JOUR 9 – « J'AI VU LE SEIGNEUR »

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JOUR 9 – « J’AI VU LE SEIGNEUR »

« Marie-Madeleine s’en va donc annoncer aux disciples : J’ai vu le Seigneur ! et elle raconta ce qu’il lui avait dit. » (Jn 20, 18)

Marie-Madeleine se précipite pour apporter la nouvelle « à ses frères ». Une réponse si prompte à l’appel de Jésus pour cette mission provient d’un élan profond, rappelant la profession de saint Paul : « L’amour du Christ nous saisit » (2 Cor 5, 14). Avant que Paul n’ait prononcé ces paroles, Marie Madeleine les avait personnifiées. Elle est allée vers les disciples et elle a déclaré : « J’ai vu le Seigneur ! » « Mais ces propos leur semblèrent délirants. » (Lc 24, 11). Le simple fait de partager la bonne nouvelle était mal reçu par beaucoup. Peut-être l’apôtre des apôtres a-t-elle été consolée par les quelques-uns qui ont cru. Jean et la mère de Jésus ont peut-être été un réconfort pour elle, l’encourageant à partager la bonne nouvelle.

Par la venue de Jésus Christ, le Royaume de Dieu était en germe parmi les premiers croyants. Après la Résurrection, l’Église primitive restait un petit noyau, réfléchissant aux mystères qui venaient de se produire. Ils attendaient avec anticipation la venue de l’Esprit annoncé. Marie n’allait pas manquer ce don que l’Esprit répandait à profusion sur ce petit groupe et sur beaucoup d’autres qui allaient devenir les disciples de Jésus.

Ils découvrirent vite que le Royaume de Dieu avait des limites qui se définissaient par l’acceptation de Jésus dans la vie de chaque personne et la communion qui les liait tous ensemble à Pierre à qui Jésus avait confié les clefs. Les disciples étaient chargés d’aller vers toutes les nations pour y faire des disciples (Cf. Mt 28, 19). Marie-Madeleine continue dans cet esprit et accompagne Jésus et les disciples, jouant son rôle dans la construction du Royaume.

Les histoires traditionnelles des aventures de Marie-Madeleine après la Résurrection de Jésus jettent un éclairage sur son zèle missionnaire. L’incrédulité face à la Bonne Nouvelle ne l’arrête pas. Elle est allée jusqu’à Rome pour parler à César lui-même. Elle a prêché la Bonne Nouvelle dans la cour romaine. La providence l’a entraînée jusqu’en France méridionale lors des premières persécutions chrétiennes. Sur les lieux mêmes du paganisme elle a courageusement enseigné un seul Dieu et Jésus-Christ, le Fils de Dieu qui se fit chair pour sauver tous les hommes. Ces traditions contiennent l’essence de Marie-Madeleine dans l’Écriture Sainte où elle montre du courage par son témoignage aux chefs du peuple. Certains se sont moqués d’elle. D’autres ont tenu compte du message, se sont convertis et sont devenus des disciples partout où elle allait.

Ce qui a d’abord été un élan d’amour a ensuite été éprouvé et s’est façonné modelé en vertu, imprégnée d’un esprit de courage et de générosité. Marie-Madeleine se formait continuellement par la grâce divine et par les circonstances de la vie. N’en faisons-nous pas nous-mêmes l’expérience ? Malgré tous les plans et stratégies que nous échafaudons, malgré nos tentatives d’agir avec astuce pour la nouvelle évangélisation, l’Esprit Saint bâtit le Royaume en acceptant ou rejetant nos efforts à partager la Bonne Nouvelle. Notre mission consiste à être dociles à l’Esprit et à permettre au souffle de notre force d’âme de nous mener aux quatre coins de notre monde qui a tant besoin du message de Rédemption et de l’extension du Royaume de Dieu.

