ÉRIC-EMMANUEL SCHMITT : RENCONTRE IMMORTELLE DANS DES SABLES MORTIFÈRES

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Au centre de l'image, en bas, Vénus, et, à gauche, la trace du passage de la station spatiale internationale au-dessus du pic La Perrine. Massif du Hoggar, près de Tamanrasset, Algérie.

Photo de Djarrri Abdouldjalil

https://www.flickr.com/photos/dj_djalel/14066213584/

 


Éric-Emmanuel Schmitt

 

C'est dans un désert, minéral, mais aussi, en quelque sorte, spirituel, qu'Éric-Emmanuel Schmitt, élevé par sa famille dans la non-croyance, enseignant agrégé en philosophie, alors maître de conférence à Chambéry et âgé de 28 ans, a failli mourir et a vécu la rencontre qui a bouleversé sa vie, en 1989, au pied du Mont Tahat (massif du Hoggar, indiqué par une croix rouge sur la carte de l'Algérie ci-dessous) qui culmine à 2 918 m. C'est là qu'il fait la rencontre du Christ.

Mais il a bien conservé le secret de cette rencontre, et pendant longtemps. Car c'est en 2015 seulement – il est alors âgé de 55 ans – qu'il publie aux éditions Albin Michel un nouvel ouvrage, magnifiquement écrit, intitulé La nuit de feu, dans les pages duquel il livre les étapes de cette rencontre. Entre-temps, il est devenu écrivain, comédien, réalisateur, etc.

En 1989, Éric-Emmanuel Schmitt a 28 ans lorsqu'il rencontre Gérard V., metteur en scène de théâtre et réalisateur au cinéma, qui apprécie la plume du philosophe et lui propose de participer au scénario d'un film sur Charles de Foucauld. Cela tombe bien. Éric-Emmanuel Schmitt se posait des questions du type "Qu'ai-je appris ?", "Qui est-ce, moi ?", "Qu'ai-je à faire sur cette terre ?". Il ne connaît rien au cinéma, encore moins aux scénarios. Pourtant, il accepte. Après six mois de discussions avec Gérard V., de documentation, ils débarquent en Algérie, sur les traces de Charles de Foucauld.


Charles de Foucauld


Charles de Foucauld à Tamanrasset en 1907

 

Mais qui est donc ce Charles de Foucauld dont ils voulaient tout savoir ? 

Un militaire colonial, explorateur, géographe, touché un jour, lui aussi, par La Grâce, à la suite de quoi il est devenu un religieux catholique, ermite et linguiste, partant pour l'Algérie, à la rencontre des Touaregs (on lui doit le premier dictionnaire touareg-français), où il a vécu comme un moine, sans même l'idée de catéchiser. On connaît sa très belle prière d'abandon :

« Mon Père, je me remets entre Vos mains ; mon Père je me confie à Vous, mon Père, je m'abandonne à Vous ; mon Père, faites de moi ce qu'Il Vous plaira ; quoi que Vous fassiez de moi, je Vous remercie ; merci de tout, je suis prêt à tout : j'accepte tout : je Vous remercie de tout ; pourvu que Votre volonté se fasse en moi, mon Dieu, pourvu que Votre Volonté se fasse en toutes Vos créatures, en tous Vos enfants, en tous ceux que Votre Cœur aime, je ne désire rien d'autre mon Dieu ; je remets mon âme entre Vos mains ; je Vous la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je Vous aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre en Vos mains sans mesure : je me remets entre Vos mains, avec une infinie confiance, car Vous êtes mon Père. » 

Référence de la culture touareg, il est assassiné à la porte de son ermitage le 1er décembre 1916. Hier, aujourd'hui, demain, il est une source d'inspiration pour tous ceux qui cherchent, et est à l'origine de nombreuses vocations (je pense en particulier à une très jeune religieuse chez les Frères Missionnaires de Notre-Dame, en Ardèche, qui se reconnaîtra https://fmnd.org/).

