Entrons dans l'Espérance!

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lundi 18 mai, 6ème Semaine du Temps Pascal-Année A

S. Jean Ier, pape et martyr

Anniversaire de la naissance de St Jean Paul II (100 ans-1920)


  • Lectures de la messe
  • Première lecture (Ac 16, 11-15)
  • Psaume (149, 1-2, 3-4, 5-6a.9b)
  • Évangile (Jn 15, 26 – 16, 4a)


Entrons dans l'Espérance!


“Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur, venez donc dans ma maison pour y demeurer.”


Chers frères et sœurs, c'est toujours une grande joie de voir certains d'entre vous, rejoindre notre petite communauté, signe que l'Amour de Jésus Christ ne passera donc jamais! 

Je rends grâce à Dieu pour les nouveaux venus, qu'ils soient bénis de par Dieu notre Père!

Et lorsque je découvre le monde, lorsque j'y découvre chacun d'entre vous, ici ou là, virtuellement matérialisé (e), je ne puis que penser à ces apôtres qui, à l'appel du Seigneur, et forts de la puissance de sa résurrection, emportés dans l'élan de cette Résurrection, allèrent de par le monde annoncer l'Evangile aux nations!


“N'ayez pas peur!”


Alors que nous fêtons aujourd'hui le centième anniversaire de la naissance de St Jean Paul II, permettez-moi de reprendre cet appel qu'il nous lançait, “n'ayez pas peur!”

Non, n'ayons pas peur de rendre compte de l'Espérance qui est en nous, n'ayons pas peur de témoigner de la mort et de la Résurrection du Seigneur Jésus, de cet élan d'Amour dans lequel nous sommes emportés,  avec Lui, après sa Résurrection.

Lorsque le collège des cardinaux eut élu Karol Józef Wojtyła pape, la certitude naquit en moi, que cet homme allait être une lumière, que quelque chose de nouveau allait venir bouleverser le monde!


“Si vous avez reconnu ma foi au Seigneur, venez donc dans ma maison pour y demeurer.”


Le Seigneur vient aujourd'hui comme réveiller cette espérance qui est en moi, il vient m'inviter à réveiller ma foi, il vient me dire: “Si tu reconnais le Seigneur Jésus, viens donc en ton âme retrouver ton Seigneur et y demeurer!”. Cet appel est pour chacun de nous frères et sœurs!

Il vient m'inviter à cette rencontre, dont nous parlons souvent, mais cette rencontre est le cœur de toute ma vie, cette rencontre est ce par quoi toute mon existence entre dans une dimension de Vérité et d'Amour, qui me donne d'être émondé de toute ce qui ne donne pas de fruit en moi, afin que ne subsiste plus, que les seuls fruits d'Amour, greffés à la vigne du Christ, greffés à son Amour Rédempteur.


“France, qu'as-tu fait de ton baptême” 


Cette autre phrase de Saint Jean Paul II vint m'interpeller, redonner à ma vie un nouvel élan.

Que faisons nous de notre baptême, comment rendons-nous compte de l'Espérance qui est en nous, comment l'Esprit Saint qui a été déposé en nos cœurs, peut-il se déployer dans nos vies, prendre toute sa place, comme le laissons-nous agir?


“Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d'auprès du Père, lui, l'Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur.”


Il y a sur ma table une carte postale, c'est ce rayon de soleil qui caresse ma vie de ses rayons… C'est cela l'Esprit Saint; ou bien encore ce moine, avec qui je me trouvais, jeune ado, et qui condusait cette Méhari, chargée de poires, et qui se laissait emporter par ses saintes pensées...Et soudain, l'Esprit Saint est là pour corriger la trajectoire du véhicule avant que nous n'allions dans le fossé!

Il est bien là en effet, l'Esprit de Vérité, cet Esprit Consolateur, le Paraclet, agissant dans nos vies, et par Lui, nous contemplons le Père, non d'une manière physique, mais en Esprit.

Le Seigneur est véritablement ce Dieu plein d'Amour, qui ne nous laisse pas seuls, qui ne nous laisse pas orphelins, qui prend soin de nous, qui nous donne le Pain pour la route.

Et lorsque nous pensons que tout est perdu, il vient nous aider à reconsidérer notre désespérance, nous témoigne par son action bienveillante, sa présence, sa Miséricorde pour nous.


Nous pouvons alors dire à notre tour avec Frossard: "Dieu existe, je l'ai rencontré!”


“Quand l'heure sera venue, vous vous souviendrez que je vous l'avais dit.”


Les lignes que nous lisons depuis quelques jours, sont le testament spirituel de Jésus.

Le testament a pour objet de permettre que l'on se souvienne des souhaits et volontés de celui ou celle qui nous a quitté.

Le Seigneur Jésus nous introduit donc dans le cœur de son message. Il nous révèle son Cœur, il nous donne à saisir la plénitude des désirs de son Cœur.

Il ne s'agit pas de considérer les désirs égoïstes d'un homme qui serait recroquevillé sur lui-même.

Il s'agit de considérer les saints désirs d'un Dieu qui s'est fait homme, d'un Diu totalement tourné vers son Père, résolument  tourné vers l'homme, en tant qu'il est cet objet d'Amour, Amour qui est enfantement né de l'Amour du Père et du Fils.

Effusion d'Amour d'où naît un projet fou de Rédemption du monde!

Oui tel est le Rédempteur du monde, tel est Jésus Christ, tel est Celui qui nous invite à le rejoindre dans cet élan d'Amour, un Amour qui est don total, un Amour qui m'invite, à la mesure de cette plénitude de don, à être dans une totale dimension d'accueil à cet amour.

