"Je ne vous laisserai pas orphelins"

Image de la publication

Dimanche 17 mai , 6ème Dimanche de Pâques -Année A


"Je ne vous laisserai pas orphelins"


Lectures de la messe:

Première lecture (Ac 8, 5-8.14-17)

Psaume (Ps 65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a, 16.20)

Deuxième lecture (1 P 3, 15-18)

Évangile (Jn 14, 15-21)


“D'ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous.”


Frères et soeurs bien aimés, rendons grâce à Dieu le Père, qui nous a donné d'avoir part à l'héritage des Saints!

Alors que je me trouvais hier dans une église, je contemplais l'édifice, réalisant la foi qui avait pu animer ces hommes et ces femmes qui en décidèrent un jour la construction, et la menèrent jusqu'à son terme!

Quel acte de foi! Quel amour du Seigneur devait animer ces hommes et ces femmes pour se lancer dans un tel projet!

Et nous en profitons aujourd'hui!

C'est cette même aventure de  foi, c'est ce même Amour de Jésus Christ dont brûlent les apôtres dans le livre des actes des apôtres. Que de vie, que d'amour, quelle puissance d'Esprit Saint à l'œuvre dans ces lignes, dans cette Eglise naissante!

Aujourd'hui encore, l'Esprit Saint est toujours là qui anime cette Église, le Seigneur est toujours présent qui la renouvelle. Le Seigneur Jésus vient sans cesse dans le cœur de ses fidèles, afin d'entretenir en eux cette Vie qu'il reçoivent à leur baptême.

Le Seigneur Jésus, lorsqu'il s'apprête à quitter ses disciples, leur donne cet enseignement dans lequel il va les aider à entrer plus pleinement dans cette mystérieuse relation d'Amour trinitaire. Cette relation d'Amour qui l'unit à son Père, cette relation d'Amour qui est puissance de vie, qui est Amour, qui est Esprit Saint. 

Et c'est cet Esprit Saint que le Seigneur Jésus promet à ses disciples, afin de manifester sa présence parmi eux, afin de les aider également à entrer dans le mystère, dans ce mystère d'Amour dont il commence peu à peu à saisir le mystère.

Et nous même avec eux, nous sommes invités à nous laisser saisir, à nous laisser posséder tout entiers, par cet amour du Père et de son Fils, qui est engendrement de Vie, qui est puissance de Résurrection, qui m'invite à faire de toute ma vie, une manifestation de cet Amour du Père, à faire de ma vie, un témoignage Évangélique.

Je suis invité aujourd'hui, à entrer dans ce mystère d'Alliance, en Jésus Christ, et  qui se renouvelle dans l'Esprit Saint, dans cette présence du Christ en lui.

Je suis donc invité, dans ce temps qui me prépare à cette Ascension  de Jésus, à prier l'Esprit Saint, à le désirer d'un ardent Amour, afin que demeure vivante en moi, cette vie divine, que se renouvelle sans cesse, cette puissance d'Amour et de résurrection, manifestée en Jésus Christ. 


“Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l'Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir.”


Entrons donc ensemble, dans ce temps si particulier durant lequel nous vivrons cette Ascension et cette venue de l'Esprit Saint.

Prions et rendons grâce pour notre Dieu qui ne nous laisse jamais seuls, mais qui dans son grand Amour, vient sans cesse, nous manifester son Amour, vient sans cesse, nous manifester sa présence.

Il est le témoin fidèle, il est le disciple d'Emmaüs qui est toujours à nos côtés. Quel mystère d'Alliance, quelle Alliance d'Amour du Seigneur avec son peuple!

Puissions nous sans cesse demeurer dans cette action de grâce, puissions-nous sans cesse, demeurer les témoins fidèles de l'Amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, renouvelé dans l'Esprit Saint.

Puissions nous, dans cet élan d'Amour, porter le monde, ses préoccupations, implorer le Seigneur afin qu'il intercède pour tout homme, toute femme, qu'il manifeste sa Tendresse et sa Miséricorde.


Amen!



Homélie de Jean Tauler, Ed. “La vie spirituelle”, 1927, t. 2, p. 3 sv, in Lectionnaire A-B, Grande Chartreuse


La Sainte Église fête en ce temps-ci la mission du Saint Esprit, reçu par les disciples d'une manière spéciale et intérieurement. C'était une chose nécessaire, car ces disciples inauguraient l'Église, et un nouvel état de choses devait commencer avec eux. C'est pourquoi ils devaient recevoir le Saint Esprit d'une façon particulière, pour le bien de ceux qui viendraient après eux dans l'Église. Au reste, tant qu'ils vécurent dans le temps, ils grandirent à toute heure dans la réception de l'Esprit.

