JOUR 7 – L'ATTENTE DU SABBAT ET LE TOMBEAU VIDE

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JOUR  7 – L’ATTENTE DU SABBAT ET LE TOMBEAU VIDE

« À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. » (Jn 19, 41-42)

J’imagine que Marie-Madeleine a passé ce premier Samedi Saint en pleine obscurité de la foi. La mort de Jésus apparaissait ignoble et ne donnait pas aux autorités une bonne impression de ses disciples. Mais l’idée de ce que pensaient les autres n’était pas son souci majeur. Jean et les femmes, avec l’aide de Nicodème et de Joseph d’Arimathie, avaient rapidement lavé et préparé le corps de Jésus pour l’enterrer car c’était un vendredi soir. Puis une attente impatiente a occupé tout le jour du sabbat qui fut loin d’être paisible car Marie attendait désespérément de revoir le Seigneur.

Comment a-t-elle passé ce long sabbat ? Des souvenirs de Jésus étaient présents en son cœur : son regard, ses paroles, son rire, son sérieux, ses réprimandes qui démasquaient l’hypocrisie, et ses douces invitations qui provoquaient un sens de liberté profonde et de joie. Ces souvenirs rendaient son absence plus réelle, tant le confort de sa présence lui manquait. Elle semblait passer d’une attente proche du désespoir à une paix tranquille qui lui faisait croire que tout serait pour le mieux. Ce sentiment apaisait temporairement celui du vide qui l’emplissait. Elle ne voulait pas accepter l’absence de Jésus. Elle ne pouvait pas le laisser partir. Elle irait le chercher, même si ce n’était que pour accompagner son cadavre.

Finalement, dès que les trois premières étoiles apparurent à l’horizon, signe d’un nouveau jour, Marie s’en alla vers le tombeau. Elle avait la ferme intention de voir le Seigneur et de l’oindre avec révérence, comme cela lui était dû. Imaginez un peu son étonnement en voyant la pierre du tombeau gisant à terre. Le jardin était abandonné et le tombeau vide, hélas ! Où était son Jésus ? Son chagrin envers la mort cruelle de Jésus s’intensifia devant la perte de son corps précieux. Dans sa confusion, il semblait qu’elle ne pouvait plus retrouver ses esprits et un grand désespoir troubla sa vision. Mais on connaît la fin de l’histoire. Elle n’eut qu’à attendre auprès du tombeau vide pour l’une des rencontres les plus « transformatrices » de sa vie, l’apparition du Seigneur ressuscité.

Nos moments de désespoir, de nuit et de confusion ne sont que temporaires dans cette vie. L’attitude essentielle à ces moments-là consiste à avoir un cœur qui réfléchit ; des souvenirs de meilleurs jours, de rencontres passées avec le Seigneur et sa promesse de récompense en cette vie et dans la prochaine soutiennent l’espoir. Ces souvenirs sont des signes du Seigneur, comme un phare. On trouve la façon de naviguer dans une nuit sans lune ni étoiles, en maintenant la direction espérant le retrouver.

Alors qu’il semble absent, le Seigneur fait des merveilles dans ces précieuses âmes bien-aimées. L’ancienne liturgie du Samedi Saint rappelle la descente de Jésus aux enfers, où il prêche la Bonne Nouvelle de son triomphe sur le péché et la mort, déliant tous ceux qui attendaient depuis Adam et Ève. L’auteur de la vie descend dans les ténèbres pour y apporter la lumière et le salut (Cf. CEC 633-635).

Dans la vie spirituelle le Christ nous appelle à une transformation plus profonde et à une conversion du cœur. La longue attente du sabbat et l’expérience du tombeau vide sont la façon dont Dieu nous introduit au miracle pascal. L’attente douloureuse donne naissance au don de l’espérance qui nous soutient dans le vide qui semble sombre et vacant. Mais ce vide et cette obscurité bruissent de la présence cachée du Christ. Alors que nous attendons patiemment, le Seigneur œuvre. L’espérance nous place en présence de celui que nous désirons et nous donne un avant-goût du salut qui sera le nôtre si nous persévérons. « Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance. » (Rm 8, 24) 

Seigneur Jésus, donne-nous une espérance sans faille pour nous soutenir dans notre recherche patiente et inébranlable de ta présence avant tout. Donne ton soutien à ceux qui marchent avec fidélité, même dans les ténèbres. Fais miséricorde et délie les âmes du purgatoire afin qu’elles puissent pleinement reposer en ta présence. Console ceux qui ont perdu leurs bien-aimés, dans l’espoir de réunion dans la vie éternelle en communion avec vous, le Père et l’Esprit Saint. Amen

Sainte Marie-Madeleine, priez pour nous.


Traduction de l’anglais, les références bibliques proviennent de THE HOLY BIBLE, NEW INTERNA-TIONAL VERSION®, NIV® Copyright © 1973, 1978, 1984, 2011, Biblica, Inc.® Illustrations : Danielle Storey, mise en page et design : Coronation Media. 
Jennifer Ristine a également publié, en anglais, le livre Mary Magdalene - Insights from ancient Magdala

La neuvaine en anglais est disponible ici.

Prière de la communauté

Notre Père

Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du Mal. Amen

Merci ! 186 personnes ont prié

4 commentaires

Que vos paroles soient toujours bienveillantes, qu’elles ne manquent pas de sel, vous saurez ainsi répondre à chacun comme il faut. Col 4 : 6

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