Mémoire de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
Unis à tous les participants du Forum Shalom de Toulon,
je prie pour les intentions du Saint Père et les fruits de ce Mois Missionnaire Extraordinaire :
Za 8, 20-23
Ps 87, 1b-7
Lc 9, 51-56
La parole du prophète Zacharie 8, 20-23 alimente l’espérance du peuple
de Dieu, qui s’accomplira à la fin des temps, avec le pèlerinage universel
des peuples à Jérusalem (cf. Za 8, 22). Le livre de Zacharie, situé à
l’avant-dernière place des douze livres prophétiques, est attribué à l’un des
derniers prophètes actifs, avec Agée, après l’exil à Babylone, dans l’épopée
de la recomposition de la communauté hébraïque religieuse et civile sur
la « terre des pères », lors de la reconstruction du Temple de Jérusalem.
La promesse prophétique formulée en Za 8, 20-23 appartient à la troisième
partie du livre (cf. Za 8, 12-14), mais est déjà anticipée dans la première
partie en Za 2, 10-1, en harmonie avec une tradition prophétique sur
le pèlerinage des nations à Jérusalem et l’instauration de la paix, comme en
Isaïe 2, 1-4, texte pratiquement identique à Michée 4, 1-4. C’est surtout
la tradition de l’école d’Isaïe qui développe le thème de cette espérance,
que le judaïsme situe désormais définitivement à la fin des temps, avec la
venue du Messie (cf. Is 49, 22-23).
À propos de la conversion finale des peuples païens au Seigneur, la tradition
prophétique est unanime sur le fait que cela ne sera pas le fruit
d’une oeuvre d’évangélisation missionnaire par Israël. Le mouvement de
conversion partira de l’action même du Seigneur au coeur des peuples, qui
les portera à une conversion vraie et entière, à la fin des temps.
Le passage évangélique relatif au voyage de Jésus vers Jérusalem jette
une lumière nouvelle sur la façon dont peuvent se réaliser les paroles des
prophètes sur la conversion des païens au Seigneur, à travers l’image du
grand pèlerinage vers Jérusalem à la fin des temps. La référence de Jésus
aux jours où il sera élevé de terre (cf. Lc 9, 51) ne concerne pas seulement
son ascension au ciel (cf. Lc 24, 50-51 ; Ac 7, 56), mais comprend aussi le
mystère de sa passion et de sa mort, à Jérusalem. Jésus l’avait déjà annoncé
une première fois à ses disciples, en clarifiant pour Pierre le sens de sa
profession de foi en lui, Jésus, le Messie : « Il faut que le Fils de l’homme
souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les grands prêtres et les
scribes, qu’il soit tué, et que, le troisième jour, il ressuscite » (Lc 9, 22). Il
le répète à ces mêmes disciples après sa transfiguration (cf. Lc 9, 44), puis
une troisième fois aux Douze, avant la montée finale de Jéricho à Jérusalem
(cf. Lc 18, 31-33). Dans chacune de ces trois circonstances, il est dit des
disciples qu’ils ne parvinrent pas à comprendre le sens de ses paroles.
Le dessein de salut universel, pour Israël comme pour les païens, passe par
Jérusalem comme lieu où Jésus a été « élevé » (Jn 12, 32). C’est l’attraction
profonde, irréversible et divine du mystère de la croix, vécu, témoigné et
transfiguré par Jésus, qui suscite, favorise et accompagne le mouvement de
la conversion des païens vers Jérusalem, lieu choisi par le Seigneur pour le
mystère du salut. Jésus entraîne d’abord les Douze dans cette mission, puis
l’Église qu’il a fait surgir par un appel spécifique. Les disciples ne peuvent
que suivre Jésus, en ayant naturellement beaucoup de peine à comprendre
et à faire leurs ses paroles et ses actions : c’est un chemin de conversion, qui
commence par un appel et se poursuit durant toute la vie.
