Parabole du figuier
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour, des gens rapportèrent à Jésus l’affaire des Galiléens que Pilate avait fait massacrer, mêlant leur sang à celui des sacrifices qu’ils offraient. Jésus leur répondit : « Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, pour avoir subi un tel sort ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. Et ces dix-huit personnes tuées par la chute de la tour de Siloé, pensez-vous qu’elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem ? Eh bien, je vous dis : pas du tout ! Mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous de même. »
Jésus disait encore cette parabole : « Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint chercher du fruit sur ce figuier, et n’en trouva pas. Il dit alors à son vigneron : “Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier, et je n’en trouve pas. Coupe-le. À quoi bon le laisser épuiser le sol ?” Mais le vigneron lui répondit : “Maître, laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t‑il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas.” » (Lc 13, 1-9)
La pédagogie de l’amour
Si l’image du figuier nous renvoie à nous-mêmes, la bonne nouvelle est que le Maître de l’univers nous accorde un temps de vie pour laisser la grâce divine agir et produire ses fruits de paix, de joie, de justice et d’amour en nous. D’autre part, si c’est la figure du vigneron qui nous représente, nous devons y reconnaître la part que nous avons à prendre dans l’intercession et les efforts que nous devons accomplir pour contribuer à la conversion d’autrui. En tant que communauté ecclésiale, il va de soi que nous sommes appelés à un double effort : nous convertir sans trêve, en devenant toujours plus réceptifs à la parole de Dieu et dociles à l’Esprit d’amour qui vivifie et agit pour la conversion du monde, sans voiler le visage miséricordieux et patient de Dieu, Père de Jésus Christ, dont la première et unique volonté est de sauver et non de condamner. L’expérience montre que l’on obtient davantage d’un cœur en lui faisant confiance : nous ne gagnerons pas les personnes à l’amour divin en leur faisant peur, en les emprisonnant dans leurs disgrâces. Puisse cette pédagogie guider notre action missionnaire sans en atténuer la force prophétique ni la profonde compréhension de la nature humaine et du contenu du salut !
Congrégation pour l’Évangélisation des Peuples/OPM
La Pêche miraculeuse, vitrail du XIIe siècle, cathédrale de Canterbury, Angleterre. © Sonia Halliday Photo Library
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Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6