Samedi, 29ème semaine du temps ordinaire

Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon, 
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :


Rm 8, 1-11

Ps 24, 1-6

Lc 13, 1-9

L’enseignement de Jésus, dans l’Évangile d’aujourd’hui, commence par

une nouvelle rapportée par des personnes anonymes : le cas de plusieurs

Galiléens que Pilate a fait massacrer alors qu’ils offraient un sacrifice dans

le Temple. Non seulement cette condamnation est exécutée à l’intérieur des

murs du Temple mais, pire encore, le sang humain a été mêlé au sang des

animaux sacrifiés, motif de honte et d’indignation. La raison pour laquelle

ces personnes racontent cet épisode à Jésus n’est pas claire. Peut-être parce

que, Jésus étant galiléen, elles voulaient le mettre en garde, tout comme elles

le feront plus tard en l’avertissant de la persécution d’Hérode Antipas, qui

voulait le tuer. Ou bien essayaient-elles de le menacer de façon sordide car,

s’il avait été dénoncé au procureur romain, il aurait pu subir le même sort ;

ou simplement par goût des commérages sur les tragédies d’autrui. Comme

dit le psaume : les gens qui se réjouissent du malheur des autres devraient

se taire ; ceux qui se rient des infirmités des autres devraient avoir honte.

Mais la réponse de Jésus amène à déceler quelque chose de plus sérieux

en eux : un jugement condescendant à l’égard des victimes, comme si elles

méritaient de mourir si violemment et au moment sacré de l’adoration de

Dieu ; comme si la brutalité des Romains était un jugement de Dieu sur

ceux qui ont été tués. Jésus ne commente pas l’événement, mais il tire une

leçon de l’attitude de ceux qui rapportent ce triste épisode : personne n’est

autorisé à interpréter la souffrance, la maladie, les accidents et les tragédies

des autres comme le signe d’une punition divine pour les péchés commis,

mais chacun doit considérer ses péchés comme la pire des disgrâces et

chercher à se convertir à partir d’un repentir sincère. Nul n’a reçu l’autorité

de juger et d’étiqueter les personnes comme « bonnes » ou « mauvaises ».

Seul le Seigneur connaît toute la vérité de nos coeurs.

Lorsqu’on lui apprend la nouvelle, Jésus refuse la lecture du lien de cause

à effet, entre la mort violente et l’énormité du péché. Jésus veut souligner

que les malheurs ne révèlent pas nécessairement la gravité d’un péché caché

de la personne qui en est la victime, mais qu’ils sont comme des avertissements

qui nous rappellent que la mort peut toujours frapper à notre porte,

surtout au moment où l’on s’y attend le moins. D’où la prise de conscience

qu’il faut réveiller la nécessité et l’urgence d’une conversion intérieure, qu’il

faut accepter et agir avant qu’il ne soit trop tard. Voilà pourquoi, rejetant

catégoriquement la possibilité que les Galiléens massacrés par Pilate et les

dix-huit personnes écrasées par l’effondrement de la tour de Siloé puissent

être considérés comme plus pécheurs que les autres, Jésus poursuit son

discours en laissant entendre que si ceux qui l’écoutent ne se convertissent

pas, ils pourraient périr de la même façon. Se convertir, non pas parce que

leur repentir les protégerait de la mort, mais parce que la conversion met

dans la bonne disposition spirituelle et humaine pour rencontre le Seigneur

de la vie, dans la sérénité et la paix du coeur. Si la conversion peut libérer

de la mort, il s’agit de la mort éternelle et non pas de la disparition physique.

L’image de Dieu qui sous-tend l’idée que la mort violente révélerait

un grave péché chez la victime ne correspond pas au Dieu-Père révélé par

Jésus. Notre Dieu ne se venge pas des pécheurs, c’est un Dieu patient, qui

espère, en accordant le temps nécessaire, qu’à un moment donné l’humanité

finira par se rendre compte de l’immense amour dont elle est aimée, ce qui

lui apportera les fruits de l’amour fraternel et de la solidarité qu’elle attend.

