"Si quelqu'un garde ma Parole, il ne connaitra jamais la mort!"

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Jeudi  2 avril ,5ème Semaine de Carême, Année A

S. François de Paule, ermite


"Si quelqu'un garde ma Parole, il ne connaitra jamais la mort!"



“Amen, amen, je vous le dis: si quelqu'un garde ma parole, jamais il ne verra la mort. “


Mes amis, en lisant cet Évangile, je me suis saisi à contempler Notre Seigneur comme en une confession intime!

J'avoue que c'est peut-être là un aspect qui ne m'avait pas touché comme aujourd'hui!

Oui, Jésus, tout au long de cet Évangile, alors qu'Il se trouve devant ses contradicteurs, va révéler cette relation d'Amour si intime, si ancrée au plus profond de Lui-même, et qui le relie à son Père. 

Jésus, avant de préparer son cheminement vers le Golgotha, est comment en train de nous léguer comme son testament. Celui-ci, à proprement parler, nous le découvrirons dans le chapitre 13, avec le lavement des pieds et l'institution de l'Eucharistie. Mais il y a là comme une entrée dans cette relation intime entre Jésus et son Père, dans ce cœur à cœur!

Et ce cœur à cœur est Parole éternelle. Cette Parole précisément, Jésus nous invite, encore une fois, à nous l'approprier, à faire de cette Parole, notre lampe.

Ce que Jésus promet à ce qui garderont sa Parole, c'est tout simplement qu'ils ne verront jamais la mort!

Nous touchons aujourd'hui, les limites de nos systèmes, dont nous pensions pourtant qu'ils étaient si bien pensés, calibrés, parés à tout…

Mais les évènements que nous vivons, nous ramènent, comme cela arrive parfois, lorsque l'on touche à la science, mais c'est peut-être un aspect sur lequel on communique moins, à ses limites. 

La Parole de Dieu nous projette dans une autre dimension, une dimension d'éternité, une dimension que nous ne cherchons pas à maîtriser, mais qu'à l'inverse, nous remettons entre les mains de Dieu.

Jésus, bien qu'il soit le fils de Dieu, ne rebrousse pas chemin devant ses contradicteurs, ne rebrousse pas chemins devant ceux qui préparent son procès, afin de le conduire jusqu'à la Croix, car il est précisément venu pour ouvrir pour nous ce chemin d'éternité, ce chemin d'éternité qui passe par la Croix, mais aussi par la Parole dans laquelle nous acceptons, ou non, d'entrer par cette vigilance, cette inclination à la Parole du Seigneur, comme le dit le Psaume: “Inclina cor meum in testimonia tua”, “Incline mon cœur vers tes exigences” (Psaume 118,36).

Le Pape Benoît XVI, dans son exhortation apostolique "Verbum Domini", insistait également sur cette nécessaire rencontre de la Parole de Dieu, par laquelle “Dieu se fait connaître comme un mystère d'amour infini.”

C'est dans ce mystère d'amour infini, dans cette relation à cette trinité d'Amour, que Jésus nous invite aujourd'hui à entrer avec confiance et foi.


“Si je me glorifie moi-même, ma gloire n'est rien ; c'est mon Père qui me glorifie, lui dont vous dites : “Il est notre Dieu”, alors que vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais et, si je dis que je ne le connais pas, je serai comme vous, un menteur. Mais je le connais, et sa parole, je la garde. Abraham votre père a exulté, sachant qu'il verrait mon Jour. Il l'a vu, et il s'est réjoui. “


La plénitude de vie ne naît pas d'un amassement de biens matériels.

Mère Teresa raconte l'histoire de cette petite fille qui quittait son institution, pour retrouver sa maman qui cuisait ses mets favoris sur une petite cuisinière faite de deux pierres, et surtout, sa maman l'aimait!