 

Voilà donc Gérard V. et Éric-Emmanuel Schmitt en Algérie, sur les traces de l'ermite… Après deux jours passés ensemble, ils rejoignent un groupe de dix autres personnes, composé de 8 randonneurs pèlerins à la recherche d'eux-mêmes face au désert, d'un guide américain et d'un guide… touareg, Abayghur. Les douze personnes – et les dromadaires –s'enfoncent dans le désert, le Sahara. 

Les talents (je dirais les charismes donnés par le Seigneur) de chacun s'expriment. Il y a Ségolène la catho, l'astronome, le couple, etc. Puis, au fur et à mesure que chacun fait face à lui-même, se dépouille face au dépouillement du désert, les questions s'intériorisent. À la catho qui l'interroge à demi-mot sur sa foi éventuelle, Éric-Emmanuel Schmitt répond : « Dieu n'est présent en moi que sous la forme d'une question. »

 

Abayghur leur fera cuir du pain dans le sable. Il trouvera du combustible dans le sable. Il expliquera les serpents. Ce qui fait écrire à Éric-Emmanuel Schmitt : « Sur terre, ce ne sont pas les occasions de s'émerveiller qui manquent, mais les émerveillés. » Et Abayghur… prie ! « Abayghur priait, tourné vers l'est. (…) Discret, le Touareg s'était isolé. Sous le soleil naissant, agenouillé sur un étroit tapis, il me semblait minuscule et colossal. En se prosternant, il reconnaissait humblement l'imperfection de sa nature, certes, mais il sommait Dieu de lui prêter attention. Quel orgueil, non ? » 

La catho en a lourd sur le cœur (elle parle des autres membres du groupe) : « Ils sont contents. Ca les réjouit qu'un musulman s'acquitte de ses obligations religieuses au cœur du Sahara. Folklore local. C'était promis dans la brochure. Bravo l'agence ! Merci…

Ségolène m'avait rejoint. Pour moi, seulement pour moi, elle poursuivit sa diatribe d'une voix tranchante : 

– En revanche, s'ils me surprenaient en train de prier, ils seraient déconfits. Pis, je leur ferais honte ! »

Cette remarque, déjà d'actualité en 1988, l'est plus que jamais en 2019. Qui d'entre nous oserait prier en public, en dehors d'un pèlerinage ? Cela me fait penser à une vidéo que l'on a beaucoup vue sur Facebook d'un moine qui s'arrête en plein milieu d'une rue piétonne animée, qui sort de son sac un petit ostensoir contenant le Saint Sacrement, qu'il élève à hauteur de sa tête, comme ça, en pleine rue. Petit à petit, des gens s'agenouillent. En pleine rue… (je ne retrouve plus le lien de la vidéo, si quelqu'un la retrouve, qu'il la publie dans les commentaires, merci).

 

Rencontre avec soi-même dans le dépouillement du désert

La caravane poursuit son chemin, les hommes se décarapacent, certains beaucoup, d'autres moins. Ils éprouvent leur petitesse, la richesse dans le dénuement absolu : « L'eau coulait entre nos doigts, précieuse, telle de la poudre d'or. Chaque goutte représentait un miracle. » Et aussi leurs imperfections : « Un à un, le désert pointait mes défauts. » À un moment clé,  suite à une nième discussion avec la catho, Éric-Emmanuel Schmitt écrit : « Où était-il ce Dieu ? Il restait indiscernable à partir de sa prétendue création. (…) Non décidément, Dieu n'était pas là. (…) L'homme cherche Dieu. Ce qui m'aurait ébranlé aurait été que Dieu cherche l'homme, que Dieu me poursuivre... Or cela, je ne l'avais jamais vu… Au contraire de ce qu'insinuait Ségolène, je n'étais pas en quête de Dieu. (…) 

– Et s'il me cherche, qu'il me trouve ! »

 

 

Éric-Emmanuel Schmitt ne croyait pas si bien dire

Quelques jours plus tard, la caravane est arrivée au pied du mont Tahat, le plus haut sommet du Hoggar. La plupart des « pèlerins » veut monter au sommet. Abayghur le sage n'est pas intéressé. La performance, son culte, l'absurdité d'une quête vaine ne font pas partie de son univers et de ses valeurs.