Seigneur Jésus, fais de nous de courageux disciples missionnaires afin que la Bonne Nouvelle atteigne les cœurs de ceux qui ont besoin de ta grâce rédemptrice. Rends-nous dociles à tes inspirations et avisés dans notre tâche d’évangélisation. Guide-nous dans nos efforts pour multiplier les disciples pleins de foi et donne de la force à tous ceux qui se dévouent complètement à te servir, afin de régner dans tous les cœurs et que ton Royaume s’étende jusqu’au bout du monde.

Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous.


Conclusion

Les saints sont des personnes ordinaires qui s’ouvrent à l’action extraordinaire de Dieu. Ils découvrent une liberté intérieure à aimer Dieu et les autres en se laissant aimer au milieu des turpitudes de la vie. Ils n’attendent pas les circonstances idéales, mais vivent leur humanité avec le cœur empli de grâce. Ils acceptent l’invitation d’entrer dans la dynamique de la vie chrétienne qui, à son tour, les immerge dans le mystère pascal du Christ sous tous ses aspects.

L’image de Marie-Madeleine à la Pentecôte montre des signes de cette dynamique. La nouvelle image, créée par Danielle Storey, révèle la beauté de sa transformation à la Pentecôte. Marie-Madeleine nous rappelle que par notre création même nous possédons une dignité ; cependant notre nature blessée a besoin de rédemption et les circonstances de la vie peuvent nous déstabiliser. Jésus s’avance dans le chaos de nos vies pour restaurer ce qui était perdu et pour s’unir lui-même, l’époux, à sa bien-aimée. La bien-aimée est l’Église, à laquelle toute personne est appelée à appartenir. Dans un sens mystique nous sommes tous appelés à être cette épouse, en acceptant l’invitation aimante de l’époux. C’est une invitation à une intimité plus profonde, à une participation à sa mission, à aimer comme il nous a aimés. Nous devons être prêts, la lampe allumée.

Marie tient deux objets trouvés sur le site de l’ancienne Magdala. La lampe à huile de type hérodien représente son amour passionné pour Jésus qui l’entraîne à porter la lumière du Christ au monde. Le petit vase était utilisé pour les onguents, les baumes ou le parfum, représentant son génie féminin qui agit en agent de guérison dans le monde. Marie-Madeleine regarde au loin prête à agir, une flamme surmontant sa tête pour représenter les dons de l’Esprit Saint qui la consacre pour l’envoyer en mission.

Les cœurs et les rosettes sur son vêtement sont les symboles réels découverts sur une table de pierre au centre d’une synagogue, mise à jour en 2009, dans l’ancienne Magdala. Une rosette se trouve au centre de la pierre représentant le voile devant le Saint des Saints. Les cœurs se trouvant sur Marie-Madeleine représentent l’amour ardent qui la contraint à partager la Bonne Nouvelle. La rosette symbolise le mystère de la présence de Dieu que voile son humanité, nous rappelant que nous-mêmes portons le Seigneur dans des vases fragiles. Par la grâce, Dieu habite en nous de façon intime et désire que nous le fassions connaître aux autres.

Créons des liens d’amitié avec Marie-Madeleine et demandons-lui de partager les biens spirituels qu’elle a reçus du Seigneur, afin que nous répondions plus complètement à l’appel à la conversion, accompagnant Jésus quelles qu’en soient les circonstances, en étant des disciples missionnaires emplis d’un amour ardent pour le Seigneur.


Traduction de l’anglais, les références bibliques proviennent de THE HOLY BIBLE, NEW INTERNATIONAL VERSION®, NIV® Copyright © 1973, 1978, 1984, 2011,  Biblica, Inc.® 

Illustrations : Danielle Storey, mise en page et design : Coronation Media.

La neuvaine en version anglaise est disponible ici

Jennifer Ristine a également publié, en anglais, le livre Mary Magdalene - Insights from ancient Magdala


Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

Merci ! 167 personnes ont prié

5 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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