“Hosanna au fils de David !”

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l Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur 

Année A


“Hosanna au fils de David !”


Hosanna, ainsi est acclamé Jésus entrant à Jérusalem, ainsi est acclamé notre Roi!

Nous l'avons accompagné ces jours derniers et nous continuerons de l'accompagner.

C'est aujourd'hui une entrée triomphale pour Jésus!

Mais quelle entrée!


Le Roi du monde s'était déjà fait tout petit, petit enfant en venant en ce monde dans la pauvreté d'une crèche, dans la pauvreté de la crèche de Bethléem.
Il se prépare à clôturer sa vie terrestre en montant sur un ânon, et c'est ce Roi qui sera acclamé dans Jérusalem, Lui, l'Agneau de Dieu qui vient enlever le péché du monde!


Le peuple l'acclame tel un roi, et il est Roi!

Pourtant des jours viendront où il sera renié, rejeté, raillé, méprisé, insulté!

Quel tragédie pour notre Roi!

Oui notre Roi inaugure bien par là un nouveau règne, ce Règne dont sa vie terrestre fut comme les prémices, ce temps durant lequel il nous a légué un patrimoine spirituel,durant lequel il nous a légué sa Parole qui est Vie, sa Parole qui est la Voie qui mène au Père, qui mène à son Royaume de Justice et de Paix.


A sa suite, il nous invite à le suivre dans la même humilité, dans le même renoncement aux biens terrestres, à nous attacher à l'essentiel, à nous attacher à Lui, car de Lui découleront toutes Grâces et Miséricordes, car de Lui découle la Vie, la vie en abondance.


L'entrée triomphale de Jésus à Jérusalem, révèle peu à peu sa véritable identité, son identité divine, et son entrée messianique nous invite par là également, à nous “révéler" à sa Lumière, à entrer à sa suite dans son Royaume, à mettre nos pas dans ses pas.


Car si le Roi de Gloire entre dans Jérusalem, ce n'est point pour en prendre possession, c'est pour prendre possession de ce Royaume dont la porte s'écritt en deux dimensions et qui est la Croix.

Le règne de notre Seigneur s'écrit sur la Croix, et avec Lui, par la Croix, notre rédemption devient enfin réalité.


Frères et soeurs bien aimés, je nous invite à continuer notre pèlerinage à la suite du Christ, en le suivant pas à pas tout au long de ces jours saints, comme nous le faisons depuis quelques jours déjà, mais en tâchant de réaliser en vérité, les évènements que vit, et que vivra, notre Seigneur.


Il nous sera bon pour cela de le contempler dans l'oraison silencieuse la Croix, et de lui demander comment transcrire dans nos vies, son message Évangélique porté à son achèvement sur la Croix!


Je vous partage ci après, un très beau texte de Ste Thérèse Bénédicte de la Croix. Il est un peu long, mais il m'était difficile de retrancher davantage sans lui faire perdre de son sens.


Je vous souhaite chers amis,  de pouvoir ainsi entrer dans une  profonde communion au mystère de la Croix, mais aussi, je nous confie les uns aux autres, afin que ces jours Saints nous soient occasion de mieux concrétiser la réalité qui nous a un jour conduit jusqu'ici, nous soient davantage occasion de suivre le Christ, de suivre l'Agneau, partout où il va!


Je confie également à nos prière, la croissance de notre communauté; que cette croissance en nombre ne soit pas un obstacle à sa croissance spirituelle, mais qu'elle en soit bien plutôt le révélateur.

Puissions nous dans tous les cas, demeurer très humbles dans ce que le Seigneur daigne nous accorder dans sa Miséricorde!


Amen!


Belle et sainte semaine Sainte!



“Venerunt nuptiae Agni et uxor eius praeparavit se; - voici les noces de l'Agneau, son épouse a revêtu ses parures.”


Mais qu'est-ce qui avait donc réalisé la réconciliation? Ce n'était pas le sang des animaux immolés ni le grand prêtre de la descendance d'Aaron - comme saint Paul  l'a rendu manifeste, avec une telle insistance, dans sa lettre aux Hébreux (voir He 8-9)- mais c'était l'authentique sacrifice de la réconciliation, qui était préfiguré dans tous les sacrifices prescrits par la Loi, et c'était le grand prêtre selon l'ordre de Melchisédech, à la place duquel se tenaient les prêtres de la tribu d'Aaron. Il était aussi  le véritable Agneau pascal à cause duquel l'ange exterminateur passait son chemin devant les maisons des Hébreux alors qu'il frappait les Egyptiens (Ex 12,23). Le Seigneur lui-même l'avait donné à entendre à ses disciples quand il mangea avec eux pour la dernière fois l'agneau pascal et se donna ensuite lui-même à eux en nourriture (Mt 26, 26-28)