Le mont Tahat


Le mont Tahat

 

 

Arrivé au sommet avec le groupe, Éric-Emmanuel Schmitt profite du splendide paysage puis, porté par une incroyable exaltation [le Seigneur ne doit pas être étranger à l'apparition de cette douce folie, ndlr], roi du monde, il dévale, seul, la pente, pour retourner au campement, à l'étonnement de tous car ils savent que son sens de l'orientation est plus que rudimentaire. Arrivé en bas, il ne reconnait rien. Au bout de plusieurs minutes de réflexion, d'appels à ses camarades, il doit reconnaître qu'il est perdu, seul, dans le désert du Sahara. Or la nuit tombe et dans le désert, il fait froid, la nuit : « Un vent violent, glacé, rugit en déferlant à travers failles et canyons. Il fond sur moi. Je frissonne. (…) En quelques secondes, le froid me pénètre… Je grelotte. » Pas de vêtements chauds (il est en short). Pas d'aliments. Deux ou trois gorgées d'eau dans sa gourde. Après s'être collé contre les rochers pour bénéficier des derniers degrés de chaleur emmagasinés par le cœur de la pierre, il s'ensevelit dans le sable pour se protéger du vent, du froid. « Me voici allongé sur le dos, en position de gisant, la figure face à l'étoile vespérale. » Sa future tombe ? « Mourir… Voilà ce qui m'attend. (…) La seule caravane que j'ai vue en une semaine, c'est la nôtre, et Tamanrasset, le premier village, se tient à cent kilomètres. Je cours un grave danger. »

« Si je pouvais dormir. (…) Enseveli. Je suis tombé si bas ! (…) Je m'effacerai bientôt dans la poussière (…)

 

‟La Force"

« Que se passe-t-il ? (…) 

Je m'élève, je dépasse le sable, l'amas de rochers, et… je flotte. 

Incroyable, j'ai deuxième corps ! L'un sur terre, l'autre en l'air.  (…) 

Fait chaud, fait bon, ici. (…)

D'où vient cette force qui m'a placé si haut et m'y maintient ? (…) J'ai l'impression que la force réintervient.   Elle… elle m'agrandit ! Oui, elle distend mes membres, me rend colossal, m'étend aux dimensions du massif montagneux, je vais dominer et tapisser le Sahara… (…) 

La force insiste. 

Elle m'écartèle sans me  briser ; au contraire, ce démantèlement me comble de suavité. Délicieux.

Une paix m'envahit (…)

Joie.

Flamme [noter la similitude avec le rythme des mots de Pascal dans le Mémorial, note de la porteuse de communauté]. 

La force fonce. Je me laisse prendre. Elle me pénètre le corps et l'esprit. Me voici irradié ! (…) 

Cette énergie inébranlable, indomptable, à l'œuvre dans l'univers, je m'absorbe en elle. J'en reçois des messages… (…) 

Comment des termes finis exprimeraient-ils l'infini ? (…)

Éblouissant. 

Fulgurant. 

Je sens tout.  (…) Pour l'heure il faut s'abandonner. Et recevoir.

J'embrasse. 

J'embrase. 

Flamme. 

Je suis flamme. 

Lumière croissante. Insoutenable (…) 

« Tout a un sens » (…) 

Soleil ardent. Je brûle, je fusionne, je perds mes limites, j'entre dans le foyer.

Feu… »

(…)

L'éternité a duré une nuit.

La force qui m'a soulevé m'a délicatement ramené sur terre.  (…) 

Peu à peu je récupère l'intelligence et la mémoire.

Peu à peu, je redescends jusqu'à moi.

La Grande Lumière s'éloigne mais nous ne nous séparons pas. (…) 

Qui est mon ravisseur ?

J'y songe avec tendresse. 