De même, tout ami de Dieu doit célébrer tous les jours et à toute heure cette aimable fête, en recevant à chaque heure le Saint Esprit. Plus grandes sont de sa part la préparation, la réceptivité et l'attente, plus éminente aussi est en lui la venue du Saint Esprit. La mission du Saint Esprit qui s'est faite en faveur des disciples, le saint jour de la Pentecôte, se renouvelle spirituellement tous les jours chez tous ceux qui s'y préparent avec ferveur. Le Saint Esprit vient alors d'une manière spéciale, avec des grâces et des dons toujours particuliers et toujours nouveaux, tant que l'homme est en cette vie, pourvu qu'il se tourne intérieurement vers l'Esprit Saint et se prépare à le recevoir.

La première des conditions à la réception du Saint Esprit est le vrai détachement. Il s'agit pour l'homme, de se séparer de tout ce qui n'est pas purement et simplement Dieu. Il doit examiner en toute tranquillité d'esprit, à la lumière de sa faculté de discrétion, toutes ses œuvres, ses paroles et ses pensées, pour voir s'il n'y a pas au fond de lui quelque chose qui ne soit pas purement Dieu, si Dieu seul est bien l'objet de son intention en tout : dans ce qu'il fait et ce qu'il omet de faire. S'il y trouve un autre désir que celui de Dieu, qu'il le retranche et le rejette.

Le détachement et l'attente du Saint Esprit se rencontrent dans les âmes à des degrés divers. Les uns reçoivent le Saint Esprit d'une manière sensible et imaginative. D'autres le reçoivent d'une manière beaucoup plus noble, dans leurs facultés supérieures, et en particulier dans la raison, de façon rationnelle, bien au dessus des sens. Enfin, ceux qui appartiennent à la troisième catégorie ne le reçoivent pas selon un mode quelconque mais dans le fond mystérieux de l'âme, dans le royaume secret, dans ce fond délicieux, cette partie la plus sublime de l'âme où gît cachée la noble image de la Sainte Trinité.

Avec quelle joie le Saint Esprit trouve sa place dans le fond de l'âme ! Là, ses dons sont noblement reçus, de manière divine. Aussi souvent que l'homme regarde dans cet intérieur avec la lumière de sa vertu de discrétion et qu'il s'y tourne vers Dieu, aussi souvent s'y effectue un renouvellement qui amène à chaque instant une nouvelle infusion du Saint Esprit. L'homme reçoit de nouveaux dons et de nouvelles grâces aussi souvent qu'il revient à son intérieur avec la connaissance familière que nous avons dite et un vrai détachement ; aussi souvent qu'avec un vrai zèle, il surveille et examine à fond toute son activité, ses voies, ses paroles, ses œuvres, ses habitudes, cherchant s'il n'y a pas là quelque chose qui ne soit pas Dieu, et si son intention vise bien uniquement Dieu : et partout où il trouve quelque chose qui n'est pas Dieu, la vertu de discrétion doit le diriger et le conduire. Cette vertu de discrétion, par la lumière qu'elle apporte, doit ordonner les vertus naturelles d'humilité, de mansuétude, de douceur, de miséricorde, de calme et les autres semblables.

Cette lumière doit aussi éclairer la pratique des vertus telles que la sagesse, la justice, la force et la tempérance, qu'on appelle vertus cardinales. Elles aussi, il faut que la lumière de la vertu de discrétion, dans une intention pure et vraie, les examine, les dirige et les ordonne, les établisse dans une harmonie véritable et dans une divine ordonnance, de telle façon qu'on agisse en Dieu et par Dieu. Alors, quand le Saint Esprit trouve que l'homme fait ce qu'il peut de son côté, il vient avec sa propre lumière, plus resplendissante encore que la lumière naturelle : il nous infuse les vertus surnaturelles, la foi, l'espérance, la divine charité, et ses grâces propres. L'homme devient ainsi, par ce détachement, un homme prudent et de haute noblesse.

Faisons donc bien pénétrer partout la lumière. Bien souvent on croit que le mouvement de l'âme a Dieu pour objet, et quand on va au fond des choses, on s'aperçoit qu'il n'en est pas ainsi.




Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

Merci ! 23 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

loader

Soli Deo

Je m'inscris