"lève-toi et marche!"

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mercredi 15 avril, Mercredi dans l'Octave de Pâques, Année A

Solennité du Seigneur


"lève-toi et marche!"


Chers amis, c'est une pluie de grâces qui tombent aujourd'hui des lectures que nous méditons.Que de consolations!


Voici ces deux disciples qui font route, et ils sont visiblement pleins de tristesse en leur fort intérieur “ils s'arrêtèrent, tout tristes”.

Ils parlent à une personne qui fait soudain route avec eux, d'un certain prophète qui “fait la une” à Jérusalem, lequel a été condamné à mort.

Il y a bien des femmes témoins de sa résurrection, mais quant à leur compagnons, il n'ont point rencontré Jésus…


Jésus va vivement réprimander les disciples avec lesquels il fait route, quant à leur manque de foi!

Il va leur donner un enseignement à partir des Ecritures, et leur donner à comprendre que ce prophète n'est autre que Lui, le Fils de Dieu, le Messie.


Lorsque Jésus sera reparti, Les disciples d'Emmaüs parleront de leurs coeurs tout brûlants alors que Jésus leur enseignait les Écritures.


Ces disciples ont été véritablement témoins de quelque chose d'extraordinaire!

D'une part, la rencontre du Christ Ressuscité, qui vient les rencontrer, les consoler.

Témoins également du Christ qui va enflammer leurs coeurs de sa Parole.

Témoins enfin, du Christ qui va leur partager le pain, et il lereconnaitrons alors.


Peu à peu, l'Eglise naît.

L'Église naît du témoignage, témoignage d'une rencontre, celle du Christ Ressuscité.

L'Eglise naît également  du témoignage d'une Parole qui réchauffe les coeurs, qui donne vie!

L'Eglise naît enfin de l'Eucharistie, l'eucharistie comme coeur de la vie, vie véritable jaillie du Coeur du christ, jaillie de sa mort et de sa Résurrection, vie qu'il tient du Père.


Il y a dans ce récit, un sentiment mêlé de tristesse et de joie, tristesse d'un coeur qui peine à entrer dans le mystère, mystère de foi, qui peine à entrer dans l'enseignement du Christ, à y adhérer de tout son coeur, de toute son intelligence, à y engager pleinement sa vie!

Tout au long des récits évangéliques, les femmes ont été peut être plus accueillantes à la Parole, à l'exemple de Marie, la Mère de Jésus, de Marie de Magdala, de Béthanie, de la Samaritaine, etc.


Un frère moine disait combien les femmes adhèrent de toute leur sensibilité au mystère, combien toute leur vie est donnée dans un élan du coeur, alors que les hommes, sont plutôt dans des calculs, des attentes un peu intéressées…!


Cette page d'évangile nous invite donc à consentir pleinement au mystère, à entrer dans une démarche de foi, à visiter le tombeau du Christ pour découvrir le Christ Ressuscité!


Cette Église qui naît, ces consolations qui se répandent, ce sont aussi les grâces de guérison que les apôtres font descendre sur cet homme à la Belle Porte.

La Résurrection du Seigneur n'est pas un événement isolé qui ne concernerait que le Christ Lui-même.

Comme il l'avait dit, sa mort était une nécessité, car associée à sa Résurrection, de laquelle découlent les Grâces dont l'Eglise naissante, commence à découvrir le foisonnement de Grâces.


Cette Église naissante et les Grâces qui en découlent, n'est pas morte, et les Grâces associées à la Résurrection du seigneur non plus, nous en sommes les témoins.


Il convient donc que nous continuions l'oeuvre apostolique des premiers disciples, afin que le message du Christ se perpétue, se répandent sur la terre entière, mais aussi, que les hommes de bonne volonté, puissent recevoir les Grâces associées à ce message de l'Evangile et à la Résurrection du Seigneur Jésus.


La Résurrection du Christ nous invite donc à entrer pleinement dans son message, et non seulement à y entrer, mais aussi à en vivre.


Vivre le message du Christ, cela nous invite à repenser nos manières d'être et de concevoir, nos manières d'être et de consommer.

Vivre le message du Christ nous invite à en témoigner par un style de vie authentique  qui soit à lui seul un témoignage.


