Jésus disait aux onze disciples sur la montagne : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc : de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai prescrit. » Mt. 28, 18-20

Quand nous allons dans la rue à la rencontre des nations qui échouent maintenant dans la ville, dans toutes les villes du monde, nous répondons à l’appel de Dieu, au commandement de Jésus vainqueur du mal, de la haine, de la mort elle-même.

Quand nous allons dans la rue reconnaître les petits que la ville expulse ou bannit, nous retrouvons le dessein bienveillant du Père de nous rassembler dans la communion du Fils Bien aimé, par la force de l’Esprit.

Les prostitués – surtout les garçons – les gens dépendants de drogue ou d’alcool, les errants … ne sont pas dans la ville par hasard ou par fatalité. Ils sont les signes de l’échec d’un monde injuste ; ils en sont les témoins au cœur de la ville ; et l’Eglise qui les rejoint, les reconnaît, les relie, veut témoigner de Dieu miséricordieux.

Notre ville montre la domination de l’argent ; en allant dans la rue, auprès des gens de la rue, en alertant les pouvoirs publics, en collaborant avec les organismes et les travailleurs sociaux, en informant les agents de sécurité ou les enfants des écoles, nous devenons une Eglise servante des pauvres, signe de Dieu pour les hommes d’aujourd’hui.

Allons, enseignons, baptisons dans la ville !

Père Patrick Giros, Lettre aux Amis numéro 21, septembre 1996