Dieu ? Pourquoi pas…

Oui, disons Dieu ! (…)

Dieu, je l'ai atteint par le cœur. Ou Il a atteint mon cœur. »

 

Ces quelques mots ne sont qu'une partie des écrits de « La Rencontre », puis des enseignements reçus cette nuit-là de Dieu, par l'écrivain. 



Tous, nous aimerions vivre un moment aussi exceptionnel. Je vous invite à lire dans son entier ce magnifique livre et témoignage d'Éric-Emmanuel Schmitt, d'autant plus qu'il remarquablement bien écrit. Le livre est disponible en format original chez Albin Michel :

https://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-nuit-de-feu-9782226318299

en format poche :

https://livre.fnac.com/a10102013/Eric-Emmanuel-Schmitt-La-Nuit-de-feu#omnsearchpos=2

et de nombreux sites internet le proposent aussi d'occasion :

https://www.momox-shop.fr/eric-emmanuel-schmitt-la-nuit-de-feu-roman-taschenbuch-M02253070688.html

https://fr.shopping.rakuten.com/mfp/5394621/la-nuit-de-feu-eric-emmanuel-schmitt

 

La suite ? 

Éric-Emmanuel Schmitt va retrouver son chemin (nul doute que le Seigneur l'a guidé), le groupe et surtout le merveilleux Abayghur, que l'on a envie de rencontrer, avec lequel on a envie de tisser nous aussi un lien d'amitié, avec lequel on aimerait partir, nous aussi, sur les traces de Charles de Foucauld, à la recherche de nous-mêmes et de notre relation avec Dieu :

« Abayghur s'assura que j'étais assis sans risque de déraper, puis s'éloigna pour prier sur son tapis. 

Mon regard changeait sur son attitude. Je la comprenais. Écrasé au sol, Abayghur se soumettait à l'infini, se remettait à sa modeste place d'animal éphémère, se purifiait des mesquineries et fatuités humaines. Il rendrait grâce. Il remerciait Dieu d'être en vie, Lui réclamant la force de se comporter toujours au mieux. 

Cette hygiène spirituelle, j'en éprouvais désormais le besoin. Et, pour la première fois, gêné, timide, je me mis à prier. »

L'adieu à Abayghur est un grand moment du livre également. 

Parmi toutes les personnes parties pour ce voyage en elles-mêmes, la plupart en sont revenues changées, mais d'autres, non. Par exemple le couple…

 

Éric-Emmanuel Schmitt va rentrer en France. Se documenter insatiablement sur tous les grands textes fondateurs des différentes religions (bouddhisme, islam, soufisme, judaïsme)  qu'il pèsera, jaugera, ressentira. Gardant pour la toute fin l'Évangile de Notre Seigneur. C'est alors que « La Force » retentira dans toute sa puissance dans son âme, l'avertissant qu'il avait enfin trouvé ce qu'il cherchait. 

Laissons-lui la parole : « Une nuit enfin, j'attaque les quatre Évangiles, que je n'avais jamais lus. Je les “avale” l'un après l'autre. Et là, le choc. Je suis bouleversé par le destin de cet homme qui ne parle que d'amour et qui ne récolte que la haine, capable d'affirmer l'amour jusqu'au sacrifice de soi et au supplice de la croix. À partir de ce moment, le Christ est devenu pour moi une obsession. Cette figure m'interpelle, me fascine, m'attire…

Je dois le dire, c'est sans doute Charles de Foucauld qui m'a mené au Christ. Cette fameuse nuit de février 1989 s'est déroulée entre Tamanrasset et l'Assekrem, sur ses pas. J'avais choisi cette destination parce que, quoique athée, j'étais déjà fasciné par cet homme. Hasard ou rendez-vous ? C'est l'éternelle question. Si j'ai un destin, il prend la voie de Charles de Foucauld. Je crois que c'est lui qui m'a emmené là-bas… »

Éric-Emmanuel Schmitt est devenu chrétien. Et depuis, sa foi en Jésus Christ irrigue et irradie toute son œuvre. 