Mais pourquoi avait-il donc choisi l'agneau pour être son symbole par excellence? Pourquoi se montrait-il encore sous cette apparence sur le trône éternel de la gloire? Parce qu'il était innocent comme un agneau, et humble comme un agneau; et parce qu'il était venu pour se laisser mener à l'abattoir comme un agneau (Is 53,7). Cela aussi Jean l'avait contemplé, quand le Seigneur s'était laissé lier les mains au jardins des Oliviers et s'était laissé clouer sur la croix au Golgotha, le vrai sacrifice de la réconciliation avait été accompli. Les anciens sacrifices en avait perdu leur force; et, de même que l'ancien sacerdoce, il cessèrent bientôt totalement lorsque le Temple fut détruit. Tout cela Jean l'a vécu. C'est pourquoi il ne s'étonna pas de voir l'Agneau sur le trône. Et parce qu'il était son témoin fidèle, la fiancée de l'Agneau lui fut aussi montée.


Il vit “descendre d'auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux.” (Ap 21,2.9) Comme le Christ lui-même est descendu du ciel sur la terre, son épouse, la sainte Eglise, a aussi son origine dans le ciel; elle est née de la grâce de Dieu, elle est descendue avec le Fils de Dieu lui-même et lui est indissolublement unie. Elle est construite de pierres vivante (1P 2,5).; et sa pierre de fondation (Ep 2, 20) a été posée quand le Verbe de Dieu assuma la nature humaine dans le sein de la Vierge. En cet instant là se noua entre l'âme de l'Enfant divin et l'âme de sa mère virginale, le lien de l'union la plus intime, que nous appelons nuptiale.


Cachée du monde entier, la Jérusalem céleste était descendue sur la terre. De cette première union nuptiale devaient naître toutes les pierres qui s'ajouteraient à la puissante construction, toutes les âmes que la grâce éveillerait à la vie. La mère épouse devait ainsi devenir la mère de tous les rachetés: comme la cellule première à partir de laquelle bourgeonnent de nouvelles cellules, elle devait édifier la vivante Cité de Dieu. Ce secret caché fut révélé à Saint Jean alors qu'il se tenait au pied de la Croix avec la Vierge Mère et qu'il lui fut donné pour fils. C'est à ce moment que l'Eglise commença à exister de façon visible. Elle est vivante, elle est l'épouse de l'Agneau, mais l'heure du festin de noce ne viendra que lorsque le dragon aura été définitivement vaincu et que les derniers rachetés auront mené leur combat jusqu'à la fin.


Comme l'Agneau devait être tué pour être élevé sur le trône de gloire, ainsi, pour tous ceux qui sont choisis pour le repas de noce de l'Agneau, le chemin vers la gloire passe par la souffrance et par la croix.(1)

Qui veut s'unir à l'Agneau doit se laisser fixer avec lui à la croix (2).

Tous ceux qui sont marqués du sang de l'Agneau y seront appelés, et ce sont tous les baptisés. Mais tous ne comprennent pas l'appel et tous ne le suivent pas. Il y a un appel à suivre le Christ de plus près, un appel qui se fait entendre de façon plus pressante encore dans l'âme, et réclame d'elle une réponse claire: c'est l'appel à la vie religieuse, et les voeux en sont la réponse.


Celui que le Seigneur appelle à se dégager de tous les liens naturels, de sa famille, de son peuple, de sa sphère d'activités et de relations, pour ne s'attacher qu'à lui seul, celui-là vivra alors une union nuptiale avec le Seigneur plus forte que celle qu'expérimente la foule des rachetés. Il veut appartenir de manière privilégiée à l'Agneau pour toute l'éternité, le suivre partout où il va et chanter le cantique des vierges que nul autre ne peut chanter (Ap 14 1-5).”


  1. “La croix et la nuit sont le chemin qui conduit à la lumière du ciel. Tel est le joyeux message de la croix”. (Edith Stein,Science de la Croix, P. 31)

  2. Si elle veut partager sa vie, elle devra passer avec lui par la mort de la croix” (Edith Stein,Science de la Croix P. 32)


In “Source Cachée”, Edith Stein Œuvres spirituelles, 

Traduit de l'Allemand par Jacqueline et Cécile RASTOIN, Ed. Ad Solem Genève- Cerf Paris



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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