Le passage par la région habitée par les Samaritains, au cours du voyage
de Jésus vers Jérusalem, devient un épisode emblématique de la conversion
que les disciples de Jésus doivent accomplir en tous temps, pour l’accompagner
et le seconder dans sa mission d’évangélisation et de salut. Alors qu’il
envoie des messagers préparer son entrée et son accueil dans un village de
Samaritains (cf. Luc 9, 52), Jésus est parfaitement conscient de l’hostilité
qui divise Juifs et Samaritains (cf. Jn 4, 9.20), mais il ne se résigne pas pour
autant. De leur côté, les disciples doivent apprendre à gérer différemment
une hostilité très enracinée. Devant la réponse négative des habitants de
Samarie (cf. Lc 9, 53), la réaction des disciples, Jacques et Jean, que Jésus
surnomment sans une pointe d’ironie les « fils du tonnerre » (Marc 3, 17),
est nerveuse et violente (cf. Lc 9, 54). Les deux frères agissent sous l’impulsion
de la conviction impropre qu’ils sont les détenteurs, en quelque sorte,
d’une vérité religieuse supérieure. Une variante de la tradition évangélique,
conservée en grec, en syrien et en latin, ajoute un élément explicatif à la
question des deux disciples : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions
qu’un feu tombe du ciel et les détruise, comme le fit Élie ? », en référence
à ce prophète (cf. 2 R 1, 10-12 ; cf. Si 48, 3). Pour Jésus, cette requête est
erronée et constitue un recours inopportun à l’autorité de l’Écriture Sainte :
« Mais Jésus, se retournant, les réprimanda » (Lc 9, 55). Cette variante
d’une antique tradition évangélique approfondit le sens de la réprimande
de Jésus, en disant : « Vous ne savez de quel Esprit vous êtes animés. Car le
Fils de l’homme est venu, non pour perdre les âmes, mais pour les sauver »
(Lc 9, 55-56). Cette catéchèse chrétienne rappelle la nature de la mission de
Jésus, qui n’a certes pas été envoyé pour exercer une vengeance divine ; la
référence à l’Esprit, qui anime en revanche Jacques et Jean, est significative
dans la théologie de l’école de Luc, qui comprend l’Évangile et les Actes
des Apôtres. Dans le récit évangélique, Jésus se limite à changer de village
(cf. Luc 9, 56). C’est une indication pastorale (cf. Lc 10, 10-11) que suivront
aussi Paul et Barnabé lors de leur premier voyage missionnaire à Antioche
de Pisidie (cf. Ac 13, 46). Jésus ne dit rien du refus des Samaritains
de ce village, mais une des premières missions de l’Église de Jérusalem aura
précisément lieu auprès des Samaritains. D’abord avec le diacre Philippe,
mû par l’Esprit Saint (cf. Ac 8, 5), suivi de Pierre et de Jean, pour compléter
son oeuvre (cf. Ac 8, 14-17).
La mission de l’Église est une conformation à la personne et au mystère
du Christ : une conversion qui engage la vie tout entière, en laissant au
Seigneur la tâche d’ouvrir les portes de la mission et de toucher le coeur
des personnes. Les temps et les modalités de la conversion des païens sont
l’oeuvre du Seigneur ; la tâche de se convertir à l’Esprit et à la personne du
Seigneur revient à l’Église.
Action en réponse d’amour
Servez-vous de nos quatre questions du Projet de Vie Personnel, et répondez par écrit quelle est l’Action que l’Esprit Saint vous a inspirée pendant la prière avec ce passage d’aujourd’hui.
“Comment est-ce que je me situe en ce qui concerne l’intimité avec Jésus?
Comment devrais-je être?
Que vais-je faire pour cela?
Quels sont les décisions que je vais prendre en vue de cela?”
Il est important de répondre à chaque question du Projet de Vie Personnel - PVP,
un tableau avec ces questions est disponible sur notre site internet en cliquant ici.
Remplissez votre Projet de Vie Personnel tous les jours et réalisez l’action que vous vous proposez de
faire avec sérieux et par amour pour Jésus Christ.
- Découvrir le projet d'enregistrement du CD des Laudes Chantées Shalom
- Découvrir la Communauté Catholique Shalom
- Découvrir le Chemin de la Paix
- Devenir un Bienfaiteur de la Paix
- Shalom près de chez Vous
- Priez la Neuvaine à Saint Joseph conduit par la Divine Providence
- Contactez-nous pour déposer votre intention de prière.
Cliquez sur "Je Prie" pour supplier ensemble l'Esprit Saint !
Je prends un instant pour méditer toutes ces choses dans mon cœur (cf Luc 2,19)
Merci ! 32 personnes ont prié
Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6