L'aliment de l'amour, c'est la bonté divine
Retraite du P. Eymard
- la Sagesse.
- 2è O : O Adonaï
L'aliment de l'amour, c'est la bonté divine
I. L'aliment de l'amour, c'est la bonté divine. Nous aimons Dieu parce qu'il est bon, et nous est bon. C'est l'amour de sentiment qui précède celui de l'esprit, de la réflexion. Dans le petit enfant, l'amour s'épanouit sous l'influence de la bonté maternelle. L'enfant ne pourrait supporter la science de leurs autres qualités ; il en serait découragé.
Ainsi Dieu nous élève à lui par sa bonté. Il voile en quelque sorte ses autres attributs divins pour ne laisser paraître que sa bonté et sa miséricorde.
Sous l'influence de cette bonté divine, l'âme s'attache 1° à Dieu par la reconnaissance : Que vous êtes bon ! C'est le cri du pécheur pardonné, de l'âme pieuse heureuse.
2° L'âme touchée de tant de bonté de Dieu pour elle voudrait faire quelque chose pour lui. Vous êtes si bon ! Que pourrais-je faire pour vous ?
3° Elle s'attache alors à Dieu par amour parce qu'elle comprend qu'il est son souverain bien. Elle l'exalte dans la louange et la bénédiction.
II. Mais si la bonté est l'aliment de l'amour divin, cette bonté se nourrira de la considération de la méditation sur les actes de cette divine bonté, elle en suivra les dons, la vie continuelle sur elle-même, comment cette maternelle providence l'a dirigée, conduite, préservée, défendue, a ménagé les occasions. C'est là le plus grand bonheur de son âme, elle pleurera de joie, et dira avec sainte Élisabeth : Comment cela m'est-il donné ? [Lc 1,43]
III. Vie en la bonté. Dieu m'aime. Tout ce qui m'arrive est l'effet de la bonté divine, qui varie les actes de l'âme pour en varier les vertus, qui nous éprouve et met dans le sacrifice pour notre plus grand bien. Alors, tout doit nous être bon et aimable sous le sentiment de cette bonté de Dieu, comme l'enfant caressé ou corrigé par sa mère ne doute pas de son amour, aussi l'excuse-t-il, dit : C'est pour mon bien, et revient-il toujours vers elle. Ainsi soyons avec Dieu.
S. Pierre-Julien Eymard (PO 12 - Mardi 19 décembre 1865)
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6