"Nous sommes faits pour la lumière de l'Éternité!"

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Vendredi  3 avril, 5ème Semaine de Carême, Année A

de la férie


Nous sommes faits pour la lumière de l'Éternité


“Si je ne fais pas les œuvres de mon Père, continuez à ne pas me croire. Mais si je les fais, même si vous ne me croyez pas, croyez les œuvres. Ainsi vous reconnaîtrez, et de plus en plus, que le Père est en moi, et moi dans le Père.”

Nous continuons à marcher avec Jésus, à le suivre dans ce dialogue avec ces hommes qui se ferment à son message, qui n'accueillent pas sas Paroles.

Cette scène a lieu hier, et elle a lieu aujourd'hui.

Elle a lieu avant que Jésus soit convoqué à son procès, et elle a lieu aujourd'hui, chaque fois que je me ferme à son message, chaque fois que je le renie, chaque fois que je refuse de le reconnaître comme le Fils de Dieu qui vient me sauver, qui vient prendre ma condition humaine, l'assumer, sauf le péché, qui est conduit sur la Croix, afin que mort à nos péchés, il nous donne d'entrer définitivement dans la Jérusalem céleste, de devenir, citoyens des cieux.

Ce qui est reproché à Jésus, c'est de se proclamer Fils de Dieu, c'est sa divinité, c'est de faire les oeuvres pour lesquelles il a été envoyé au nom de son Père, et qui témoignent de sa divinité, de la Gloire qu'Il tient du Père.

Jésus entre donc dans ce périple humain vers la Croix, un périple tragique, un chemin qu'il aurait pu éviter, mais qu'il choisit délibérément de vivre, qu'il accueille par obéissance et par Amour de son Père, par Amour de cette humanité qu'il est venu sauver, par Amour de chacun de nous.

Un Homme nommé Jésus, se fait l'un de nous, afin de participer à mon humanité, de l'assumer, et de la racheter. Un Homme nommé Jésus, vient dans ma condition d'homme, pour entrer un jour dans son projet de Rédemption de l'humanité.

Quel projet pour un homme que de finir crucifié, quel avenir!

Pourtant, c'est bien de cet avenir là que nous parle Isaïe lorsqu'il dit :

“Mon serviteur réussira, dit le Seigneur ; il montera, il s'élèvera, il sera exalté ! La multitude avait été consternée en le voyant, car il était si défiguré qu'il ne ressemblait plus à un homme. De même, devant lui les rois resteront bouche bée, car ils verront ce qu'on ne leur avait jamais dit, ils découvriront ce dont ils n'avaient jamais entendu parler.”

Chers amis, nous sommes invités à fixer nos yeux sur la Croix, cette Croix qui se dresse vers les Cieux, qui nous en indique le chemin, qui est un projet de vie pour nous, lorsqu'elle nous invite à cette relation verticale avec Dieu, mais aussi, à cette relation horizontale avec nos frères. La Croix, deux dimensions qui se complètent, deux dimensions indissociables, deux dimensions inscrites dans ces Paroles du Christ, dans son invitation à l'amour, cet amour qui prend pour lui cette dimension ultime de la Croix, mais non point comme une fin, mais comme un passage, un passage vers le Père, un trait d'union entre cette terre et la Jérusalem céleste.

Je voudrais, pour terminer, vous partager ce très beau texte de Chiara Lubich.

Puisse-t-il vous être une invitation à la méditation,  la contemplation de cette Croix, cette Croix vers laquelle nos regards sont tournés, cette croix par laquelle nos vies prennent sens, la Croix, chemin d'espérance et de vie, chemin vers le Père et vers l'Éternité.

Nous sommes faits pour la lumière de l'Éternité dont la Croix nous trace le Chemin.

Entrons dans ce chemin d'Éternité!

Amen!


“Lorsqu'on parle de l'amour, Seigneur, sans doute les hommes pensent-ils à quelque chose d'uniforme. Pourtant, l'amour est tellement varié!

Je me souviens que, lorsque je te rencontrais, je ne me préoccupais pas de t'aimer. Peut-être bien parce que c'était toi qui m'avait rencontrée, et que c'était toi qui te souciais de remplir mon cœur.

Je me souviens que parfois j'étais toute flamme, même si le fardeau de mon humanité me gênait et que j'avais l'impression de traîner un poids. Alors, en ce temps là déjà, je comprenais par ta grâce qui j'étais, et qui tu étais, et je prenais cette flamme comme un cadeau de toi.

Puis, pour te trouver, tu m'indiquas un chemin: “Sous la croix, me dis-tu, sous chaque croix, je suis là. Étreins-la, et tu me trouveras”. Tu me le dis et me le redis bien des fois. Je ne me souviens plus des arguments que tu ajoutais. Ce que je sais, c'est que tu m'as convaincue. Alors, chaque fois que survenait une souffrance, je pensais à toi et, avec la volonté, te disais mon oui. Mais la croix demeurait. Avec l'obscurité qui envahissait mon âme, le tourment qui la déchirait, ou d'autres choses encore, car nombreuses sont les peines de la vie.

Cependant plus tard, tu m'appris à t'aimer dans mes frères. Et alors, je ne m'arrêtais plus à la souffrance lorsque je la rencontrais, mais, l'ayant accueillie, m'oubliant moi-même, je pensais à celui qui était à côté de moi.

Et lorsque, quelques instants plus tard, je rentrais en moi-même, je trouvais ma douleur envolée.

Ce fut ainsi des années et des années durant. Continuelle gymnastique de la croix, ascèse de l'amour. Des épreuves passèrent, nombreuses, tu le sais. Toi qui comptes les cheveux de ma tête, tu les as dénombrés en ton cœur. Maintenant, l'amour est tout autre. Il n'est pas seulement volonté. Je le savais que Dieu est amour, mais que ce soit à ce point, je ne le croyais pas.”


Chiara Lubich,-” Aimer”, Parce Que Dieu est Amour-,Ed. Nouvelle Cité Paris



Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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