"Si quelqu'un reçoit celui que j'envoie, il me reçoit moi-même" (Jn 13, 16-20)
Chant final: "Tu es celui qui est" par la Communauté du Chemin Neuf
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Après avoir lavé les pieds de ses disciples,
Jésus parla ainsi :
« Amen, amen, je vous le dis :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître,
ni un envoyé plus grand que celui qui l’envoie.
Sachant cela, heureux êtes-vous,
si vous le faites.
Ce n’est pas de vous tous que je parle.
Moi, je sais quels sont ceux que j’ai choisis,
mais il faut que s’accomplisse l’Écriture :
Celui qui mange le pain avec moi
m’a frappé du talon.
Je vous dis ces choses dès maintenant,
avant qu’elles n’arrivent ;
ainsi, lorsqu’elles arriveront,
vous croirez que moi, JE SUIS.
Amen, amen, je vous le dis :
si quelqu’un reçoit celui que j’envoie, il me reçoit moi-même ;
et celui qui me reçoit, reçoit Celui qui m’a envoyé. »
Source : AELF
Méditation Père Bernard Devert
Dieu est à genoux.
Mais où est-il le Fils de l’Homme, le Fils de Dieu ? A genoux devant tous, y compris Judas et Pierre. Leurs trahisons et reniements ne les empêcheront pas d’être aimés jusqu’au bout.
Impensable et même incroyable et pourtant telle est la réalité de ce qui nous est donné à voir.
Il faudrait ici, entendre, le mot de Claudel : « Sur un regard, j’ai tout compris ».
L’auteur du « Partage de Midi » est touché, bouleversé par la fragilité de Dieu. Quand nous conduira-t-elle à prendre soin de Dieu, au lieu de toujours faire peser sur lui le poids de nos supplications qui s’apparentent à de lancinantes et dérisoires revendications.
Ne voyons-nous pas, Dieu est à genoux.
Sur le chemin qui monte inexorablement vers le Jardin des Oliviers, ne restons pas crispés sur nos faiblesses, mais portons une attention à cette fragilité, source de vie, plutôt qu’au dur qui en éloigne.
Comment s’approcher en vérité de quelqu’un, si ce n’est justement en risquant quelque chose de la fragilité, maternité de l’essentiel. « Le secret de Dieu augmente dans son approche » dit Michel de Certeau.
Si Dieu s’approche à genoux de l’homme blessé, c’est qu’il est ce Dieu effacé qui faisait dire à Holderlin : « Dieu crée, comme la mer révèle la terre en se retirant ».
Nous pressentons que cet effacement est ouverture au mystère, car sans un détachement de notre moi qui nous emprisonne, comment advenir à ce que l’on est.
Dieu à genoux met paradoxalement l’homme debout, en lui révélant sa capacité de compassion comme ouverture au fragile, chemin d’humanité.
L’infini de la générosité est du côté de Dieu, là s’éveille notre salut.
Incroyable.
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6