Poèmes de priants de la communauté ! - Publication 1
Pour faire face ensemble à cette période difficile qui nous interroge et nous remet en question, voici quelques poèmes écrits par des priants de la communauté. Merci à eux d'avoir pris leur plume, d'avoir mis en mots et en vers des émotions qui nous traversent tous en ce moment (angoisse, colère, doute, espérance, envie de communion …) et d'avoir accepté de les partager avec nous tous. Que leur sensibilité et leurs mots soient pour nous des occasions de prier ensemble !
Voici une première publication avec trois poèmes ; au moins une autre publication est prévue pour la semaine prochaine avec d'autres poèmes de priants. Vous pouvez continuer à m'envoyer vos poèmes pendant toute la durée du confinement.
Prions pour implorer la miséricorde de Dieu en cette période de trouble, avec le poème de Dominique
Les plaies d'Egypte
Ciel ! les rogations seraient donc ridicules,
Vestiges désuets des temps d'obscurité
Où la nostalgie vaine aime à bien s'abriter ;
Ainsi les taupes font dessous leurs monticules !
Ciel ! la Semaine Sainte en son commencement
Fut témoin de l'injure infligée par la flamme
A notre cathédrale outragée : Notre Dame
Dont nous craignons encor l'anéantissement.
Et nous nous étonnons d'avoir les plaies d'Egypte
Lorsque nous chassons Dieu loin du sol et du cœur
De notre pays lâche au sourire moqueur,
Quand la foi de la France est tombée dans la crypte !
Car, ravageur, voici le virus qui décime
Nos frères, comme au temps des pharaons anciens
La plaie qui décima les enfants égyptiens,
Et pourrait rejeter notre monde en l'abîme.
Nous faut-il d'autres plaies ou quelque autre malheur ?
Ces avertissements seraient-ils négligeables ?
O Marie, gardez-nous des peines effroyables
Que tous nous méritons, hélas, avec ampleur !
Nous faut-il trop de pluie, soleil ou sauterelles,
La terre en soubresauts, cyclones, tsunamis,
Feu du ciel, éléments devenus ennemis
Par dérèglement fou des forces naturelles ?
O Marie protectrice, ô vous notre rempart,
Ramenez-nous à Dieu, notre unique Espérance,
Ramenez-nous à Dieu du loin de notre errance,
Ramenez-nous à Dieu tant qu'il n'est pas trop tard !
Prions pour que cette épreuve que nous vivons tous soit l'occasion d'une conversion des cœurs et, qu'en tant qu'enfant de Dieu, nous sachions jouer notre rôle de lumière du monde pour éclairer, réchauffer nos frères avec le poème Savoir d'Elli-Mac
Savoir.
Savoir ouvrir son regard,
Quand, dans la pénombre du soir,
La solitude du trottoir
Devient soudain désespoir.
Savoir ouvrir grand son cœur,
Quand, partout vit la douleur.
Quand sur les joues sont les pleurs,
Qui jamais ne seront fleurs.
Savoir ouvrir grand ses bras,
Quand, malgré l'été, le froid
Saisit et devient trépas,
Faisant résonner le glas.
Savoir ouvrir grand ses sens,
Quand la froide indifférence,
N'est qu'une lâche insouciance,
Devant cette dégénérescence.
Savoir, malgré la douleur,
A tous offrir du bonheur,
Pour redonner à ces cœurs
L'éclat d'un bouquet de fleurs.
Prions le Seigneur pour rendre grâce pour son amour et sa protection. Nous savons que nous sommes aimés et sauvés par le don suprême du Christ qui garde nos noms dans ses mains. Avec le poème et l'illustration d'Erika, gardons forte notre espérance et rendons grâce !
Mon nom est gravé dans les paumes de tes mains
C'est pourquoi je ne crains plus rien
Tu l'as porté jusqu'à la Croix
Et cela par Amour pour moi
Faisant de moi ta Bien Aimée,
Mon nom ne s'effacera jamais
Car il est maintenant gravé
À l'encre de ton sang coulé
Dans ma maladie, dans mes tempêtes
Comment pourrais-tu m'oublier ?
Dans mes blocages, dans mes prises de tête
Comment pourrais-tu m'oublier ?
Dans mes tourments, oui tu es présent
Comment je le ressens ?
Au creux de mon oreille, je t'entends
Tu es vraiment vivant
Ton Nom est puissance et change toutes circonstances
Trop longtemps j'ai fait résistance
Maintenant est venue la délivrance
Et elle s'appelle Espérance
Oui mon Nom est gravé dans ta main
Tu me tends cette main et me dis « viens »
Car tu veux que je fleurisse dans ta main
Et ça par la force de ton Esprit Saint
Comment pourrais-je t'oublier ?