(Image : La piscine de Bethesda, sur laquelle a été construite l'église Sainte Anne !!! Pas celle de Roanne, celle de Jérusalem !!!)

ÉVANGILE DE JESUS CHRIST SELON SAINT JEAN

« Aussitôt l'homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! 
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu ;
rends- moi la joie d'être sauvé.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (Ps 50, 12a.14a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l'occasion d'une fête juive, Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il existe une piscine qu'on appelle en hébreu Bethzatha. Elle a cinq colonnades, sous lesquelles étaient couchés une foule de malades, aveugles, boiteux et impotents.

Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et apprenant qu'il était dans cet état depuis longtemps, lui dit : « Veux-tu être guéri ? » 

Le malade lui répondit : « Seigneur, je n'ai personne pour me plonger dans la piscine au moment où l'eau bouillonne ; et pendant que j'y vais, un autre descend avant moi. » 

Jésus lui dit : « Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »

Et aussitôt l'homme fut guéri. Il prit son brancard : il marchait ! 

Or, ce jour-là était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied : « C'est le sabbat ! Il ne t'est pas permis de porter ton brancard. » 

Il leur répliqua : « Celui qui m'a guéri, c'est lui qui m'a dit : “Prends ton brancard, et marche !” » 

Ils l'interrogèrent : « Quel est l'homme qui t'a dit : “Prends ton brancard, et marche” ? » 

Mais celui qui avait été rétabli ne savait pas qui c'était ; en effet, Jésus s'était éloigné, car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit : « Te voilà guéri. Ne pèche plus, il pourrait t'arriver quelque chose de pire. » 

L'homme partit annoncer aux Juifs que c'était Jésus qui l'avait guéri. Et ceux-ci persécutaient Jésus parce qu'il avait fait cela le jour du sabbat.

– Acclamons la Parole de Dieu.

COMMENTAIRE : 

Avons nous remarqué que c'est presque toujours le jour du Shabbat que Jésus guérit ? Est de la provocation de sa part ? Pas du tout, mais le signe de sa divinité ! Le jour du Shabbat, l'homme cesse son ouvrage pour laisser à Dieu le soin de libérer sa création de tout esclavage, et ainsi de parfaire sa création et de l'achever ! Voilà pourquoi Jésus agit le jour du Shabbat : il agit en temps que Créateur qui libère comme au jour de la sortie d'Egypte, et qui parfait sa création comme au 7ème jour de la création.

Cet homme au bord de la piscine vit depuis 38 ans un confinement dans sa paralysie !!! Voilà 38 ans qu'il attend quelqu'un pour le plonger dans la piscine ! 38 ans, c'est 40 moins 2 ! Jusque là vous me suivez ? 40 ans, c'est le temps que le peuple a passé au désert et 2, c'est le temps qu'il faut en réalité pour aller à pied de l'Egypte en Canaan ! Du coup, 38, c'est le temps en plus, qu'Israël a passé au désert du fait de son endurcissement du coeur, parce qu'il a refusé d'y entrer après deux ans de marche, par peur des populations qui s'y trouvaient ! Vous trouverez cela au livre des Nombres au chapitre 14 !

Le texte nous suggère donc que s'il nous est si difficile d'entrer dans la Liberté des enfants de Dieu, d'entrer vraiment dans la Sainteté que Dieu veut pour nous, ce n'est pas que cette sainteté ou cette liberté est trop haute, trop difficile - souvenons nous : "elle est près de toi cette parole, dans ta bouche et dans ton coeur" - mais c'est parce que nous avons peur de tout ce qui nous habite et qu'il faudra modifier, convertir, abandonner ! 

N'ayons pas peur, dans notre prière de crier que nous avons besoin de quelqu'un pour nous "replonger" dans notre baptême... et redécouvrir la liberté et la sainteté de ceux qui écoutent la voix du Maître et qui suivent ses pas... fusse jusqu'à Pâques !

DEFI DU JOUR

Puis que nous ne pouvons pas aller à la piscine, rappelons-nous d'une personne qui nous a guérit, ou par qui nous avons été guéri d'une peur, d'une mauvaise habitude, d'un enfermement... Et prier pour elle, lui téléphoner, et rendre gloire à Dieu.