"Un prophète n'est méprisé que dans son pays" (Mc 6, 1-6)
Chant final : 'Ecoute Israel' de Corinne Lafitte
Évangile de Jésus Christ selon saint Marc
En ce temps-là,
Jésus se rendit dans son lieu d’origine,
et ses disciples le suivirent.
Le jour du sabbat,
il se mit à enseigner dans la synagogue.
De nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient :
« D’où cela lui vient-il ?
Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée,
et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?
N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie,
et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ?
Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? »
Et ils étaient profondément choqués à son sujet.
Jésus leur disait :
« Un prophète n’est méprisé que dans son pays,
sa parenté et sa maison. »
Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ;
il guérit seulement quelques malades
en leur imposant les mains.
Et il s’étonna de leur manque de foi.
Alors Jésus parcourait les villages d’alentour en enseignant.
Source : AELF
Méditation du Père Jean-Marie Petitclerc
Il est une manière de croire que, parce que l’on connait les origines d’une personne ainsi que les membres de sa famille, ou bien son métier et ses collègues de travail, on connaît cette personne. Je songe à ces propos en salle de profs un jour de rentrée : « Tu te rends compte, on accueille cette année le petit frère d’untel ! Catastrophe ! l’aîné a laissé un tel souvenir dans l’institution ! » J’ai aussi croisé, dans ma pratique professionnelle, des éducateurs qui croyaient que, parce qu’ils avaient lu le dossier d’un jeune, ils connaissaient ce jeune ! On l’enferme alors dans la représentation que l’on se fait de lui … et l’on s’avère incapable de découvrir la nouveauté qu’il porte !
Telle est la réaction des gens de Nazareth. « Ce Jésus, n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, Jean, Jude et Simon ? » On croit le connaître, alors qu’on le réduit à ses racines familiales, à son rôle social qu’on identifie à son métier. On s’accroche à la représentation que l’on se fait de lui et on ne tarde pas de lui reprocher de ne plus correspondre à l’image qu’on s’était ainsi fait de lui.
Voilà pourquoi un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille, ses amis et sa propre maison. On reproche à Jésus que, de ses mains faites pour tailler le bois, il ne puisse faire des miracles … Emprisonné dans un tel étiquetage, Jésus ne peut faire entendre la petite musique de la Bonne Nouvelle qu’il est venu apporter au monde.
Prenons conscience, ce matin, de la manière qui est souvent nôtre d’emprisonner les gens dans les représentations que l’on se fait d’eux. Que le Seigneur nous fasse découvrir les richesses insoupçonnées dont ils sont porteurs !
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6