“La spiritualité chrétienne propose une autre manière de comprendre la qualité de vie, et encourage un style de vie prophétique et contemplatif, capable d'aider à apprécier profondément les choses sans être obsédé par la consommation. Il est important d'assimiler un vieil enseignement, 

conviction que “moins est plus”. En effet, l'accumulation constante de possibilités de consommer distrait le cœur et empêche d'évaluer chaque chose et chaque moment. En revanche, le fait d'être sereinement présent à chaque réalité, aussi petite soit-elle, nous ouvre beaucoup plus de possibilités de compréhension et d'épanouissement personnel. La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété, et une capacité de jouir avec peu. C'est un retour à la simplicité qui nous permet de nous arrêter pour apprécier ce qui est petit, pour remercier des possibilités que la vie offre, sans nous attacher à ce que nous avons ni nous attrister de ce que nous ne possédons pas. Cela suppose d'éviter la dynamique de la domination et de la simple accumulation de plaisirs.”(1)


La Résurrection du Christ nous engage donc, elle nous engage dans choix de vies, dans des décisions, autant de re considérations de ce que put être ma vie, afin que illuminée de la Résurrection du Seigneur, elle-ci devienne désormais une action missionnaire.



-A la lecture de ces textes, nous pourrons réfléchir à la manière donc la Résurrection du Seigneur prend sens en moi, comment elle devient une Bonne Nouvelle transformante, une Bonne Nouvelle qui change ma vie, qui lui donne résolument un sens nouveau!


-Nous pourrions réfléchir secondement, à la manière dont cette Bonne Nouvelle est une semence dont je prends soin, une semence de Vie qui va germer au fond de mon coeur, au fond de mon âme, sur les moyens que je vais prendre pour qu'elle donne du fruit, au travers de la prière, de l'oraison, de la méditation de la Parole de Dieu, du silence comme lieu de rencontre du Seigneur, de respiration .

Mon âme a besoin de ces temps de rencontre, de ces temps de respiration, de coeur à coeur. C'est dans la rencontre avec le Seigneur que je me construis, c'est dans la rencontre avec le Seigneur que ma vie prend un sens, que je suis en capacité de prendre du recul par rapport aux évènements.


Prendre du recul cela veut dire, vivre les évènements dans cette nécessaire distance, en mettant le Christ au centre des événements, en le mettant dans ma vie, comme le point de référence, le centre de gravité vers lequel tout converge.

Cela appel à une nécessaire conversion, c'est la grâce de la Résurrection, laquelle nous éclaire de la lumière du Ressuscité, laquelle ouvre la porte de tous nos tombeaux, nous invite à une transformation à la suite du Christ, afin d'avoir part avec Lui, à son Royaume.


“Ayant tiré de ces connaissances un avertissement salutaire de revenir à moi, j'entrai en moi-même dans le plus secret de mon coeur et de mes pensées, et je me trouvai capable de le faire, parce que je fus aidé de votre secours.”(2)


-Nous pourrons enfin, demander au Seigneur la Grâce de devenir missionnaires, de témoigner par toute notre vie de cette Bonne Nouvelle de la Résurrection.


Les évènements que nous vivons actuellement sont de ce point de vue, une formidable occasion de vivre pleinement cette Résurrection du Seigneur dans notre vie et de la témoigner concrètement.

Comme nous l'avons pu dire déjà, et comme l'Eglise nous y invite, comme le Saint Père François s'en fait le vivant témoin, nous devons nécessairement réfléchir à ce que sera demain, et demain commence aujourd'hui!

Nos lendemains doivent se penser à la lumière de la Résurrection, il doivent se réfléchir à la lumière de l'Evangile, ils doivent s'incarner dans cette rencontre avec le Dieu Vivant, dans le secret de mon coeur, dans le secret de la prière, c'est là qu'il se tient caché, c'est là qu'il me parle et me guide.


Non il ne dort ni ne sommeil, notre Seigneur, mais moi, suis-je toujours là à l'écouter, à le contempler, à contempler la lumière de sa Face?


Amen!




  1. (1) “Loué sois-tu” Lettre  du Saint Père François, N° 222, Ed. Médiaspaul

  2. (2) “Confessions” St Augustin Edition présentée par Philippe Sellier, Ed. Gallimard





Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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Soli Deo

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