Cette demande des disciples à Jésus, c'est au début du chapitre 11 de l'évangile de Luc que nous l'entendons. Ils nous sont bien proches, ces braves disciples : voilà déjà quelques temps qu'ils suivent Jésus de près, qu'ils l'écoutent attentivement, qu'ils tentent de mettre leurs pas dans les siens. Oui mais voilà, ils sont confrontés à leurs limites, et ils se rendent compte qu'ils n'arrivent pas à avoir la même proximité que Jésus avec le Père. Et c'est pourquoi ils lui demandent de leur apprendre à prier. Dans sa réponse, Jésus leur enseigne le Notre Père, qui a été transmis de génération en génération, jusqu'à retentir à nos oreilles et pénétrer notre cœur.

Munis du Notre Père, nous pourrions penser que notre souhait d'apprendre à prier est déjà exaucé. Le Seigneur nous a appris à prier, il nous a donné les mots de la prière, que nous aimons réciter plusieurs fois par jour. Mais l'interrogation des disciples est-elle vraiment comblée ?

Quand nous continuons de lire le chapitre 11 de l'évangile de Luc, nous lisons l'histoire de celui qui vient déranger son ami la nuit pour obtenir de lui du pain (Lc 11, 5-8), que Jésus prend ensuite soin d'expliquer (Lc 11, 9-13). C'est dire qu'après le contenu de la prière, il leur en fournit la méthode. Vous pouvez acquérir quelque chose de magnifique que vous avez désiré de tout votre cœur, elle vous sera de faible utilité si vous ne vous asseyez pas d'abord pour prendre connaissance du mode d'emploi.

Voici donc ce que nous vous proposons tout au long de ce carême : asseyez-vous, et lisez le mode d'emploi. Pour vous, nous ne l'éditerons pas en caractères minuscules, mais nous vous le livrerons à l'état pur. Ainsi, votre prière sera débordante à Pâques, et au cours des cinquante jours qui prolongeront l'allégresse de la sainte nuit de la Résurrection.

J'écoute cette méditation...