16 avril, Jeudi dans l'Octave de Pâques, Année A.

Solennité du Seigneur

La joie nous appartient!

Frères et sœurs bien aimés, aujourd'hui, nous continuons à découvrir les merveilles que le Seigneur Jésus fait pour nous!

Nous continuons à découvrir les merveilles que le Seigneur fit après sa Résurrection, et comme nous le disions hier, ces merveilles se poursuivent encore aujourd'hui, pour peu que nous soyons accueillants, que nous acceptions de nous convertir, d'accueillir en nos coeurs cette parole de Vie, que nous nous laissions aimer par le Christ, transformer par Lui!

“Hommes d'Israël, pourquoi vous étonner ? Pourquoi fixer les yeux sur nous, comme si c'était en vertu de notre puissance personnelle ou de notre piété que nous lui avons donné de marcher ?(...)Tout repose sur la foi dans le nom de Jésus Christ : c'est ce nom lui-même qui vient d'affermir cet homme que vous regardez et connaissez ; oui, la foi qui vient par Jésus l'a rétabli dans son intégrité physique, en votre présence à tous.”

Les apôtres, devant l'émerveillement suscité par les miracles opérés, font un petit “recadrage". Ils rappellent qu'ils ne sont pas de “super héros” sortis de nulle part, ils ne sont que les serviteurs, pauvres serviteurs, d'un Dieu qui a pris Lui-même cette place, et qui l'a assumée jusqu'à la Croix!

Oui, c'est bien par le Nom de Jésus, que sont opérés ces miracles, c'est bien la foi en Jésus Christ qui leur donne de faire d'un paralytique, un homme qui jubile et saute de joie!

Telle est l'action de Jésus dans les cœurs qui le rencontrent, telle est la puissance de la Résurrection, une action transformante, qui ouvre tous nos tombeaux, qui transforme nos pauvres corps mortels en corps vivants de sa joie!

“Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d'en être les témoins.”

Telle est bien la Résurrection annoncée, telle est bien la Résurrection qui prend possession de nos corps mortels et les transforme, car ils sont à présent libérés du péché.

La Résurrection nous libère, la Résurrection nous invite aussi. Elle nous invite à faire et à refaire cette Rencontre transformante avec le Ressuscité, cette Rencontre qui me donne d'entrer dans la joie, d'entrer dans cette Relation transformante avec le Seigneur Jésus Ressuscité. La joie n'est pas un leurre, la joie est le fruit de cette rencontre avec le Christ, dans l'intimité de mon cœur, dans cette rencontre que fit Marie de Magdala avec Jésus, que firent les témoins d'Emmaüs, et leurs cœurs en furent tout brûlants.

Oui chers amis, Jésus nous invite à la joie!

“La paix soit avec vous !” 

Si Jésus nous invite à la joie, il nous invite également à la Paix!

C'est cette Paix dont il est porteur, dont il est le messager après sa Résurrection.

Cette Paix, nous sommes invités à en être remplis, à en être habités!

Remplis de Paix, remplis de Joie, ainsi serons nous les ambassadeurs du Christ Ressuscité qui se donne à rencontrer, qui se donne à voir et à toucher à ses disciples.

Et Jésus demeure dans la simplicité, il n'est pas, une fois Ressuscité, perdu au milieu de nulle part, il n'est pas soudain transformé en je ne sais quel personnage fantastique, non, Jésus est un homme, un homme qui a faim, et qui mange simplement ce poisson grillé que lui proposent ses disciples!

Jésus vient me rencontrer dans la simplicité de mon aujourd'hui, il vient me rencontrer dans ma réalité d'homme et de femme, il me donne de le toucher et de le voir!

“Voici les paroles que je vous ai dites quand j'étais encore avec vous : Il faut que s'accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.(...) Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu'il ressusciterait d'entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d'en être les témoins.”

Jésus n'apparaît pas Ressuscité, comme dans un flou historique, mais il vient accomplir ce que les prophètes avaient annoncé; son histoire et sa Résurrection, s'inscrivent dans une longue histoire Sainte, et cette histoire Sainte est aussi la mienne.

Je suis invité(e) à revoir ma vie, à la relire à la lumière de l'Écriture, à la lumière des prophéties, et accueillir alors Jésus, à accueillir la Résurrection de Jésus, comme l'accomplissement de mon histoire personnelle, accueillir la Résurrection du Christ comme la page qui manque à mon livre, afin de lui donner sa cohérence.

Nous disions plus haut que la joie nous appartient! La joie naît d'un accomplissement, d'une plénitude. Jésus est cette plénitude, ce Bien au dessus de tous biens, qui me procure une joie indicible.

Et cette joie me donne d'entrer dans la Paix!

Paix et Joie, voilà ce que nous pourrons demander, pour nos même et pour le monde, Paix et Joie qui viennent de la Résurrection du Seigneur, qui nous redonnent vie, qui nous libèrent, qui redonnent vie à nos membres paralysés!

Que la Joie et la Paix vous soient données de par Dieu notre Père!

Amen!

“Aucun d'entre nous n'a le droit de condamner qui que ce soit. Et cela, même lorsque nous voyons des gens sombrer, sans comprendre pourquoi. Jésus ne nous invite-t-il pas à ne pas juger? Peut-être avons participer à rendre ces gens tels qu'ils sont. Nous devons comprendre qu'ils sont nos frères et nos sœurs. Ce lépreux, cet ivrogne, ce malade sont nos frères parce que eux aussi ont été créés pour un plus grand amour. Nous ne devrions jamais l'oublier. Jésus Christ lui-même s'identifie à eux lorsqu'il dit: “Ce que vous avez fait aux plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait.” Et peut-être ces gens là se retrouvent ils à la rue, dépourvus de tout amour et de tout soin, parce que nous leur avons refusé tout intérêt, toute affection. Sois doux, infiniment doux à l'égard du pauvre qui souffre. Nous comprenons si peu ce qu'il traverse. Le plus difficile est de n'être pas accepté.”

“Il n'y a pas de plus grand amour”, Mère Teresa, Ed. J C Lattès