Le Seigneur nous invite ainsi à découvrir cette plénitude d'Amour qui élargit nos coeurs aux dimensions de son Coeurr, qui nous introduit dans cette plénitude de joie que nul bien terrestre ne peut réaliser.

Nous devons accueillir que seul, le Christ est la réponse à nos interrogations.

Nous devons pour cela tout déposer devant Lui, être comme des pauvres, ne pas vouloir tout comprendre, tout maîtriser, mais au contraire, nous reconnaître si dépendant de Lui, si pauvres, si petits.

Comme cette petite fille, malgré toutes les technologies, tout le confort, toute la richesse, nous avons besoin de retourner voir notre Dieu, pauvre, de le rejoindre au pied de la Croix, cette Croix où il est si pauvre, si dévêtu, si anéanti!

Pourtant, c'est là qu'il nous dit, comme dans un condensé de Lumière, ce que jusqu'ici nous n'avions jamais saisi, ce que nos pauvres esprits, étant tellement lents à recevoir, il nous dit cette Gloire qu'Il tient du Père, Il me dit surtout, “Tu seras dans le paradis!”

Alors, la Croix, loin devient notre Lampe, alors, nous comprenons que la Croix devient effectivement, cet instrument par lequel la Gloire du Père est révélée en Jésus Christ, lorsque le Christ, déposé au tombeau, trois jours après en est  définitivement disparu!

Alors le Christ devient "le père d'une multitude de nations".

Oui Seigneur, ta Gloire c'est l'Homme vivant, cet homme que tu as incarné, cet homme que tu m'appelles à être à ta suite, pétri de Toi, pétri d'Evangile, pétri de ta Parole.


Amen!



“Conscients de la signification essentielle de la Parole de Dieu en référence au Verbe éternel de Dieu fait chair, unique sauveur et médiateur entre Dieu et l'homme (22) et en écoutant cette Parole, nous sommes amenés par la Révélation biblique à reconnaître qu'elle est le fondement de toute la réalité. Le Prologue de saint Jean affirme, en référence au Logos divin, que « par Lui tout s'est fait et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui » (Jn 1, 3) ; de même, dans la Lettre aux Colossiens, il est affirmé en ce qui concerne le Christ, « premier-né par rapport à toute créature » (1, 15), que « tout est créé par lui et pour lui » (1, 16). Et l'auteur de la Lettre aux Hébreux rappelle aussi que « grâce à la foi, nous comprenons que les mondes ont été organisés par la parole de Dieu, si bien que l'univers visible provient de ce qui n'apparaît pas au regard » (11, 3).

PAPE Benoît XVI, EXHORTATION APOSTOLIQUE VERBUM DOMINI

(22) Cf. Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration sur l'unicité et l'universalité salvifique de Jésus Christ et de l'Église Dominus Iesus (6 août 2000) nn. 13-15 : AAS 92 (2000), pp. 754-756.

Prière de la communauté

Acte d'amour du Curé d'Ars

Je vous aime, ô mon Dieu, Et mon seul désir est de vous aimer Jusqu’au dernier soupir de ma vie. Je vous aime, ô Dieu infiniment aimable, et j’aime mieux mourir en vous aimant que de vivre un seul instant sans vous aimer. Je vous aime, ô mon Dieu, et je ne désire le ciel que pour avoir le bonheur de vous aimer parfaitement. Je vous aime, ô mon dieu, Et je n’appréhende l’enfer que parce qu’on y aura jamais La douce consolation de vous aimer. Ô mon Dieu, Si ma langue ne peut dire à tout moment que je vous aime, Du moins, je veux que mon cœur Vous le répète autant de fois que je respire. Ah ! Faîtes-moi la grâce de souffrir en vous aimant, De vous aimer en souffrant, Et d’expirer un jour en vous aimant en sentant que je vous aime. Et plus j’approche de ma fin, Plus je vous conjure d’accroître mon amour et de le perfectionner. Ainsi soit-il.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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