Extrait d'une interview accordé à l'1visible :

L'1visible : Quel est le saint ou la figure de foi que vous admirez ?

Eric-Emmanuel Schmitt : Charles de Foucauld. « Ce chrétien converti qui ne veut convertir personne. » Cette figure est un flambeau dans ma vie.

Depuis la parution de L'Évangile selon Pilate en 2000, vous dites que vous avez reçu des lettres bouleversantes ?

J'ai reçu des témoignages merveilleux, d'abord d'athées qui m'ont dit : « Je suis troublé pour la première fois dans mon athéisme. » Et puis de gens qui me disaient : « La lecture de votre livre a été l'occasion d'un retour à la foi. » C'est le comble du bonheur ! Je me dis : je rends en partie ce que j'ai reçu. Pour un être spirituel comme moi, ça me bouleverse !

©https://l1visible.com/eric-emmanuel-schmitt-%E2%80%AFirradie-par-la-foi%E2%80%AF-2/


En savoir plus sur Eric-Emmanuel Schmitt :

https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ric-Emmanuel_Schmitt

Prière de la communauté

Prières de conversion au choix de vos besoins et inspirations

Choisissez la prière qui vous convient et vous inspire parmi celles-ci : Incroyants, voici une prière pour demander à Dieu de vous faire connaître Jésus : "Jésus, Tu as dit " Demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira." Aujourd'hui, je suis là et je frappe à ta porte, je te cherche, je veux te connaître, viens, je t'en prie, envoie-moi ton Esprit Saint et révèle-moi puissamment ta présence. Par Jésus-Christ, Fils du Dieu vivant". Croyants, voici une prière pour demander à Dieu de vous rendre plus saints et demander la conversion des hommes qui ne connaissant pas Jésus : Ô Dieu, montrez-nous votre visage qui n'est autre que celui de votre Fils, puisque c'est par Lui que vous vous faites connaître, de même que l'homme tout entier est connu par son seul visage. Et par ce visage que vous nous aurez montré, convertissez-nous, convertissez les morts que nous sommes des ténèbres à la lumière, convertissez-nous des vices aux vertus, de l'ignorance à la parfaite connaissance de vous. Ainsi soit-il. (Saint Bruno le Chartreux) Croyants, ajoutez la Prière de l'Ange à Fatima Mon Dieu, je crois, j'adore, j'espère et je vous aime. Je vous demande pardon pour ceux qui ne croient pas, pour ceux qui n'adorent pas, qui n'espèrent pas et ne vous aiment pas. Prière de conversion des pécheurs obstinés de Sainte Thérèse d'Avila Ô Seigneur mon Dieu, Ô créateur, ayez compassion de Vos créatures. Considérez que nous ne nous entendons pas nous-mêmes, que nous ne savons pas ce que voulons et que nous nous éloignons infiniment de ce que nous désirons. C'est ici, Ô mon Dieu, que doit se montrer Votre miséricorde ! Qu'elle est grande, Dieu de mon cœur, la demande que je vais Vous faire lorsque je Vous prie d'aimer ceux qui ne Vous aiment pas, d'ouvrir à ceux qui ne frappent pas, de guérir ceux qui non seulement prennent plaisir à être malades, mais qui travaillent même à augmenter leur maladie. Vous dites, très doux Sauveur Jésus, que Vous êtes venu sur la terre chercher les pécheurs. Les voilà, mon Dieu, les véritables pécheurs. Oh donc, ayez pitié de ceux qui n'ont pas pitié d'eux-mêmes ; et puisque dans l'excès de leur égarement, ils ne veulent point aller à Vous, venez Vous-même à eux. Je Vous le demande en leur nom, et ces morts, j'en suis sûre, se lèveront de leurs tombeaux dès qu'ils commenceront à rentrer en eux-mêmes, à se reconnaître, à Vous goûter. Et vous Père Céleste, ne considérez point notre aveuglement, mais jetez les yeux sur les ruisseaux de sang que votre Fils a répandus pour notre salut. Sainte Thérèse d'Avila (1515 - 1582)

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