Les chrétiens et la vie intérieure (3/9) : saint Bonaventure

         Le treizième siècle a probablement été l'apogée de la civilisation chrétienne européenne. Il a été marqué par la construction des cathédrales gothiques qui sont encore au cœur de nos grandes villes et par l'essor des universités, où enseignaient des professeurs qui étaient à la fois de grands théologiens et de grands spirituels épris de Dieu. Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, ministre général de son Ordre, est de ceux-là. Il a laissé une œuvre abondante et a été déclaré docteur de l'Église par le pape Sixte V en 1581.     

        Voici un extrait de son traité spirituel « Les six ailes des Séraphins », dans lequel il donne des conseils aux supérieurs de communautés religieuses. Chacun de nous, quel que soit son état de vie, trouvera un grand profit spirituel à prendre à son compte ces exhortations.

            Partout et à tout moment, nous devons nous efforcer de nous tourner vers Dieu, comme si nous le voyions, avec les yeux de notre âme, présent devant nous. De même que les anges, en quelque lieu qu'ils soient envoyés, ne cessent de contempler Dieu, de même aussi que l'homme vertueux, dans la mesure où il le peut, n'écarte pas de son cœur la pensée de Dieu, et s'il lui arrive quelquefois de s'en distraire, qu'il se souvienne de ces paroles de saint Bernard : « Considère comme perdu tout le temps où tu ne penses pas à Dieu ». Si tu ne peux fixer profondément ta pensée sur Lui par la méditation, oriente du moins vers Lui, ne fût-ce que par le souvenir, le regard de ton cœur, et lorsque l'occasion t'en est donnée, que ce souvenir prenne la forme de la méditation ou de la prière.

            En outre, nous devons constamment nous efforcer de plaire à Dieu en tout ce que nous faisons ou disons (cf. Col 3, 17). Gardons-nous, comme si nous étions en sa présence, de faire quoi que ce soit qui puisse Lui déplaire ; si cela nous arrive, regrettons-le, et examinons en quoi et comment nous pouvons Lui être le plus agréables, comme il est dit dans la seconde épître aux Corinthiens : « Notre ambition, que nous demeurions en ce corps ou que nous le quittions, est de plaire au Seigneur, car il nous faudra tous comparaître à découvert devant le tribunal du Christ » (2 Co 5, 9-10). Un serviteur de Dieu doit donc toujours se comporter comme s'il allait comparaître bientôt devant le tribunal du souverain Juge, comme il est dit en saint Luc : « Tenez-vous prêts, car c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra » (Lc 12, 40).

            Enfin, avant de faire quoi que ce soit, prions au moins en esprit ; en toute circonstance, recourons à la prière de supplication, louons Dieu et rendons-Lui grâce pour tout bienfait. Supplions-le de nous inspirer ce que nous devons faire et de nous donner la grâce de l'accomplir d'une manière utile à notre salut.

Prions : Que ta grâce, Dieu notre Père, inspire constamment nos pensées, nos paroles et nos actes afin que toutes nos activités prennent leur source en Toi et reçoivent de Toi leur achèvement. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen. (prière de la Liturgie des heures du rite romain)

Prière de la communauté

Prière pour la communion des Eglises

Père des miséricordes, nous Te rendons grâce pour la diversité des traditions liturgiques et spirituelles des Églises d'Orient et d'Occident, reflet des richesses infinies de Ta grâce ; accorde à Tes enfants bien-aimés, fils et filles de ces Églises, de s'enrichir mutuellement de leurs trésors spirituels et de préparer ainsi la pleine communion à laquelle Tu les appelles en Ton Fils bien-aimé Jésus Christ. Lui qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, Dieu, pour les siècles des siècles. Amen.

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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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