"Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres"

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Jeudi 23 avril, 2ème Semaine du Temps Pascal, Année A

S. Georges, martyr ; S. Adalbert, évêque et martyr

Mémoire facultative


"Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres!"



“Le Père aime le Fils et il a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire le Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui”


Frères bien aimés, nous voilà rendus au début de l'Évangile de Jean, peut après la rencontre de Jésus avec Jean Baptiste et le Baptême de Jésus par Jean le Baptiste.

Et ce texte nous éclaire quant à la nature du Christ, et sa relation au Père.


Ce texte nous éclaire également et proclame la vérité de son témoignage.

Ce passage, d'une grande beauté et d'une grande intensité, vient nous éclairer dans notre marche vers une transfiguration personnelle.

Dans notre quête de la vérité, nous trouvons dans ce texte, la dimension de quête de la Vérité, introduite par l'entretien avec Nicodème au début du chapitre troisième. 

Et Jésus l'avait invité à grandir dans cette recherche de la vérité, dans ce désir d'aller plus loin.


Car oui, fondamentalement, Nicodème était dans une sorte de démarche de transfiguration personnelle, une transfiguration de sa vie; Nicodème était un chercheur de Vérité, un chercheur de Lumière, il était encore dans les ravins de la mort, il était encore en train d'essuyer les larmes dues à son état de pécheur, et voilà qu'il rencontrait Jésus, qu'il se tenait près de lui, qu'il était là comme pour essuyer ses larmes, pour l'aider à grandir dans la foi, à grandir dans la vie.


Dans ce beau passage de l'Evangile de Jean, nous sommes invités à un travail de vérité sur nous même, sur notre vie.

Jésus, Verbe de Vie, Verbe tourné vers le Père, Jean l'annonce dès le début de son Evangile. Jen est attaché à cette notion de communion de Jésus avec son Père, qui nous est un éclairage pour notre propre vie, et non seulement un éclairage, mais aussi, une exigence, exigence de vérité par rapport au Christ et à nous-même donc!


Comme il le dira un peu plus loin à la Samaritaine et comm il l'a dit à Nicodème, Jésus vient me dire aujourd'hui:

"N'aie pas peur, je suis le Vivant, je suis Celui qui suis, Je suis Celui qui vient essuyer toute larme de mort, je suis Celui qui vient t'inviter à la Vie, t'inviter à grandir dans cette vie que je tiens du Père, et je t'invite à demeurer toi aussi auprès du Père dans l'éternité, et cette éternité, c'est aujourd'hui qu'elle débute, c'est aujourd'hui que tu la construis, dans une démarche de Vérité".

Frères et soeurs bien aimés, Nicodème, la Samaritaine et tant d'autres, nous invitent à cet itinéraire itinérant, cette ascension spirituelle,vers le mont de la Vérité, vers le mont de toute Lumière, où la vie ne s'éteindra plus, où nous serons avec le Christ, avec le Père, avec tous les Saints, où il n'y aura plus de mort, où il n'y aura plus de ténèbre, car nous serons semblables à Lui, nous serons avec Lui, avec tous les Saints, et cette éternité, nous la bâtissons aujourd'hui par une vie de Vérité, une vie de conversion,.


Démarrons aujourd'hui cet itinéraire de conversion. 

La Résurrection du Seigneur a amené les apôtres à vendre tous leurs biens et se réunir en communauté, à aller annoncer cette Parole de Vie qu'ils avaient reçue et qui réchauffait leur coeur, non pour la garder mais pour la partager après la Résurrection du Seigneur, pour dire “J'ai vu le Seigneur Ressuscité et il m'invite à la conversion, il t'invite à ressusciter avec Lui en espérance, il t'invite à partager la vie du Père qu'il partage désormais.”


Frères bien aimés, cette Bonne Nouvelle est juste extraordinaire, et nous ne pouvons que la contempler, car le Christ est vraiment Ressuscité, lui qui est vraiment notre Lumière. 