En tout cas, telle est la perspective indiquée par la parabole, l’aspect

théologique qu’elle dramatise avec l’histoire d’un homme, de son figuier

et de son vigneron. Déçu que le figuier ne donne pas les fruits qu’il était

en droit d’attendre après des années d’attention et de travail, l’homme

décide de couper son arbre pour ne pas le laisser appauvrir le terrain en

vain. Mais, à sa surprise, son vigneron intervient et intercède pour qu’il

accorde à son figuier un délai supplémentaire, le temps de vérifier si, en

travaillant la terre et en mettant de l’engrais, les choses ne pourraient pas

changer. La suite de l’histoire n’est pas racontée, mais l’exécution du verdict

semble avoir été suspendue, ouvrant ainsi la voie à l’espérance. Si l’image

du figuier nous renvoie à nous-mêmes, la bonne nouvelle est que le Maître

de l’univers nous accorde un temps de vie pour laisser la grâce divine agir

et produire ses fruits de paix, de joie, de justice et d’amour en nous. C’est

un cadeau, une sorte de seconde chance qui ne nous laisse plus de marge

d’erreur. D’autre part, si c’est la figure du vigneron qui nous représente,

nous devons y entrevoir notre part d’intercession et les efforts que nous

devons accomplir comme contribution à offrir pour la conversion d’autrui.

En tant que communauté ecclésiale, il va de soi que nous sommes appelés

à un double effort : nous convertir sans trêve, en devenant toujours plus

transparents à la Parole de Dieu et dociles à l’Esprit d’amour qui vivifie et

agit pour la conversion du monde sans voiler le visage miséricordieux et

patient de Dieu, Père de Jésus-Christ, dont la première et unique volonté

est de sauver et non de condamner. L’expérience montre que l’on obtient

davantage du coeur en lui faisant confiance : nous ne gagnerons pas les

personnes à l’amour divin en leur faisant peur, en les emprisonnant dans

leurs disgrâces. Puisse cette pédagogie guider notre action missionnaire

sans en atténuer la force prophétique ni la profonde compréhension de la

nature humaine et du contenu du salut !

L’image du figuier planté dans la vigne suggère, peut-être, que le Royaume

de Dieu (la vigne) est beaucoup plus grand qu’Israël ou que Jérusalem, représenté

par le figuier. Par conséquent, Jésus, le Messie, le divin viticulteur,

est venu chercher dans la Cité Sainte les fruits de miséricorde, de justice

et de fidélité. Ce sont les fruits qui plaisent à Dieu, les fruits attendus par

le « propriétaire de la vigne ». Mais le temps va bientôt arriver à échéance

et la décision de couper le figuier est prise : car aucun fruit n’a été trouvé.

C’est aussi le sens de l’épisode du figuier stérile chez Marc (13, 28) et chez

Matthieu (21, 18-22 ; 24, 32), qui a conduit à la malédiction de l’arbre.

Mais, de façon tout à fait surprenante, dans la parabole de Luc, c’est

le vigneron qui intercède auprès du propriétaire pour qu’il ait un peu de

patience avec son figuier et donc pour qu’il fasse miséricorde à Jérusalem.

Comme si cela ne suffisait pas, il s’engage lui-même à faire tout son possible

pour que cet arbre qui lui est si cher donne des fruits. Car, comme le déclare

le prophète Ézéchiel dans l’acclamation de l’Évangile, Dieu n’éprouve pas

de plaisir dans la mort des méchants ; c’est plutôt leur conversion qu’il

désire, afin qu’ils puissent abandonner les mauvais chemins et leur vie de

péché. « Détournez-vous de votre conduite mauvaise. Pourquoi vouloir

mourir, maison d’Israël ? » (Ez 33, 11). Malheureusement, l’invitation à la

conversion n’a pas été accueillie, les avertissements n’ont pas été écoutés, les

signes n’ont pas été compris et le temps de la grâce n’a pas été mis à profit.

Mais avant que ne se produise la tragédie finale de Jérusalem, l’Arbre de Vie,

Jésus, a accepté d’être coupé, de sorte qu’à la fin la racine de tous les maux

soit extirpée, pour faire germer notre coeur, en le vivifiant éternellement

par la lymphe de l’Esprit Saint.

Action en réponse d’amour

Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.

“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”

Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.

Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.

Cliquez sur "Je Prie" pour supplier ensemble l'Esprit Saint !


Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)

Prière de la communauté

Prière à l'Esprit Saint

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et embrase-les du feu de ton amour. Envoie, Seigneur, ton Esprit, et tout sera créé, Tu renouvelleras la face de la terre. Prions : Seigneur notre Dieu, par l'illumination de l'Esprit Saint, tu as instruit les cœurs de tes fidèles; rends-nous dociles à ton Esprit pour apprécier ce qui est juste et donne-nous d'éprouver toujours le réconfort de sa présence. Par le Christ notre Seigneur. Amen.

Merci ! 25 personnes ont prié

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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