Seigneur nous guide, nous donne sa Lumière.

“Vous tous qui avez soif, venez vers l'eau, même si vous n'avez pas d'argent, venez, achetez et mangez, venez achetez  sans argent, sans payer, du vin et du lait.” (Is 55,1)

Ainsi que nous le propose Isaïe, le Seigneur nous propose sa Parole, cette Parole qui est offerte à tous, cette Parole qui est nourriture et breuvage, invitation à entrer dans cette alliance éternelle que le Seigneur veut sceller avec nous.

Il s'agit là d'un chemin d'abandon, abandon de nos mauvais pratiques, afin de revenir au Seigneur qui est riche en Miséricorde, qui est toujours présent à nos côtés sur nos chemin d'Emmaüs, abandon aussi à sa Grâce!

"Misericordias Domini in aeternum cantabo-L'amour du Seigneur, sans fin je le chante” Ps 88,2


“Mais toi, en toute chose garde la mesure, supporte la souffrance, fais ton travail d'évangélisateur, accomplis jusqu'au bout ton ministère.”


S'il y a une certaine radicalité dans ce choix du Seigneur, il y a aussi un travail qui est annonce de l'Evangile; l'un est comme la résultante de l'autre.

“Les pasteurs ne doivent ils pas paître le troupeau?” interroge Ezéchiel (Ez 34,1), ne dois-je donc pas répondre à cet appel du Seigneur Lui-même à prendre ma part de l'annonce de l'Evangile.”Je vous en prie donc, montrez-vous mes imitateurs” 1 Co 4, 16 lance Paul, et cette invitation doit nous rejoindre et nous interpeller chacun, nous inviter à nous saisir de notre part dans le travail d'Évangélisation auquel chaque Chrétien est invité.

La Neuvaine Missionnaire à Notre Dame des Champs qui débute aujourd'hui, peut-être l'occasion pour nous de nous unir à ce travail d'évangélisation, en nous unissant à cette Neuvaine par la prière, ou bien encore, en y participant activement.


“ Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu'elle possédait, tout ce qu'elle avait pour vivre.“


Nous avons tous des talents, des charismes différents. Le Seigneur nous appelle aujourd'hui à une réponse, une réponse qui soit une réponse d'amour à un Amour qui veut transformer ma vie.

Le Seigneur Jésus me donne l'exemple de cette pauvre femme. Elle ne donne pas grand chose, oh non! Mais elle a tout donné!

 Le Seigneur Jésus m'invite, non point à calculer la valeur monétaire de son engagement financier, mais il m'invite à contempler la puissance, la beauté de son engagement d'amour.

Parfois nous engageons seulement une part de nous-mêmes, une part de notre humanité, dans cet instant de notre vie, dans cet instant de mon humanité, dans cette rencontre, dans cette opportunité qui m'est donnée d'être témoin de l'Evangile.

Dans cet instant là, le Seigneur Jésus ne me demande pas de devenir une puissance financière, il me demande d'être une puissance aimante, respectueuse de toute personne rencontrée.

Dans cet instant où je puis expérimenter la puissance d'un regard, d'une salutation, d'une main tendue, j'expérimente le don de cette pauvre femme, qui a mis tout ce qu'elle avait dans la balance, qui l'a mis sans calcul, car dans cet instant, elle ne cérébralise pas, elle ne calcule pas, elle est juste puissance d'amour au service d'un don qui est, amour pour Amour, un don d'amour en réponse à un Amour plus grand.

Le "pari" auquel je suis invité aujourd'hui par Jésus, c'est d'être cet homme, cette femme, qui “prolonge la vie du Christ”, comme le dit justement le Père François You.

Je suis invité à 'être un prolongateur de la vie du Christ sur terre!

Quel plus beau cadeau pour notre humanité, que d'être ces artisans de la vie divine, de la Paix dans notre monde, une Paix qui soit à l'image de celle que le Seigneur apporte à ses disciples, cette Paix pour laquelle il engage sa vie.

Jésus est le Chemin de cette Paix, Il nous invite à marcher sur cette Voie qu'il trace pour nous afin que nous puissions devenir comme Lui, témoins de Paix pour le monde.


Demandons donc Lui aujourd'hui, de nous combler de cette Paix, non point pour la conserver jalousement pour nous, mais afin de la partager autour de nous, à l'image de cette pauvre veuve, de la rayonner.

Jésus m'invite aujourd'hui à entrer dans une dimension de partage et d'écoute, centrée sur la prière, centrée sur le Cœur de Jésus, qui devient comme la caisse de résonance de toute notre vie.

Nous pourrons confier cette mission au Seigneur, nous pourrons également Lui confier les Frères Grégoire et Olivetto qui seront ordonnés diacres en vu du sacerdoce aujourd'hui en l'abbaye Notre Dame de Maylis, ainsi que les catéchumènes qui seront baptisés aujourd'hui à Notre Dame des Champs.


Paix à vous!


Amen.


Cette image du “bâtisseur de paix” est très intéressante. Elle va nous faire comprendre quelque chose de très fort, de fondamental dans la vie chrétienne.

Et tout d'abord de quelle paix s'agit-il dans cette promesse?

Celle qui fait suite aux conflits armés, où la loi du plus fort l'a emporté, dans l'attente d'une tentative de revanche? Celle des équilibres sociaux, eux aussi si fragiles, sans cesse remis en question par la justice qui réclame ses droits? Celle de la vie de famille, qui nécessite tellement de compréhension, de respect, d'amour de part et d'autre, qu'elle est très exigeante? La paix dont il est question dans cette béatitude dépasse largement ces problématiques et les englobe. Elle doit être comprise dans son contexte biblique.

Ce thème traverse tous les livres inspirés, de l'Ancien comme du Nouveau Testament. C'est le rêve qui hante l'humanité, d'une harmonie avec la nature, avec les autres, avec soi-même et avec Dieu. Nous sentons bien, en effet, que tant que ces différents niveaux ne sont pas en paix, celle qui semble régner, est toujours fragile et insatisfaisante. C'est ainsi que l'Ancien Testament attendait la venue d'un Sauveur, d'un Messie, promis par Dieu, et qui apporterait la vraie paix. C'est dans ce sens que le mot de salutation des juifs est - aujourd'hui encore - SHALOM, c'est à dire “Paix à toi”, “Je te souhaite la Paix, la Paix messianique”.

Jésus était le Messie attendu, le “Prince de la Paix” annoncé par Isaïe. Chez tous ceux qui l'accueillaient, il laissait en gage sa paix: “La paix soit avec vous”, “Paix à cette maison”, “Va en paix”, “Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix”.Mais l'acte par excellence qui donnera la paix au monde, c'est sa croix, opérant la réconciliation du monde avec Dieu. St Paul l'exprimera très clairement: il est venu réconcilier tous les êtres “sur la terre et dans les cieux… par le sang de sa croix' (Col 1,20)

Ailleurs, il décrit la paix comme un fruit de la présence de l'Esprit Saint en nous (Ga 5, 22).

Tout ceci nous fait comprendre que la vraie paix, celle qui parcourt toute la Bible est un don de Dieu. Elle dépasse les forces humaines. Elle est le résultat de l'offrande du Christ sur la croix. Elle nous est communiquée par l'Esprit Saint qui nous est donné.


Père François You, “Les béatitudes, un itinéraire de vie spirituelle” Ed. Parole et Silence









Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 20 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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