Il y a désormais en nous cette certitude de foi qui nous éclaire, qu'il est le Chemin, la Vérité et la Vie, que c'est Lui qu'il nous faut suivre, cette Lumière qui ne s'éteint pas.

Dans ces jours et ces nuits qui se suivent et se ressemblent, il y a une lumière, qui brille, éternellement, et cette Lumière a un nom, elle se nomme Jésus Christ, Amen!


Dans ces temps de confinement qui nous pèsent peut-être, nous pouvons saisir ce temps pour en faire une véritable opportunité de conversion.

Nous pouvons peut être réinventer la manière dont nous nous organisons, dont nous vivons, autour de cinq “demeures” qui seraient les suivants:


  • La vie d'oraison
  • La vie à l'écoute de la Parole
  • La vie fraternelle
  • La vie caritative
  • La vie de travail


Si chaque “demeure” est distincte, chacune est complémentaire. 

Chaque “demeure” permet le bon équilibre de l'ensemble, et il est important de savoir consacrer du temps pour que chacune des demeures puisse me permettre un meilleur épanouissement personnel.

Chacune des “demeure” me permet de m'ancrer en Dieu, de le rencontrer, grâce à la manière dont je vais savoir rejoindre le Seigneur. Et alors, se construit notre château intérieur!


“Aujourd'hui, ne fermons pas notre coeur, mais écoutons la voix du Seigneur” Ps 94


Sachons nous ouvrir à la Vérité, découvrir le Seigneur dans ces moments de vie qu'il nous est donné de vivre, et vivons les pleinement, dans la foi, l'espérance et la charité.


Frères et soeurs bien aimés, je nous propose de porter dans la prière tous nos frères qui vivent durement ce temps de confinement.

Je nous propose de prier également afin que nous trouvions des solutions nouvelles, afin que personne ne demeure oublié, mais que tous, à l'exemple des premières communautés chrétiennes, nous vivions de ce que nous aurons appris à partager.

Il y a un trésor merveilleux que nous pouvons partager, et que le Christ nous a donné, l'Amour. Puisse cet Amour du Seigneur, laisser son empreinte dans nos vies et les marquer à jamais, faire de nous des hommes et des femmes engagés pour une humanité fraternelle, une humanité de partage, à la suite du Christ.

“Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres!”Jn 13,34

Amen!




“Le sacrement de l'Eucharistie est la fête de la présence du Christ chaque jour. Il manifeste comment Jésus agit. La messe ne le met pas au service des hommes et de leur desseins; et les aide plutôt à être inlassablement replacés au coeur du mystère d'amour et de plénitude qui les fait vivre et qui est leur mission dans le monde.

Vatican II a donc eu raison de rappeler que la célébration de la cène du Seigneur est “la source et le sommet de la vie chrétienne” (Lumen gentium 11) et “de toute évangélisation” (Presbyterorum ordinis 5).

Si l'on entend ces affirmations en termes strictement rituels ou cultuels, on se dira que la civilisation d'aujourd'hui y est étrangère. Mais puisque, par ce sacrement, le Christ, mystérieusement, se rend présent aux yeux aveuglés et aux oreilles assourdies, et rend présents à lui-même ses fidèles, les unissant en lui, c'est le moment où ils sont le plus radicalement vivants, capables de porter la vie au-delà de leurs limites.

Voilà pourquoi la messe doit être célébrée et les chrétiens doivent se rassembler pour y participer. On ne saurait être disciple du Christ en désertant délibérément l'univers sacramentel: ce serait réduire la foi à une idéologie, à une manière de penser, à une sensibilité. Certes, c'est ainsi que, de l'extérieur, beaucoup d'hommes et de femmes comprennent le christianisme. Mais l'enseignement de Jésus ne prend tout sons sens et toute son efficacité que si l'on participe à son action sacerdotale, à son sacrifice, où, en donnant sa vie, il transfigure l'existence humaine et “sauve le monde”.


Jean Marie Lustiger, “Comment Dieu ouvre la porte de la foi”-La source et le sommet de la vie chrétienne-, Ed. Desclée de Brouwer

 


 

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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