Ma première démarche consiste en cette écoute de Dieu. “Ausculta fili!”. "Ecoute mon fils!".

Je suis en permanence invité à revenir vers Celui qui est la Source du Don, qui en est également la plénitude!

Ouvrons donc toutes grandes les portes au Rédempteur! Laissons Le entrer dans nos vies, laissons-Le devenir le Maître de nos destinées!

Alors que nous reprenons peu à peu, le cours de nos destinées, puissions-nous nous donner la main, non de manière naïve, mais conscients, conscients que l'avenir nous appartient, qu'il sera ce que nous en ferons, qu'il sera à l'image de notre capacité à oublier ce qui fait nos différences, à oublier nos ambitions personnelles, afin de construire sur l'essentiel, sur l'urgence du moment, sur l'avenir de l'homme et de la planète.

Et cet avenir doit, inévitablement être considéré en intégrant les plus petits, les plus fragiles, en donnant sa place à tout homme, toute femme, en considérant toute richesse comme un bien à partager, comme une puissance de vie que je ne puis m'accaparer, mais dont j'ai le devoir d'être un "relai", “relai” de cette vie qui s'est manifestée. Comme l'écrit François Prouteau, “ Nous sommes le flambeau d'une fragile et vivante espérance, partout où, aux quatre coins de la planète, des êtres se donnent, consacrent leur vie ou s'engagent ponctuellement pour autrui, et ainsi changent la face du monde en le rendant meilleur.”(1)


Puissions-nous porter dans nos prières, ce renouveau de l'humanité, un renouveau pour tous les hommes. Nous le demanderons au Seigneur dans une très instante prière tout au long de ces jours prochains.

Nous prierons également pour tout homme, toute femme, dans la situation qui est la sienne, afin que le Seigneur daigne les rejoindre et leur montrer sa Miséricorde.


Entrons dans l'Espérance!

Amen!

(1) “Paroles d'espérances“, recueil pour le 70eme anniversaire du Centre catholique international de coopération de l'UNESCO. Ed. Bayard Services



" Dans l'opposition paulinienne entre l'«Esprit» et la «chair» s'inscrit aussi l'opposition entre la «vie» et la «mort». Il s'agit là d'un grave problème, et il faut dire aussitôt à ce propos que le matérialisme, comme système de pensée, dans toutes ses versions, signifie l'acceptation de la mort comme terme définitif de l'existence humaine. Tout ce qui est matériel est corruptible et, par conséquent, le corps humain (en tant qu'«animal») est mortel. Si l'homme, dans son essence, n'est que «chair», la mort demeure pour lui une frontière et un terme infranchissables. On comprend alors comment on arrive à dire que la vie humaine n'est rien d'autre qu'un «exister pour mourir».

 

Il faut ajouter que, à l'horizon de la civilisation contemporaine - spécialement là où elle s'est le plus développée du point de vue technique et scientifique -, les signes et les signaux de mort sont devenus particulièrement présents et fréquents. Il suffit de penser à la course aux armements et au danger qu'elle comporte d'une autodestruction nucléaire. D'autre part, tous peuvent constater de plus en plus la situation grave de vastes régions de notre planète, affectées par l'indigence et la faim porteuses de mort. Il ne s'agit pas seulement de problèmes économiques, mais aussi et avant tout de problèmes éthiques. Cependant, à l'horizon de notre époque s'accumulent des «signes de mort» encore plus sombres: l'usage s'est répandu - et en certains lieux il risque de devenir presque une institution - d'ôter la vie aux êtres humains avant même leur naissance, ou avant qu'ils ne soient arrivés au seuil naturel de la mort. Il faut ajouter que, malgré tant de nobles efforts en faveur de la paix, de nouvelles guerres ont éclaté et sont en cours: elles privent de la vie ou de la santé des centaines de milliers d'êtres humains. Et comment ne pas rappeler les attentats contre la vie humaine qui viennent du terrorisme, organisé même à l'échelle internationale?

 Hélas, ce n'est là qu'une esquisse partielle et incomplète du tableau de mort qu'on est en train de composer à notre époque, alors que nous sommes de plus en plus proches de la fin du deuxième millénaire du christianisme. Est-ce que, des sombres couleurs de la civilisation matérialiste et en particulier de ces signes de mort qui se multiplient dans le cadre sociologique et historique où elle s'est développée, ne monte pas, plus ou moins consciente, une nouvelle invocation à l'Esprit qui donne la vie? En tout cas, même indépendamment de l'ampleur des espoirs ou des désespoirs humains, comme des illusions ou des duperies, qui résultent du développement des systèmes matérialistes de pensée et de vie, la certitude chrétienne demeure que l'Esprit souffle où il veut et que nous possédons «les prémices de l'Esprit», que, par conséquent, nous pouvons sans doute endurer les souffrances du temps qui passe, mais «nous gémissons... intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps»(2), c'est-à-dire de tout notre être humain qui est corporel et spirituel. Oui, nous gémissons, mais dans une attente chargée d'une espérance indéfectible, justement parce que Dieu, qui est Esprit, s'est rendu proche de cet être humain que nous sommes. Dieu le Père, «en envoyant son propre Fils avec une chair semblable à celle du péché et en vue du péché, a condamné le péché»(3). Au sommet du mystère pascal, le Fils de Dieu, fait homme et crucifié pour les péchés du monde, s'est présenté au milieu de ses Apôtres après la résurrection, il a envoyé sur eux son souffle et il a dit: «Recevez l'Esprit Saint». Ce «souffle» continue toujours. Et voici que «l'Esprit vient au secours de notre faiblesse»(4)."

(2) Rm 8,23

(3) 2 Co 5, 21

(4) Rm 8,26



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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